GIOCANTE CASABIANCA.
Le poème de Félicia D. Hemans (1793-1835), relate un fait d'armes de la bataille d'Aboukir entre les marines françaises et britanniques en 1798.
Le nom fait référence à Luc-Julien-Joseph Casabianca, commandant du navire L'Orient, et à son fils de douze ans Giocante1.
Durant la bataille d'Aboukir, le jeune Giocante resta à son poste comme sont père le souhaitais alors que le navire avait pris feu.
Il refuse de partir si ce n'est pas son père qui lui en donne ordre.
Malheureusement, Luc-Julien-Joseph Casabianca est mort au combat et, alors que tous les canons avaient été abandonnés, Giocante périt dans l'explosion du vaisseau lorsque les flammes atteignirent la poudre à canons.
Le garçon se tenait sur le pont brûlant- D'où tous sauf lui s'étaient sauvés;
- La flamme qui avait allumé l'épave de la bataille
- Brillait autour de lui par dessus les morts.
- Mais beau et brillant il se tenait là,
- Comme né pour régner sur la tempête;
- Créature au sang héroïque,
- Silhouette fière bien qu'enfantine.
- Les flammes ondulaient — il refusait de partir
- Sans l'ordre de son père.
- Ce père, évanoui dans la mort
- Dont la voix ne serait plus jamais entendue.
- Il appela très fort-« Dis-moi, père, dis-moi
- Si j'ai accompli ma tâche. »
- Il ignorait que le capitaine gisait
- Inconscient de son fils.
- «Père, dis-moi» cria-t-il encore
- «si, maintenant, je peux partir !»
- Mais seuls répondirent les explosions,
- et les flammes rapidement s'approchaient
- Il en sentit le souffle sur son front
- et ses cheveux ondulants,
- et son regard, depuis ce mortel observatoire solitaire,
- brillait encore de courage désespéré
- et il cria cette fois plus fort encore
- «Mon père, dois-je rester ?»
- tandis que vers lui, à travers voiles et haubans
- se ruaient les tourbillons de feu
- il enveloppèrent le vaisseau de leur sauvage splendeur
- s'emparèrent du pavillon resté haut
- et flottèrent au-dessus de l'intrépide enfant
- comme autant de bannières dans les cieux
- ici explosa un grondement de tonnerre
- Oh le garçon - où était-il ?
- demandez le aux vents qui très loin
- jonchèrent la mer de débris
- de mât, bordé et pavois
- qui avaient rempli leur part
- mais la plus noble chose qui périt ici
- fut ce jeune cœur fidèle.
Casabianca est un des poèmes anglais connus du XIXe siècle et souvent appris à l'école au Royaume-Uni et aux États-Unis entre les années 1850 et 1950 et donc de l'Époque victorienne.
Il est également connu comme étant l'objet de parodies.
Sa première phrase est également très reconnaissable dans la littérature britannique.
Étonnamment, le sujet de ce poème britannique est français.
Il aurait inspiré une légende selon laquelle Giocante aurait lui-même allumé le feu pour éviter sa capture par les Britanniques.
Le poème a également inspiré la poétesse Elizabeth Bishop pour une autre version de celui-ci.
Source : wikipedia.org et web.ac-corse.fr