LA PEUR.
LA PEUR.

On dit qu’avant
d’entrer dans la mer,

la rivière tremble de peur.

Elle regarde en arrière le chemin
qu’elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne parait rien d’autre
que devoir disparaître à jamais.

Cependant, il n’y aura
pas d’autres moyens.
La rivière ne peut pas
revenir en arrière.
Personne ne peut
revenir en arrière.

 

Avoir le choix de
revenir en arrière, ce n’est 
pas possible dans l’existence…
La rivière a besoin 
de prendre le 
risque, d’entrer dans l’océan.

Ce n’est qu’en
entrant dans l’océan
que la peur disparaîtra,
parce que c’est alors seulement
que la rivière saura qu’il ne s’agit
pas de disparaître dans l’océan,
mais de devenir océan. 


LA PEUR par Khalil Gibran.

 

Source : inspirationdujourpositivons.wordpress.

Photo : Pierre Bona.

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