SOLSTICE D'HIVER.
SOLSTICE D'HIVER : intériorité et retour à la lumière.

«C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.»

Edmond Rostand Cyrano de Bergerac


 

Le solstice d’hiver est le moment précis de l’année où le jour est le plus court et la nuit la plus longue.

A partir du solstice d’hiver, les jours commencent à rallonger, marquant ainsi le triomphe symbolique de la lumière sur les ténèbres...

 

Quel point commune entre la Saint-Lucie en Suède, les mystères de Mitha, les cultes d’harpocrate, la nativité chrétienne, les saturnales romains, hanoucca, les mystères d’Orphée, le Dévayana hindou ?

La date du solstice d’hiver occupe une place privilégiée dans la plupart des civilisations agraires.

Le solstice d’hiver a ainsi été marqué par de nombreuses fêtes païennes, comme les saturnales romaines, en l’honneur du «soleil invaincu» [sol invictus] afin de célébrer le «retour de la lumière».

Ces célébrations païennes, comme de nombreuses autres festivités, ont ensuite été assimilées par les religions, comme le christianisme avec la «Fête de Noël».

Le mot «Noël» semble d’ailleurs venir du germanique «Neue helle» qui signifie «Nouvelle clarté».

Notons que ce n’est qu’en 354 que le pape Liberus décida que Noël serait le jour de la naissance de Jésus et devait être fêté le 25 décembre....

Le solstice d’hiver est aussi l’époque de la floraison du gui [viscum album], alors que les dernières feuilles tombent et que toute la nature semble se revêtir d’un manteau de mort.

Le gui, prolongement végétal de la symbolique hivernale, exprime ainsi la survie de l’âme, la continuité de la vie après la mort apparente de la nature qui suit la chute des feuilles.

Tout comme le solstice d’hiver, c’est un symbole du retour à la lumière solaire originelle.

La respiration annuelle de la terre définit un cycle de vie jalonné par 4 saisons résultant de sa rotation autour du soleil.

Quatre noeuds de force déclenchant des variations d’énergie, aux deux solstices et aux deux équinoxes.

Ils sont célébrés par quatre fêtes cardinales : Noël ou Saint Jean l'Évangéliste, Pâques, la fête de Saint-Jean le Baptiste et celle de Saint-Michel.


Fertiliser notre «terre intérieure»

Tout comme la graine puise son énergie au centre d’elle-même, c’est au plus profond de notre être que nous trouverons la force et la lumière nécessaires pour que nos qualités potentielles puissent germer et s’épanouir en nous.

Les influences cosmiques particulières au moment du solstice d’hiver et durant la période hivernale nous incitent donc à nous intérioriser afin que notre «terre intérieure» devienne réceptive aux énergies solaires «fertilisatrices» présentes au plus profond de notre être.

C’est aussi une invitation à abandonner ce qui fait obstacle à la lumière en nous, ainsi que l’attachement et l’identification aux objets du monde phénoménal [le corps, les émotions, les pensées sont aussi des «objets»] et qui nous empêchent de nous éveiller à notre nature véritable.


La Saint Jean d'Eté est consacré à Saint Jean Baptiste tandis que la Saint Jean d'Hiver (27 décembre) honore Saint Jean l'Evangéliste dont l'attribut est l'aigle.

Pour les Maçons, Saint Jean l'Evangéliste représenterait l'Initié.

A noter qu'il fut aussi le saint patron des Templiers et d'autres ordres de chevalerie.

Dans certaines Obédiences ou Loges qui utilisent la Bible, le Volume de la Loi Sacrée est ouvert sur le prologue de l'Evangile selon Saint Jean.

 



Olivier Desurmont.

Source : agendaplus.be et ledifice.net

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