Mondialisation :  

Les leçons de l'histoire pour comprendre comment tout a commencé.

 

Elle se développe du XVIe au XIXe siècle, mêlant colonisation et développement des échanges.

C’est en Europe que se cristallisent les progrès techniques et scientifiques qui lui donnent les moyens de partir à la conquête du monde.

Les techniques navales se perfectionnent, la cartographie progresse.

La terre n’est plus plate… 

De la soif de connaissance et de l’esprit d’exploration, naissent les ambitions et les appétits de puissance. 

Concurrence européenne

Au XVe siècle, la fermeture de la route de la soie pousse les Européens à explorer de nouvelles routes vers l’Asie : celles de l’Ouest par l’Atlantique et celle de l’Est en contournant l’Afrique.

La première mondialisation est à la fois le fruit de la volonté de christianiser, de connaître, d’assurer la puissance du prince et de la nation, mais aussi, et surtout, de se procurer des richesses : une véritable concurrence oppose les États européens.

Les compagnies : le monopole du commerce

Une fois la géographie connue et la domination de l’Amérique assurée, place au business. 

Alors que dans un premier temps, ce sont des explorateurs, des capitaines et des aventuriers comme Cortes ou Drake qui ont pris pied dans les nouveaux mondes, à partir du XVIIe siècle s’ouvre l’ère des grandes compagnies de navigation qui incarnent la naissance d’un capitalisme marchand.

Les Anglais et les Hollandais inventent le nouveau modèle.

En 1600, à Londres, est fondée The Company of Merchants of London Trading into the East Indies puis, en 1602 à Amsterdam, la Vereenigde Oostindische Compagnie, qui devient la première grande société par actions de l’histoire.

En 1664, Colbert est à l’origine de la Compagnie française pour le commerce des Indes orientales.

Ces compagnies bénéficient de chartes qui leur accordent le monopole du commerce entre la métropole et les comptoirs ou colonies qu’elles contrôlent et mettent en valeur grâce à la traite négrière.

Les comptoirs et territoires contrôlés sont mis en valeur au profit des métropoles : protectionnistes, elles cherchent à accumuler les métaux précieux en exploitant leurs colonies.

C’est ce qui explique le développement des économies minières et de plantation agricole qui, dès le XVIe siècle, utilisent des esclaves achetés sur les côtes du golfe de Guinée.

Le XVIIIe siècle marque l’apogée du commerce triangulaire atlantique qui fait la fortune de Londres, Liverpool, Nantes ou Bordeaux.

La rivalité franco-anglaise sur l’Atlantique prend fin avec les guerres révolutionnaires et napoléoniennes.

 Le champ est désormais libre pour la domination anglaise.

L'essor du libre-échange

Grâce à son empire colonial, l’Angleterre a pu alimenter son industrie cotonnière, moteur de la première révolution industrielle avec le charbon et le fer.

La puissance de sa marine ("Britannia Rules the Waves") lui assure le contrôle du monde.

À partir des années 1830-1840, la richesse ne vient plus de l’importation et de la réexportation des produits tropicaux et des matières premières, mais de l’exportation de produits manufacturés et du placement des capitaux.

 Londres est la première place de courtage des matières premières et la City contrôle les flux mondiaux de capitaux. 

L’Angleterre se convertit au libre-échange lorsqu’elle abolit les réglementations du commerce des céréales (Corn Laws) en 1846 alors que ses rivaux moins avancés restent protectionnistes, hormis pendant une courte période de traités comme celui de 1860 entre la France et l’Angleterre.

L’industrie et la finance supplantent l’impérialisme traditionnel.

Les Européens achèvent la conquête du monde : l’Afrique, l’Asie sont presque entièrement colonisées.

Premières ruptures dans le commerce international

Les capitaux européens, en particulier anglais et français, financent les développements des late comers que sont les États-Unis et la Russie.

Même si le cadre est protectionniste, les échanges augmentent.

La Première Guerre mondiale met un terme à la domination européenne, mais l’interdépendance économique nouvelle est prouvée dans la douleur par la grande crise de 1929 : partie des États-Unis, elle touche toutes les régions du monde.

La Grande Guerre, puis la crise des années 1930, désorganisent le commerce international et stoppent son élan.

 

Entre 1929 et 1932, celui-ci recule des trois quarts.

 

Il faut attendre les années 1950 pour que sa croissance dépasse à nouveau celle de la production.

 

Gérard Péhaut.

 

Source : pour l'eco.

 

 

 

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