CHOISEUL PRÉFÉRA LA CORSE AU CANADA.

Le bilan du traité de Paris de 1763, est formellement très positif pour la Grande-Bretagne qui acquiert un grand empire, alors que la France perd son premier empire colonial. Choiseul en signant le traité de Paris dit de manière prémonitoire : « Parfait, nous partons, ce sera bientôt le tour de l'Angleterre. »

Dans son dernier rapport à Louis XV en 1770, alors qu'il quittait ses fonctions, le duc de Choiseul écrivait qu’il n’y avait aucun regret à avoir abandonné le Canada :

«Je crois que je puis avancer que la Corse est plus utile de toutes les manières à la France que ne l’était ou ne l’aurait été le Canada».

À partir de 1763, Choiseul réoriente la diplomatie française vers le Sud. Cette politique vise à contrer l'influence grandissante de la Grande-Bretagne.

En Méditerranée occidentale, la Corse occupe une position importante, elle est un objectif fondamental pour le ministre français.

Entre-temps, incapable de s'opposer toute seule à la révolte corse, Gênes doit faire appel au roi de France pour obtenir des troupes d'occupation à envoyer sur l'île en sédition.

Choiseul voit dans cet appel l'occasion qu'il cherchait pour occuper l'île sans déchaîner un nouveau conflit européen tel que la France ne pourrait soutenir à l'instant.

Plusieurs milliers de soldats français - pour le compte du gouvernement de Gênes et à ses frais - sont ainsi envoyés garnir les forteresses de l'île contre les Corses qui les assiègent.

Toutefois, Choiseul préfère tenir ses troupes enfermées dans les ports et dans les forteresses corses plutôt que de balayer la révolte, en se donnant des airs de médiateur entre les Corses et Gênes. En quelques années, sans avoir rien obtenu, la République de Gênes se trouve endettée envers le roi de France au-delà de ses possibilités économiques.

Ainsi, Choiseul force Gênes à céder la Corse.

Le traité de Versailles du 15 mai 1768 rattache la Corse au patrimoine personnel du roi de France.

C'est-à-dire que l'île reste juridiquement possession de la République de Gênes mais que, de fait, elle est occupée et administrée par la France.

Il n’est à l’origine qu’un traité de « conservation ».

Il était encore moins probable que, l’ayant racheté, qu' ils pussent la conserver contre les Corses qui avaient fait serment de :

<< Mourir plutôt que de vivre sons le joug de Gênes. >>

Malgré tout, Gênes demandera à plusieurs reprises le rachat de sa dette et la récupération de son territoire, mais les révolutionnaires français feront la sourde oreille.

Texte : Wikipédia.

Portrait d’Étienne François de Choiseul (1719-1785) Louis-Michel van Loo — http://www.art.com/…/etienne-francois-duc-de-choiseul-stain…

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