ORSATTI Vincent. Né à Quenza, « 39 ou 40 ans ». 

Enregistré le 6 mai 1916 au camp de Göttingen (salle de lecture du camp).
Caporal 112e RI, 10e ou 12e Cie

 

Né à Quenza le 4 avril 1876, élevé à Sartène, ce cultivateur est père de deux enfants lorsque la guerre éclate.


Mobilisé du fait de son âge au 116e régiment d’infanterie territoriale, il fait partie de ces territoriaux corses qui se sont retrouvés dans les premières semaines de la guerre versés dans des unités d’active, en l’occurrence le 112e régiment d’infanterie de Toulon, avec lequel il est parti au front.

Nommé caporal le 22 décembre 1914, il est capturé au bois de Malancourt en Argonne le 27 février 1915, après une attaque allemande qui fut la première de l’histoire de la guerre à mettre en œuvre une arme nouvelle et terrifiante, le lance-flammes.

D’après le Journal des Marches et Opérations de sa brigade, sa capture correspond à une contre attaque française qui cherchait à reprendre le terrain perdu.

Sa mère, veuve, qui s’est renseignée auprès de la Croix Rouge, n’en est informée que près de deux mois plus tard. Il est interné dans plusieurs camps, Göttingen, Celle, Constance, et enfin Würzburg en juillet 1916.

De là, rendu inapte par une blessure invalidante à l’index droit, mais aussi sans doute en considération de son âge, il bénéficie d’un internement en Suisse à partir d’août 1916, à Finhaut puis dans un hôtel de Salvan, dans le Valais. Un an plus tard, le 5 septembre 1917, il est rapatrié en France.

Il reprend du service comme auxiliaire, loin du front, avant d’être démobilisé à quelques semaines de l’armistice.

 

 

 

Source : Direction du Patrimoine / Collectivité de Corse 

Responsable publication : Philippe SALORT, Chercheur Inventaire 

 

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