Sur les hauteurs de Pedicroce, l'ancien couvent franciscain d'Orezza, détruit en 1943, a été le théâtre d'événements importants de l'histoire de la Corse. Photo J. M.

Sur les hauteurs de Pedicroce, l'ancien couvent franciscain d'Orezza, détruit en 1943, a été le théâtre d'événements importants de l'histoire de la Corse. Photo J. M.

 
 

LA DIFFICILE SAUVEGARDE DU COUVENT D'OREZZA.

Sur la route qui serpente entre Pedicroce et Campana, l'église en ruines du XVe siècle poursuit sa décrépitude.

Malgré les initiatives, cet édifice emblématique peine à retrouver un avenir et poursuit sa lente décrépitude dans le silence le plus total.

Perché sur les contreforts de la vallée reculée d'Orezza.

Recouvertes de lierre, se dressent encore les ruines de l'imposant couvent Saint-François.

Au premier coup d'oeil, difficile de croire que cet édifice abandonné fut autrefois un haut lieu de l'histoire de la Corse.

Pourtant, cet ancien couvent franciscain du XVe siècle, théâtre du vote de l'indépendance de la Corse en janvier 1735, qui plaça le peuple corse sous la protection de l'Immaculée Conception, continue de menacer ruine.

Désaffecté avec la Révolution française et bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale, ce monument phare de la lutte de la Corse contre la République de Gênes s'effondre peu à peu en dépit des nombreuses voix qui se sont élevées pour revendiquer sa sauvegarde.

"Si l'on ne fait rien rapidement, cela sera irréversible", déplore Jacques Casta, le maire de Pedicroce.

 

Des tracasseries juridiques :

"Une partie des propriétaires est prête à céder l'édifice à la CdC mais l'un des indivisaires n'a pas répondu à nos sollicitations, précise Josepha Giacometti, conseillère exécutive en charge de la culture et du patrimoine.

Pour l'heure, nous n'avons donc pas les moyens d'agir, mais une recherche de titres de propriété est en cours, car la CdC a la ferme intention d'acquérir le couvent.

Il s'inscrit pleinement dans l'itinéraire de notre programme patrimonial, la Strada paolina, et dans notre stratégie de valorisation du territoire."

Problème :

Depuis plusieurs années désormais, le statu quo se maintient et ce pan entier de l'histoire de l'île continue de s'effondrer.

Selon certains acteurs du dossier, un autre levier permettrait toutefois de débloquer la situation : le recours à une procédure d'expropriation relative aux "biens en état d'abandon manifeste", qui n'a pas été envisagée à ce stade.

Ce qui fait dire à Jean-Joseph Raffalli que "le dossier n'avance pas, parce qu'il n'y a aucune volonté politique d'avancer".

 

Source : Corse Matin.

 

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