LA FLOTTE CORSE SOUS THÉODORE 1er ET PAOLI.

LA FLOTTE CORSE SOUS THÉODORE 1er ET PAOLI.

En 1736, le roi Théodore de Neuhoff avait déjà compris que pour mener la guerre contre Gênes, il lui fallait disposer d'une flotte et développer le commerce.

A ces fins, il envisagea un temps de créer un port franc à Portivechju, sur le modèle de celui de Livourne.

Mais son règne fut trop court pour mener à bien ses projets - il fut roi du 15 avril au 10 novembre 1736, puis régent jusqu'en décembre 1740 - et il fallut attendre le généralat de Pasquale Paoli pour voir la création d'une marine nationale.

À la consulte de Casinca du 20 mai 1760, il est décidé de créer une marine de course et marchande afin de mener la guerre sur mer, de rompre l'isolement économique causé par le blocus génois et de commercer avec d'autres nations.

La flotte est composée de bâtiments particuliers et nationaux, et ne dépasse pas les quinze navires.

Elles compte notamment des felouques, felucone, scampavia, chebecs, galères, demi-galères ou galiotes.

La délivrance d'un passeport permet alors à tout patron, qu'il soit insulaire ou étranger, d'armer un bateau pour la course et d'arborer le pavillon blanc à tête de Maure.

Ce dernier donne à la jeune nation corse une légitimité et une reconnaissance à l'international.

"Depuis que notre bannière s'est montrée dans les ports, dira Pasquale Paoli en 1761, le crédit de la nation a beaucoup augmenté."

C'est également à cette époque qu'il développera le port de L'Île-Rousse et créera des chantiers navals à Centuri et Farinole.

En dépit de sa faiblesse numérique, la flotte corse a joué un rôle actif dans le soulèvement contre Gênes.

D'après M.-E Poli-Mordiconi, cet objet est à retrouver dans l'exposition E Figure di a Corsica au Musée de la Corse, jusqu'au 30 mars 2019.

Article

Photo : peinture de René Burlet.

Collection particulière Vergé-Franceschi.

CDC; Musée de la Corse. P.Pierangeli.

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