CORSE, LETTRE A DES AMIS.

CORSE, LETTRE A DES AMIS.

Texte valable, à partir de la Corse, pour toutes les terres et terroirs authentiques.

Certains amis disent réfléchir au fait qu'en cette année 2020, il n'y aura pas de saison touristique en Corse et qu'il faudra "penser la Corse autrement".


Voici les quelques lignes que je leur adresse:

Il va falloir penser et surtout panser la Corse.


Enfin elle aura droit à une année sabbatique!


Enfin, depuis 1945, elle ne sera plus importunée et occise par le tourisme international!


Pas question de "matos", de magasins, et "d'économie insulaire", ces termes grossiers et affligeants venus de lieux qui cherchent à perdre le véritable monde!


La Corse n'a besoin que d'une seule économie, que l'on fasse l'économie d'elle-même!


Jusqu'en 1914, notre terre nous a donné à manger, à se perpétuer et à rêver.


Et subitement, venu du dehors, il faudrait la rentabiliser!


Tout ceci est parfaitement contraire à notre juste et fiable Antiquité, autrement dit contraire à la jeunesse du monde!
Pour ma part, manger les produits de mon village et marcher me suffisent.


Je veux me débarrasser de ma carte bleue et des banques!


Je ne veux plus voir les miens avec des masques chirurgicaux sur le visage ou étendus dans des morgues pour continuer la même économie mondiale suicidaire!


Le tourisme, mot inventé par Stendhal au début du XIX ème siècle seulement, était le déplacement très rare de quelques-uns!


Balzac, seul avec l'équipage sur un navire l'amenant à Ajaccio, pareil pour Mérimée débarquant à Bastia!


Les archives notent en 1860 le passage pour l'entier mois d'octobre de trois touristes à Ajaccio dont un dentiste lyonnais!


Gaston Vuillier visite notre île et nous offre son merveilleux ouvrage des "Iles oubliées" décrivant dans le Haut-Taravo une parfaite terre antique.


Voilà le seul tourisme acceptable, la visite chez soi de l'homme, comme au temps d'Homère:

"Quel est ton nom et ta ville et ta race?", hospitalité, puis retour du visiteur chez lui pour qu'il ne souffre pas du pire des maux: celui de l'exil!


Mais comment peut-on qualifier l'attentat perpétré par le "tourisme" international, en réalité un TERROTOURISME, dont l'un des points d'orgue est constitué par le gratte-ciel de croisière, soit-dit en passant une bombe virale propre au coronavirus! 


Tout ceci n'a pas de nom!


"Dors tranquille, mon île, tu ne seras pas ennuyée cette année!


Et on réfléchira pour que cette paix première et originelle te soit à jamais acquise!" 

 

 

Extrait de mon futur livre: "Pierre et Angèle Versini"

 

 

Charles Versini.

 

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