CLEMENTE PAOLI.

Clément Paoli est un général corse, né à Stretta en 1715, mort en 1793, fils Hyacinthe Paoli 1681-1763

et de Dionisya Valentini.

Après la déroute des nationaux en 1739, le marquis de Maillebois  contraint Hyacinthe Paoli et Luigi Giafferi à s’exiler.

Il tolère que Hyacinthe Paoli laisse l’un de ses fils Clemente dans son fief de Morosaglia, afin qu’il puisse gérer les biens familiaux.     

Après la mort de Gian Pietro Gaffori, le peuple nomma pour le remplacer Clemente Paoli, conjointement à quatre autres généraux.

Principal dirigeant militaire, il suscite l'admiration de son frère :

<< S'il avait eu seul la direction suprême des affaires, il se serait immortalisé,....il avait ourdi des projets qui, en petit, aurait fait de lui le véritable disciple d'Hannibal,...le désintéressement qu'il montre en des temps si corrompus a fini de faire de lui l'idole du peuple,...>>

Pressenti pour le généralat, il assure qu'il " n'est bon que d'être soldat ".

<< Il n'a pas voulu accepter l'offre, ni le nom de général, mais il en soutien toutes les fatigues >> écrit Pasquale Paoli.

Clemente propose la candidature de con frère, qu'il incite à revenir en Corse, et sa propre réputation de courage fait beaucoup pour l'élection de Pasquale.

Quand ce dernier est assiégé au couvent de Bozio, Clemente, après un discours sur la patrie en danger, est en train de reprendre Piedicroce aux matristes.

Les hommes qu'il envoie à son secours arrivent après la victoire.

Clemente, " de caractère froid, mais aussi intrépide ferme qu'un homme peut l'être " ( Rossi ), est connu aussi pour sa religiosité:

<< Mon sang et ma vie appartiennent à la corse, mais mon âme et mes pensées son à dieu >>.

Il passe pour bénir l'ennemi avant de faire feu.

Présent dans toutes les batailles où il combat en première ligne, il vit le reste du temps dans son village parmi les moines.

Burnaby qu'il rencontre en 1766, écrit :

<< il mène une vie très retirée, donnant tout son temps à l'étude, excepté celui qu'il passe en dévotion.>>

Après avoir combattu en 1769, il se réfugie en Toscane au couvent de Vallombrosa, et ce, jusqu'à son retour en Corse après la Révolution française de 1789.

Il aurait donc passé une vingtaine d'années dans ce lieu.

On lui attribue d'ailleurs l'organisation des mouvements de 1774.

Sorte de "moine soldat", Clément Paoli passe son existence dans la fureur des champs de bataille et dans le silence des cloîtres. 

Il revient dans l'île en février 1790 et fait une entrée triomphale à Bastia, et où il accueille en juin son frère qui lui dit :

<< Mourons heureux, la Patrie est libre >>.

Clemente Paoli meurt au moment de la rupture avec la France , le 7 janvier 1794, et il est enterré au couvent de Morosaglia, où il s'était fait recevoir tertiaire de l'ordre de Saint-François.

 

Source : Jean Marie Arrighi dans le Dictionnaire historique de la corse de Antoine Laurent Serpentini.

 

 

 

 

CLEMENTE PAOLI.
CLEMENTE PAOLI.
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