Crédit : Sponchia / Pixabay - Licence : CC0

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JUSQU' OÙ S'ÉTEND LA CONSCIENCE ANIMALE ?

 

Qui ne s'est pas demandé face au regard d'un chien, d'un singe ou d'un chat s'il existait une forme de conscience chez l'animal ?

Qui n'a pas déjà ressenti, au contact d'une “bête”, l'existence d'une forme d'intelligence sensible ?

A tous les détracteurs de la conscience animale, nous entendons montrer que l'animal est doté d'une sensibilité, et même d'une intelligence si ce n'est égalable au moins comparable, par bien des aspects, à celle de l'homme.

De l'animal-machine (Descartes) à l'animal sensible

Notre conception du statut de l'animal a longtemps oscillé entre deux conceptions antagonistes :

celle de l'animal-homme et celle de l'animal-objet.

Progressivement, un juste milieu émerge avec l'idée de l'animal compris comme un être sensible.

L'animal-homme

On avait autrefois pour habitude d'identifier l'animal à l'homme.

Des nombreuses analogies que l'on pouvait observer entre le comportement de l'espèce humaine et celui d'espèces relativement proches de lui (essentiellement mammifères et oiseaux) on passait abusivement à une identité”, explique Georges Chapoutier, biologiste, philosophe et directeur de recherche au CNRS.

Au Moyen-âge, les animaux étaient -comme les hommes- jugés et défendus par des avocats pour agressions envers les hommes.

Dans le pire des cas, ils étaient pendus en place publique. °

Ces pratiques anthropomorphiques ont totalement disparu aujourd'hui, au profit d'une vision opposée de l'animal, trop souvent considéré comme un objet dénué de sensibilité.

La métempsycose attribue également une caractéristique humaine à l'animal. (Réincarnation de l'âme après la mort dans un corps humain, ou dans celui d'un animal ou dans un végétal.)

Selon ce principe, l'âme qui peut se réincarner aussi bien dans un corps d'homme que dans celui d'un animal.

L'animal comme automate

La modernité occidentale voit se répandre l'idée du dualisme cartésien et la conception de l'animal-objet.

Pour Descartes (17e siècle) , le corps est une vulgaire machine.

L'homme est néanmoins doté d'une âme, dont l'animal est dépourvu.

De cette idée découle celle selon laquelle l'animal est un être privé de sensibilité.

De nombreuses dérives surviennent alors.

 Malebranche, successeur de Descartes, a poussé jusqu'à la caricature la thèse de l'animal-machine.

Il battait son chien et comparait les cris de la bête au son d'une horloge en mouvement.

Selon la doctrine cartésienne, les animaux sont des automates, pareils à des horloges, capables de comportements complexes mais dénués d'âme.

Les positions post-cartésiennes se sont largement répandues en Occident.

L'idée selon laquelle les animaux seraient des machines dépourvues de sensibilité, réduites à l'état d'objet, est de plus en plus partagée.

La société de consommation a d'ailleurs complètement intégré ces thèses en faisant de l'animal-objet un animal-marchandise”, précise Chapoutier.

L'animal comme être sensible

La reconnaissance de la complexité de l'intelligence animale a conduit les éthologues à l'abandon du paradigme cartésien de l'animal-machine.

Les progrès de l'éthologie et de la connaissance scientifique ont en effet amené à une meilleure compréhension de la sensibilité animale.

Ils mettent en évidence l'analogie profonde qui existe entre l'homme et l'animal, dans de nombreux domaines (génétique, physiologie, pathologie, réactions émotionnelles, capacités culturelles comme le maniement d'outils).

L'association de défense animale One voice utilise le concept de “sentience” pour désigner la faculté de l'animal à sentir et ressentir.

L'animal peut souffrir

Tout comme l'homme, l'animal aspire à persévérer dans son être et redoute la douleur.

Les animaux sont des êtres sensibles, capables d'éprouver non seulement la douleur, mais aussi -pour certains d'entre eux- la souffrance.

La souffrance (à la différence de la douleur) est accompagnée de facteurs cognitifs et émotionnels.

Les travaux du neurologue Antonio Damasio (CF L'erreur de Descartes) montrent que l'émotion, chez l'homme comme chez l'animal, est partie prenante de l'intelligence.

L'intelligence animale

Dans l'article “bête” de son Dictionnaire philosophique, Voltaire défend d'une merveilleuse façon l'intelligence animale :

Quelle pitié, quelle pauvreté, d'avoir dit que les bêtes sont des machines privées de connaissance et de sentiment, qui font toujours leurs opérations de la même manière, qui n'apprennent ni ne se perfectionnent en rien.

Quoi ! cet oiseau qui fait son nid en demi-cercle quand il l'attache à un mur, qui bâtit en quart de cercle quand il est dans un angle, et en cercle sur un arbre ; cet oiseau fait tout de la même façon ?

Ce chien de chasse que tu as discipliné pendant trois mois n'en sait-il pas plus au bout de ce temps qu'il n'en savait avant tes leçons ?

Le serin à qui tu apprends un air le répète-t-il dans l'instant ? n'emploies-tu pas un temps considérable à l'enseigner ? n'as-tu pas vu qu'il se méprend et qu'il se corrige ?(...]

Porte le même jugement sur ce chien qui a perdu son maître, qui l'a cherché dans tous les chemins avec des cris douloureux, qui entre dans la maison, agité, inquiet, qui descend, qui monte, qui va de chambre en chambre, qui trouve enfin dans son cabinet son maître qu'il aime, et qui lui témoigne sa joie par la douceur de ses cris, par ses sauts, par ses caresses.

Des barbares saisissent ce chien, qui l'emporte si prodigieusement sur l'homme en amitié,- ils le clouent sur une table, et ils le dissèquent vivant pour te montrer les veines mésaraiques.

Tu découvres dans lui tous les mêmes organes du sentiment qui sont dans toi.

Réponds-moi, machiniste, la nature a-t-elle arrangé tous les ressorts du sentiment dans cet animal, afin qu'il ne sente pas ?

A-t-il des nerfs pour être impassible ?

Ne suppose point cette impertinente contradiction dans la nature”.

Lors d'une émission France culture, le primatologue Frans de Waal -docteur en biologie et professeur de psychologie à l'université Emory d'Atlanta- revendique l'existence d'une intelligence animale, bien plus développée et complexe qu'il n'y paraît.

Pour comprendre l'intelligence animale, il ne faut pas tenter de la mesurer à l'aune de critères humains. Nous devons faire preuve d'empathie et nous mettre à la place de l'animal, explique le primatologue.

Des comportements animaux similaires à ceux des hommes

L'éthologie a accompli une véritable révolution en montrant que beaucoup de conduites que l'on croyait jusque là réservées à l'homme en société existent aussi chez l'animal.

Des études montrent par exemple que les poulpes sont capables d'apprendre les uns des autres, que les oiseaux mémorisent et résolvent des problèmes, que les abeilles reconnaissent les visages et sont très douées pour se diriger.

Certains oiseaux, comme les perroquets gris du Gabon, présentent des structures cérébrales comparables à celles des êtres humains en ce qui concerne les émotions. 

Les corbeaux et les geais savent tromper leurs congénères ; Ils inventent des stratégies pour cacher leur nourriture comme les écureuils qui dissimulent leurs réserves dans des centaines de cachettes dont ils conservent la mémoire.

Les chimpanzés sont quant à eux dotés d'un certain sens de l'humour.

Il sont même capables de rire, mais aussi d'effectuer des exercices de mémorisation bien plus rapidement que n'importe quel humain !

Si l'intelligence représente la capacité à résoudre des problèmes dans un environnement donné, alors l'animal -en constante adaptationdans son environnement- est intelligent. Rappelons que le philosophe Thomas Hobbes appelle raison la pensée calculatrice dans l'agencement de moyens en vue d'une fin, ce dont l'animal est capable !

Dans ces différents cas, et dans des milliers d'autres du même type, l'animal sait ajuster à une fin un moyen. Il sait résoudre un problème d'ordre pragmatique, parfois même en fabriquant puis en utilisant un outil.

L'ingéniosité suppose une certaine créativité, une adaptation du comportement à une fin à atteindre.

On peut toujours penser que l'animal ne l'utilise que dans un contexte de survie, mais que dire quand s'y ajoute une part de jeu ?

Puisque nous avons ici affaire à une intelligence non-verbale, la question est de savoir si ces conduites étonnantes sont conscientes et de quelle manière.

Grâce à sa mémoire -indissociable d'une forme de conscience- l'animal est capable d' apprendre par imitation. Les chimpanzés apprennent par exemple à casser des noix en “singeant” leurs congénères.

L'éléphant quant à lui est capable d'apprendre à dessiner, par mimétisme.

L'animal doit d'abord imprimer un schéma moteur pour ensuite le mimer.

Cela induit une expérience mentale.

Une imitation qui culmine dans le jeu requiert un haut niveau de conscience.

Elle implique que l'animal n'est pas dominé par l'exigence de survie et qu'il accède à une méta-compréhension au-delà de l'instinctif. “Faire semblant” implique que l'animal se dégage de la simple pulsion.

Les éthologues ont été jusqu'à montrer que certains comportements très originaux passent par une transmission et mettent incontestablement l'animal sur le chemin d'une sorte de culture.

Suite à un apprentissage qui s'est transmis, on a vu des macaques japonais laver ou saler leurs pommes de terre avant de les manger.

 

Certains chimpanzés apprennent à leurs congénères à panser leurs blessures à l'aide de plantes.

L'animal est également capable d'empathie.

Les éléphants, par exemple, se montrent nettement abattus ou agités suite au décès d'un des leurs et se recueillent, durant leurs impressionnantes migrations saisonnières, sur le lieu de cette disparition.

De nombreux spécialistes des orques soulignent également leurs impressionnantes facultés émotionnelles

Le test du miroir

Les chimpanzés, les dauphins, les gorilles, les orangs-outans et même les éléphants sont capables - comme l'Homme à partir de 18 mois- de se reconnaître dans un miroir.

Le test du miroir ou de la tâche a été mis au point à la fin des années 70 par le docteur Gordon Gallup.

Il s'agit de peindre sur l'animal une tache sur son corps quand il est endormi et de le mettre à son réveil face à un miroir. Si l'animal cherche à enlever la tâche sur lui même ou sur son reflet, alors il a une certaine appréhension de lui même.

L'animal n'éprouve toutefois pas une réelle attraction pour son reflet.

Il semblerait que la reconnaissance de soi ne suffise pas à déterminer une véritable conscience de soi.

Un point de vue extrême : l'antispécisme

L'antispécisme, de plus en plus répandu, consiste à dénoncer la hiérarchisation des espèces et la supériorité de l'homme sur l'animal.

L'antispécisme, c'est le refus de toute attitude de discrimination envers un animal, en raison de son appartenance à une espèce, y compris l'espèce humaine.

Nous avons tous la même origine, disent notamment les antispécistes. Respecter les autres, c'est donc se respecter soi-même.

L'antispécisme s'inscrit dans un refus radical de tout anthropocentrisme et vise à réconcilier l'humain, l'animal et la nature, tout en repensant notre rapport à l'ensemble du vivant.

Y a t-il un propre de l'homme ?

On le sait depuis Darwin : l'homme est un animal.

Nous sommes parents des arbres, des fruits, des insectes, des poules, des vaches et des cochons”, explique Aymeric Caron, journaliste et essayiste, dans La République du vivant.

Qu'est-ce qui différencie la conscience animale de la conscience humaine ?

Y a t-il un propre de l'homme ou n'est-ce là le fruit que d'un raisonnement anthropocentriste ?

Bergson admettait que la conscience peut fluctuer entre un état d'extrême lucidité où nous sommes capables d'agir en pleine connaissance de cause, et un état quasi inconscient où l'action devient automatique.

De là découle l'idée qu'il existerait une différence, non de nature, mais de degré, entre la conscience animale et la conscience humaine.

Photo : Bourrichon.

Photo : Bourrichon.

Conscience du temps

Les animaux ont une mémoire épisodique brève. Ils ne vivent que très peu hors de l'instant présent.

Les êtres humains, à l'inverse, se réfèrent sans cesse à leur passé et se projettent dans l'avenir.

La pensée de l'homme se fonde sur une certaine épaisseur de durée, et non sur l'immédiateté comme chez les animaux.

L'animal, étant très limité au niveau de la mémoire épisodique n'a pas une base temporelle suffisamment étendue pour élaborer des raisonnements compliqués.

Or, comme l'a dit Bergson, la conscience, c'est avoir la capacité de faire le lien entre les différentes dimensions du temps.

Conscience morale

Pour Aristote, c'est la conscience morale, et non pas la conscience spontanée, ni l'intelligence, ni le langage (au sens de communication) qui nous distinguent des autres bêtes.

Selon le philosophe Alain, toute conscience est une conscience morale :

"Remarquez que ce qui se fait par l'homme sans hésitation, sans doute de soi, sans blâme de soi, est aussi sans conscience.

Conscience suppose arrêt, scrupule, division ou conflit entre soi et soi" (Propos, 5 avril 1924).

L'homme se regarde faire et apprécie sa conduite selon les sacro saints critères du bien et du mal.

L'animal quant à lui ne tergiverse pas, il agit simplement.

Pour l'animal, largement régi par l'instinct, il n'y a pas de problème éthique comme pour un être conscient.

On peut toutefois objecter que l'animal, dans certains cas, peut se montrer fautif vis-à-vis de son maître, lorsqu'il est dans son tort.

Cette attitude laisse présupposer que l'animal aurait, malgré tout, une appréhension - quoique limitée- des notions de bien et de mal.

De la conscience immédiate à la conscience réflexive : une différence de degré

L'animal est capable -comme l'homme- de sentir et de connaître.

Mais à la différence de l'homme, il n'a pas conscience de son savoir en tant que tel, disons qu'il n'est pas conscient de sa connaissance.

La conscience humaine est -comparativement à la conscience animale- redoublée d'une réflexion sur soi.

L'homme est non seulement conscient au sens de l'animal mais se pense également lui-même.

L'animal quant à lui se sent plus qu'il ne se pense.

Il semble avoir un sentiment de soi plus qu'une véritable conscience de soi.

La conscience peut être définie comme étant la faculté de connaître sa propre réalité extérieure et intérieure et de la juger.

Autrement dit, la conscience correspondrait à la connaissance qu'a l'esprit de ses propres états.

La conscience est donc comme une sorte de dédoublement, de distanciation vis à vis de soi-même.

Contrairement à l'homme, l'animal a une conscience immédiate de son vécu; il n'y a pas de mise à distance.

L'animal fait parfois preuve d'une intelligence admirable, mais il ne participe pas consciemment à ce qu'il fait.

Sa conscience est limitée et sans stabilité, il n'y a pour lui que succession de stimuli.

Il y a donc un contenu de la conscience, mais pas de référent, pas de mise en forme de la pensée, qui n'est chez lui qu'un enchaînement de situations, d'images, d'instants, qui nécessitent des comportements en réaction à eux.

Si l'intelligence représente la capacité à résoudre des problèmes dans un environnement donné, alors l'animal -en constante adaptationdans son environnement- est intelligent.

Rappelons que le philosophe Thomas Hobbes appelle raison la pensée calculatrice dans l'agencement de moyens en vue d'une fin, ce dont l'animal est capable !

Dans ces différents cas, et dans des milliers d'autres du même type, l'animal sait ajuster à une fin un moyen. Il sait résoudre un problème d'ordre pragmatique, parfois même en fabriquant puis en utilisant un outil.

L'ingéniosité suppose une certaine créativité, une adaptation du comportement à une fin à atteindre.

On peut toujours penser que l'animal ne l'utilise que dans un contexte de survie, mais que dire quand s'y ajoute une part de jeu ?

Puisque nous avons ici affaire à une intelligence non-verbale, la question est de savoir si ces conduites étonnantes sont conscientes et de quelle manière.

L'animal doit d'abord imprimer un schéma moteur pour ensuite le mimer.

Cela induit une expérience mentale.

Une imitation qui culmine dans le jeu requiert un haut niveau de conscience.

Elle implique que l'animal n'est pas dominé par l'exigence de survie et qu'il accède à une méta-compréhension au-delà de l'instinctif.

“Faire semblant” implique que l'animal se dégage de la simple pulsion.

Les éthologues ont été jusqu'à montrer que certains comportements très originaux passent par une transmission et mettent incontestablement l'animal sur le chemin d'une sorte de culture.

Suite à un apprentissage qui s'est transmis, on a vu des macaques japonais laver ou saler leurs pommes de terre avant de les manger.

Certains chimpanzés apprennent à leurs congénères à panser leurs blessures à l'aide de plantes.

L'animal est également capable d'empathie.

Les éléphants, par exemple, se montrent nettement abattus ou agités suite au décès d'un des leurs et se recueillent, durant leurs impressionnantes migrations saisonnières, sur le lieu de cette disparition.

De nombreux spécialistes des orques soulignent également leurs impressionnantes facultés émotionnelles.

CONCLUSION

L'animal existe, sent et connaît.

Il a une certaine mémoire et il peut établir des associations très élémentaires.

Il surprend parfois par son ingéniosité et sa sociabilité.

La conscience, si elle est présente en lui, est toutefois soumise à la pression des besoins immédiats et au conditionnement de l'instinct.

L'animal est un individu, mais il n'a pas suffisamment d'intériorité psychique pour posséder la conscience de soi et donc être un sujet à part entière.

Il n'a qu'un vague sentiment de lui-même. Se pose alors la question du statut juridique de l'animal.

Si l'animal est un être sensible, a t-il des droits ?

Doit-il être défendu, du fait de sa vulnérabilité ?

En Inde, une première étape a été franchie dans la reconnaissance de l'animal en tant que “personne non humaine”.

Depuis le 28 janvier 2015, l'animal est désormais reconnu comme "un être vivant doué de sensibilité" dans le Code Civil (nouvel article 515-14) et n'est plus considéré comme "un bien meuble" (article 528).

Cette avancée juridique aura sans doute des incidences sur l'élevage intensif et les animaux-cobayes dans l'expérimentation scientifique, entre autres.

La question in fine n'est pas tant “l'animal pense t-il ?” que “souffre t-il ?”

Pourquoi la pensée serait-elle le seul fondement de notre sollicitude envers les animaux ?

Ce qui confère des droits à un être vivant sensible, c'est tout simplement le fait qu'il soit vivant parmi les vivants, le simple fait qu'il existe. Il y a un droit absolu à la vie.

L'éthique a t-elle besoin, pour fonder le respect, que nous ayons à faire à un être doué de raison ?

Nous avons une responsabilité envers le reste du vivant, qui découle de notre capacité à faire des choix moraux. Notre responsabilité fonde notre devoir envers le reste du vivant.

Nous devons prendre soin du vulnérable.

"Il n’est pas sage d’établir des analogies entre les cerveaux des animaux et les ordinateurs, néanmoins la tentation est souvent forte.

Succombons-y et caressons l’idée que nous, humains, différons de toutes les autres espèces animales par la superabondance des accessoires au moyen desquels nous sommes en mesure de communiquer et d’exprimer notre intelligence, tant sur un plan individuel que collectif, et d’employer cette dernière pour produire des instruments et modifier l’environnement" (James Ephraim Lovelock).


Bibliographie

Georges Chapoutier, “Le statut philosophique de l'animal : ni homme ni objet”, Le Carnet PSY 2009, p.23-25.

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