LES CHRÉTIENS À JERUSALEM AU XIXe SIÈCLE.
LES CHRÉTIENS À JERUSALEM AU XIXe SIÈCLE.
La période ottomane voit se produire le retour au Levant de la chrétienté latine, après plus de deux siècles d’absence, sous la forme de l’installation de religieux originaires d’Occident.
En Palestine, leur principal lieu d’implantation est Jérusalem.
En 1847 est décidé le rétablissement du patriarcat latin de Jérusalem, devenu vacant en 1291.
Ainsi les fidèles relevant de l’Eglise catholique (Latins et Uniates), longtemps minoritaires, voient leur importance grandir. A la fin du XIXe siècle, ils sont devenus majoritaires en Palestine.
Cette diversité des Chrétiens de Palestine est magistralement évoquée par Chateaubriand dans son « Itinéraire de Paris à Jérusalem », où l’on peut lire une description de la basilique du Saint-Sépulcre :
« L’église du Saint-Sépulcre, composée de plusieurs églises, bâtie sur un terrain inégal, éclairée par une multitude de lampes, est singulièrement mystérieuse ; il y règne une obscurité favorable à la piété et au recueillement de l’âme. Les prêtres chrétiens des différentes sectes habitent différentes parties de l’édifice. Du haut des arcades, où ils se sont nichés comme des colombes, du fond des chapelles et des souterrains, ils font entendre leurs cantiques à toutes les heures du jour et de la nuit : l’orgue du Religieux latin, les cymbales du prêtre abyssin, la voix du caloyer grec, la prière du Solitaire arménien, l’espèce de plainte du moine cophte, frappent tour à tour ou tout à la lois votre oreille : vous ne savez pas d’où partent ces concerts ; vous respirez l’odeur de l’encens sans apercevoir la main qui le brûle ; seulement vous voyez passer, s’enfoncer derrière des colonnes, se perdre dans l’ombre du temps, le pontife qui va célébrer les plus redoutables mystères aux lieux mêmes où ils se sont accomplis »
François-René de Chateaubriand.
Texte tiré de l’édition de l’« Itinéraire de Paris à Jérusalem » chez Garnier-Flammarion.
Photo : Église du Saint-Sépulcre, Basilique de la Résurrection
Berthold Werner
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