LE POIDS DU TOURISME DANS L'ÉCONOMIE CORSE.

LE POIDS DU TOURISME DANS L'ÉCONOMIE CORSE.

 

FREQUENTATION GLOBALE.
Une fréquentation touristique stable malgré un certain étalement de la saison.


Depuis six ans, la fréquentation touristique plafonne en nombre de passagers comme en nuitées, malgré des évolutions marquées dans les flux de transport :

- croissance et diversification des flux aériens avec le développement des compagnies low cost et ce, au détriment du transport maritime.

Avec environ 35 millions de nuitées, la fréquentation touristique de la Corse représente 2 % de la fréquentation touristique métropolitaine, soit 4 fois son poids en termes de population.


Toutefois, la fréquentation touristique de l'île se transforme.

La période d’été, tout en restant à un niveau très élevé, concentre moins la saison qu’avant, au profit d’un plus grand étalement entre les vacances de Pâques et celles de la Toussaint.

 

ECONOMIE.
Une consommation touristique essentielle à l’économie régionale.


La Corse est la région française où les dépenses des touristes ont le plus de poids dans l’économie. Avec 2,5 milliards d’euros en 2011, elles représentent 31 % du PIB régional, une part quatre fois plus élevée qu’au niveau national.

Les dépenses de transport pèsent plus qu’ailleurs dans cette consommation touristique. Hors transport aérien et maritime, ce sont les hébergements marchands et non marchands qui constituent les premiers postes de consommation des touristes.

La prédominance des hébergements non hôteliers implique des retombées économiques spécifiques.

Les services culturels et de loisirs drainent les plus faibles dépenses touristiques, plaçant la Corse loin derrière les autres régions.

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EMPLOI.
Un emploi régional sur dix directement lié au tourisme.


En 2011, 11 500 emplois sont directement liés à la présence de touristes en Corse.

Ils représentent 10,6 % de l’emploi régional loin devant la moyenne nationale (3,9 %).

La Corse se place donc en tête des régions françaises pour le poids du tourisme dans l’emploi.

Dans la région, l’emploi lié au tourisme est prédominant dans l’hébergement et la restauration.

Très saisonnier, il est multiplié par 3,6 entre le mois de janvier et le mois d’août où il atteint son maximum. Néanmoins, son ampleur varie sur le territoire insulaire.

C’est en Balagne, dans l’Extrême-Sud et le Sud-Ouest de l’île que son poids est le plus élevé, avec plus du tiers des emplois au plus fort de la saison estivale.

Dans les zones urbaines d’Ajaccio et de Bastia, il est le plus important en volume mais ne représente qu’une faible part de l’emploi total.

Par ailleurs, l’hébergement génère dans le tourisme régional une part de richesse dégagée largement supérieure à sa part dans l’emploi.

 

OFFRE MARCHANDE.
Une offre d’hébergement en voie de modernisation.


En 2014 en Corse, 70 % des hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme sont labellisés Atout France, avec une prédominance de structures classées 3* et plus.

Les hôtels représentent la moitié de l’ensemble des établissements mais ce sont les campings qui génèrent la capacité d’accueil la plus importante, en particulier au mois d’août.

L’offre d’hébergement est fortement concentrée sur le littoral.

En quatre ans, cette offre s’est transformée par la hausse de la capacité d’accueil et la montée en gamme des établissements. 

Cette évolution est le résultat d’une politique d’investissement et de modernisation des professionnels.

 

ANALYSE FINANCIERE.
Analyse financière des entreprises d’hébergement et restauration en 2011.


En Corse comme au niveau national, les établissements de restauration sont plus nombreux que ceux d’hébergement.

Toutefois, la part des hébergements est plus élevée dans la région.

Que ce soit en Corse ou sur le continent, la quasi-totalité des entreprises de ces secteurs sont mono régionales.

En Corse, les entreprises de l’hébergement génèrent un chiffre d’affaires médian plus élevé qu’en France de province.

Elles dégagent une rentabilité économique supérieure, à la faveur de meilleurs taux de valeur ajoutée et de marge.

Dans la restauration hors restauration rapide, la rentabilité économique est proche de la moyenne nationale.

Par ailleurs, comme l’ensemble des entreprises corses, les entreprises de l’hébergement et de la restauration investissent davantage que sur le continent et ont pour autant moins recours à l’endettement.

 

Source : Insee Corse - Octobre 2015

 

ILLUSTRATION :  Des touristes sur une plage à Girolata en août 2018 

© Radio France - Olivier Castel

 

 

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