NAPOLEON. « GARDONS-NOUS DE JUGER LE PASSÉ À LA LUMIÈRE DE LA MORALE D'AUJOURD'HUI. »
BICENTENAIRE DE LA MORT DE NAPOLEON.
« GARDONS-NOUS DE JUGER LE PASSÉ À LA LUMIÈRE DE LA MORALE D'AUJOURD'HUI. »
Olivier Gracia.
Napoléon Bonaparte fascine des millions de personnes sur le globe, mais il ne faut surtout pas que la France en profite.
Elle doit même agir à rebours de cette passion.
Elle, la France, la même qui reste tétanisée par cette mondialisation qui risque de dissoudre sa culture, elle qui tient enfin une figure historique qui pourrait améliorer son image, jouer en sa faveur, solidifier sa réputation, elle qui tient une des épopées les plus admirées de l’histoire de l’humanité : elle fait à peu près tout pour ne rien en tirer.
Pourquoi ?
Car elle a un problème avec elle-même ; elle sait qu’elle n’est pas à la hauteur de son histoire et de sa culture ; elle a pitié d’elle-même, elle ne se respecte pas, elle s’abime dans l’idée de la défaite, du remords, de la honte.
Ernst Calafol. (retourdactu.)
LÉGALISATION DE L'ESCLAVAGE AUX ANTILLES.
Suite à la paix d'Amiens (25 mars 1802) avec l'Angleterre, la Martinique, Tobago et Sainte-Lucie sont restitués à la France.
Or, ces îles n'ont pas été concernée par le décret de Pluviôse et continue de pratiquer l'esclavage et l'esclavage y sera conservé.
Ce texte ne rétablit pas l’esclavage en Guyane, en Guadeloupe ou à Saint-Domingue.
C'est ainsi qu'il signe le décret par lequel il légalise à nouveau l'esclavage dans les colonies où il perdure.
Source : wikipédia.
 
NAPOLÉON ET LES GUERRES :
A la suite de la France révolutionnaire, il dut combattre les monarchies européennes qui voyaient d'un mauvais oeil la chute de la monarchie en France.
Puis il dut lutter contre l'Angleterre pour la suprématie de la France en Europe et dans le Monde.
L'Angleterre qui poussa les monarchies européennes à attaquer l'Empire français en les finançant, à tel point qu'elle se retrouva en difficulté économique.
Que reprocher à Napoléon ?
Peut être son ambition, mais celle-ci l’emmène très haut et lui permet de devenir empereur à l’âge de 35 ans.
Mais, c’est aussi elle qui le pousse à se lancer dans la guerre de trop contre la Russie en 1812, à repartir à la guerre en 1813 et 1814, à refuser obstinément de signer la paix et à tenter un ultime retour en 1815, qui se solde avec la défaite de Waterloo.
 
LES GUERRES DE COALITIONS.
Les guerres de Coalitions furent dirigées contre la France révolutionnaire et napoléonienne, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle (durant la Révolution française, le Consulat puis le Premier Empire).
Elles englobent les guerres de la Révolution française (1792-1802) et les guerres napoléoniennes (1803-1815), séparées par la paix d'Amiens (1802-1803).
Les guerres napoléoniennes sont en partie le prolongement des guerres engendrées par la Révolution française de 1789, et durèrent tout au long du Premier Empire de Napoléon Ier.
Il y eut en tout sept coalitions :
LA PREMIÈRE COALITION :
La Première (1792-1797) : pendant la Révolution ;
Elle est formée par la Prusse et l'Autriche en mai 1792, suite à la déclaration de guerre lancée par l'assemblée législative à l'empereur d'Allemagne François II.
S'y rallient ensuite l'Angleterre et la Hollande (février 1793) puis l'Espagne (mars 1793), le Portugal, le royaume des Deux-Siciles et le royaume de Sardaigne.
Puis l'Autriche, chassée de Lombardie et de Vénétie par la campagne d'Italie (Napoléon Bonaparte, avril 1796 à février 1797), se voit contrainte de signer les préliminaires de Leoben (18 avril 1797) et le traité de Campoformio (18 octobre 1797).
LA DEUXIÈME COALITION :
La Deuxième (1798-1802) : C'est l'Angleterre qui prend l'initiative de réunir cette coalition.
Quelques mois après son retour d'Égypte, Napoléon Bonaparte passe les Alpes à la tête de l'armée (col du Grand-Saint-Bernard, mai 1800) et inflige aux Autrichiens la défaite de Marengo (qui voit la mort de Louis Charles Antoine Desaix, grand responsable de la victoire).
LA TROISIÈME COALITION :
La Troisième (1805) : Le 23 mai 1803, le Royaume-Uni déclare officiellement la guerre à la France. Bataille d'Austerlitz.
LA QUATRIÈME COALITION :
La Quatrième (1806-1807) : 7 octobre 1806, les Prussiens attaquent les Français en Saxe. Batailles d'Iéna et de Friedland ;
LA CINQUIÈME COALITION :
La Cinquième (1809) : Sans déclaration de guerre les Autrichiens attaquent la Bavière en avril 1809. Bataille de Wagram.
LA SIXIÈME COALITION :
La Sixième (1813-1814) : Le 23 juin 1812 l'armée napoléonienne (surnommée « Grande Armée ») envahit la Russie. Batailles de Leipzig, de Bautzen, de Montmirail ;
LA SEPTIÈME COALITION :
La Septième Coalition (1815) est formée en toute hâte en 1815 après le retour de Napoléon Ier et avant son entrée à Paris.
Les membres de la Septième Coalition sont le Royaume-Uni, l'Espagne, la Russie, la Prusse, la Suède, l'Autriche, les Pays-Bas et un certain nombre d'États allemands.
Défaite française de Waterloo (18 juin).
Source : wikipédia
 
 
NOMBRES DE MORTS DURANT LES GUERRES NAPOLÉONIENNES :
Seulement 2 432 335 Français ont été « appelés » au service militaire, de 1799 à 1815.
En enlevant les 15 à 25 % de réfractaires ou d'insoumis, 2 millions de Français ont donc été réellement « conscrits ». Les études scientifiques menées à partir d'échantillons de population militaire donnent le chiffre de 600 000 morts français, auxquels il faut ajouter 200 000 de leurs alliés.
Jacques Houdaille (1924 – 2007) – enseignant dans plusieurs universités américaines et directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques (1970-1988) – a utilisé les registres de matricules de l’armée pour évaluer les pertes de l’Armée de Terre sous le Premier Empire.
Cela donne 439 000 soldats et officiers originaires de France sont morts des combats ou à l’hôpital ;
Le nombre de 706 000 correspond aux pertes incertaines (prisonniers, rayés, déserteurs, etc.) dont la situation réelle n’a pas été portée sur les registres.
Houdaille estime que 300 000 à 350 000 hommes seraient rentrés dans leurs foyers après 1815, sans que l’administration militaire ne les enregistre ;
Le nombre de 900 000 à 1 000 000 tués constituerait donc le bilan de 15 années de conflit.
COMPARAISON AVEC D'AUTRES CONFLITS :
GUERRE DE TRENTE ANS :
La guerre de Trente Ans : la plupart des nations d'Europe ont participé à cette guerre qui a causé de lourdes pertes humaines : entre 4 et 7 millions de morts.
REÉVOLUTION, TERREUR, GUERRE DE VENDÉE :
L'historien Alain Pigeard compare avec une autre période, celle de 1792-1799 :
« C'est à peu près le bilan de la Révolution. Entre la Terreur, la Vendée et les guerres de conquête, on arrive presque à un bilan comparable ».
Un bilan de la Révolution française en terme de pertes humaines et matérielles, soit 1 million de morts et une vague de vandalisme qui entraîna la destruction d'oeuvres d'art, d'édifices civils et religieux.
Les chiffres des morts de l'armée napoléonienne sont en tout cas très inférieurs à ceux de la Première Guerre mondiale, durant laquelle deux fois plus de Français moururent sur une période deux fois et demie moins longue.
PREMIÈRE GUERRE MONDIALE :
Le nombre de personnes portant les séquelles de la Première Guerre mondiale (militaires et civiles) s'élève à plus de 40 millions, 20 millions de morts et 21 millions de blessés. Ce nombre inclut 9,7 millions de morts pour les militaires et près de 10 millions pour les civils. Les Alliés de la Première Guerre mondiale perdent plus de 5 millions de soldats et les Empires centraux près de 4 millions. (source : centre-robert-schuman.)
DEUXIÈME GUERRE MONDIALE :
Le 8 mai 1945, un monde en ruines signe la paix et découvre les horreurs du conflit : le génocide de six millions de Juifs, celui de dizaines de milliers de Tsiganes, les 60 millions de victimes, le passage à la guerre industrielle avec des technologies meurtrières de masse, telles la bombe atomique ou les camps d'extermination.
France : 250 000 militaires, 350 000 civils, 600 000 morts soit 1,5 % de la population.(source : cndp.)
Source : Fondation Napoléon.
OEUVRE DE NAPOLÉON BONAPARTE :
SOUS LE CONSULAT :
Le Consulat est essentiellement une période de pacification et de stabilisation de la France, après la décennie révolutionnaire.
De nombreuses institutions sont fondées, qui survivent longtemps à leur créateur ; elles reprennent certains acquis de la Révolution.
1798 : L'esclavage sera aboli à Malte par Bonaparte lors de son invasion de l'archipel maltais en 1798.
Le 13 décembre 1799 (22 frimaire an VIII)
l’article 52 de la Constitution institue le Conseil d’État.
Bonaparte crée le Sénat.
Le 13 février 1800 (24 pluviôse an VIII) création de la Banque de France.
Le 17 février 1800 (28 pluviôse an VIII) Bonaparte crée le corps préfectoral.
Le 15 juillet 1801 Napoléon Bonaparte signe avec le pape Pie VII le Concordat.
Le 1er mai 1802 (11 floréal An X) le Premier consul crée les lycées.
Le 19 mai 1802 (29 floréal an X) est créée la Légion d’honneur.
Le 24 décembre 1802 sont créées les 22 Chambre de commerce.
1803 : La Louisiane est vendue par la France aux États-Unis, dirigé par Thomas Jefferson, pour quatre-vingt millions de francs.
le 7 avril (17 germinal an XI) est créé le franc Germinal.
Le 21 mars 1804 (30 ventôse an XII) le Code civil français est promulgué.
Le 29 mars 1815, l'empereur Napoléon Ier, qui avait conservé l'esclavage en Guadeloupe et en Martinique à sa restitution à la France en 1802 à la paix d'Amiens, abolit la « traite des Noirs » et interdit d’introduire, pour être vendu dans les colonies françaises, « aucun Noir provenant de la traite soit française, soit étrangère »
SOUS L'EMPIRE:
En 1806 l’empereur Napoléon Ier commande l’Arc de triomphe de l’Étoile.
Le 18 mars 1806 (21 germinal an IX) le premier conseil de prud’hommes est créé à Lyon.
Le 10 mai 1806 l’Université est recréée, après son abolition par la Révolution, sous une forme qui conduit aux actuelles universités.
En 1807 Napoléon confie à Alexandre Théodore Brongniart la construction de la future Bourse de Paris.
Le 9 février 1807 il ressuscite la fonction de Grand Sanhédrin (ce qui facilite l’assimilation des juifs dans l’Empire).
Napoléon a poursuivi l’œuvre de tolérance à l’égard des juifs amorcée par la Révolution.
Le 16 septembre 1807 Napoléon crée la Cour des Comptes.
Le 17 mars 1808 Napoléon crée par décret le baccalauréat.
Le 12 février 1810, le Code pénal est promulgué.
L’OEUVRE LÉGISLATIVE :
Bonaparte opéra dès les débuts du Consulat de nombreuses réformes dans l’éducation, la justice, la finance et le système administratif.
Son ensemble de lois civiles, rédigé par Jean-Jacques Régis de Cambacérès et connu sous le nom de Code Napoléon de 1804, a encore une forte influence dans de nombreux pays de nos jours : Etats, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Luxembourg, Italie, Allemagne.
Le Code civil français est toutefois très largement inspiré d’un éventail de lois et coutumes diverses déjà existantes sous l’Ancien Régime qu’il unifia.
Son œuvre administrative se prolongea jusqu’en 1814.
Entre autres réformes, il débutera le travail de cadastrer le territoire français.
En 1807 Napoléon donne au Duché de Varsovie une constitution inspirée des institutions de l’Empire français.
Cette constitution garantit l’égalité de tous les citoyens devant la loi, abolit les privilèges de la noblesse ainsi que le servage. Par ailleurs en 1808, le code civil français ou Code Napoléon est introduit au Duché de Varsovie.
EN ARCHITECTURE ET URBANISME :
À PARIS :
L’érection de l’Arc de Triomphe du Carrousel (1808)
La construction de la colonne Vendôme (1805-1810)
L’Arc de triomphe de l’Étoile (1806)
La construction du palais Brongniart (Bourse de Paris)
L’Eglise de la Madeleine (finie en 1842)
La percée de la rue de Rivoli, de Castiglione et des Pyramides
La nouvelle façade du palais Bourbon (commencée en 1808)
La liaison entre le Louvre et le palais des Tuileries ; la finition de la Cour carrée du Louvre (construction de l’aile Ouest et Sud) ; le Louvre devient un musée.
La numérotation pair-impair des rues de la capitale
La construction de 3 ponts : le pont des Arts (1803), d’Austerlitz et d’Iéna
Le canal de l’Ourcq, de Saint-Martin et de Saint-Denis
La construction de dizaines de fontaines, comme l’Éléphant de la Bastille
L’aménagement du cimetière du Père Lachaise
L’aménagement de nombreux espaces verts, comme le Jardin des Plantes, ou l’embellisement du jardin du Luxembourg.
EN PROVINCE ET À L'ÉTRANGER :
La fondation de Napoléon-Vendée (l’actuelle ville de La Roche-sur-Yon).
La transformation de la place Bellecour à Lyon.
Le pont de pierre à Bordeaux.
La construction de la place de la Paix à Milan.
AJACCIO :
Le grand chantier débute le 10 juin 1801. Les remparts sont détruits pour permettre une meilleure circulation de l’air dans les rues et servent à gagner des terrains sur la mer afin de construire la piazza del’Olmo (actuelle place Foch) qui devient le centre du plan d’urbanisme napoléonien.
De nouvelles rues sont percées, le cours Sainte-Lucie (aujourd’hui cours Napoléon) du nord au sud, et l’avenue du Premier Consul d’est en ouest, pour permettre la construction de nouvelles habitations.
À partir de 1807, les travaux s’accélèrent : le séminaire devient tribunal et bibliothèque municipale, la caserne Saint-François abrite le cadastre, les ponts et chaussées et la préfecture ; de nouvelles écoles intègrent d’anciens édifices religieux.
Les travaux de modernisation voulus par Napoléon ne s’arrêtent pas là, puisqu’il ordonnera la construction d’un port ainsi que l’alimentation de la ville en eau potable grâce à la réalisation de nombreuses canalisations.
La première pierre du chantier du quai du port est posée le 13 juillet 1808. Malgré les retards et les efforts financiers considérables consentis entre 1807 et 1814, Napoléon semble satisfait des travaux, comme il l’indiquera plus tard :
« Au reste, si je n’ai pu exécuter ce que je projetais pour la Corse, j’ai du moins la satisfaction d’avoir fait quelque chose pour Ajaccio. Le port est petit mais bien situé et bon »
Source : HistoireDuMonde.net / parcours-napoleoniens.
Article composé par Augustin Chiodetti.
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