AGNÉS BUZYN.

Agnès Buzyn naît le 1er novembre 1962, à Paris dans une famille juive.

Sa famille paternelle est originaire de Łódź, en Pologne, où son oncle a été fusillé par les nazis en octobre 1940.

Ses grands-parents, sa tante et son père, Élie Buzyn, alors âgé de quinze ans, ont été déportés à Auschwitz.

Seul son père et sa tante en reviennent.

Au sortir de la guerre, il s’installe en Palestine mandataire, puis à Oran, en Algérie française, et finalement en 1956 en métropole, où il exerce comme chirurgien orthopédiste à la clinique Saint-François.

 Sa mère, Etty Wrobel, enfant caché à Miribel, à quelques kilomètres au nord-est de Lyon, durant la Seconde Guerre mondiale, est psychologue, psychanalyste et écrivaine.

Elle se marie en premières noces avec Pierre-François Veil, l’un des fils de Simone Veil, avec qui elle a trois enfants, dont Lucas, qui est marié à Nelly Auteuil, fille de Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart.

Elle épouse en secondes noces Yves Lévy, directeur général de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

 

Spécialiste d'hématologie, d'immunologie des tumeurs et de transplantation, Agnès Buzyn a effectué l'essentiel de sa carrière de médecin et d'enseignant-chercheur à l'université Paris-Descartes (Paris-V) et à l'hôpital Necker.

À partir de 2008, elle accède à des responsabilités au sein d'institutions publiques liées à la santé et au nucléaire :

- présidente du conseil d'administration de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (2008-2013),

- membre du Comité de l'énergie atomique du Commissariat à l'énergie atomique (2009-2015),

- membre du conseil d'administration (2009),

- vice-présidente (2010) puis présidente de l'Institut national du cancer (2011-2016),

- présidente du collège qui dirige la Haute Autorité de santé (2016-2017).

Sous la présidence d'Emmanuel Macron, elle est ministre des Solidarités et de la Santé au sein du premier et du second gouvernement Édouard Philippe.

En pleine pandémie de Covid-19, elle quitte le gouvernement après le retrait de Benjamin Griveaux de la campagne pour les élections municipales de 2020 à Paris, afin de lui succéder comme tête de liste LREM ; ses listes arrivent en troisième position du second tour avec 13 % des voix.

En 2021, elle est nommée envoyée du directeur général pour les affaires multilatérales à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans le cadre de l'enquête sur la gestion de la crise de Covid-19, la Cour de justice de la République la met en examen en septembre 2021 pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Le 29 juillet 2022, elle est nommée en Conseil des ministres conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes, à compter du 1er septembre 2022.

 

Source : wikipedia.

En 2015, Agnès Buzyn avait dénoncé le détricotage de la loi Evin élaboré par des députés très à l’écoute des milieux viticoles.

 « Je suis profondément atterrée par cette initiative de certains parlementaires qui obéissent à des lobbys très puissants et très bien installés en France, ceux des producteurs de vins ».

La lutte contre le tabac :

« Nous devons repenser en profondeur notre système de lutte contre le tabagisme face à cette bombe à retardement sanitaire.

La médecine est à court d'arguments, le temps est à la volonté politique ».

« Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation.

Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein. »

Agnès Buzyn affirme le 24 janvier 2020 que:

"le risque d'importation [du virus] depuis Wuhan est pratiquement nul" et que "le risque de propagation est très faible".

Ce jour-là, la ministre de la Santé dit s'appuyer sur:

"des analyses de risques d'importation modélisés régulièrement par des équipes de recherche". 

En l'occurrence, ce 24 janvier en début d'après-midi, une équipe de l'Inserm a publié :

"un modèle pour estimer le risque d'importation de l'épidémie en Europe".

Ils ont alors réalisé deux scénarios :

"celui d'un faible risque de diffusion et celui d'un risque élevé".

Résultat :

pour la France, le risque d'importation était estimé entre 5% et 13%.

Il n'y avait donc effectivement, en théorie, un faible risque de diffusion à l'intérieur de nos frontières. 

Vittoria Colizza, à la tête de cette équipe de l'équipe de recherche qui a modélisé le risque de diffusion :

"nos résultats ne sont pas des prédictions, ils permettent simplement d'identifier là où se situe le risque et là où il faut déployer des moyens de surveillance".

Municipales de Paris.

« Je ne pourrai pas être candidate aux municipales. (…) J’avais déjà un agenda très chargé, vous l’avez dit vous-même.

J’ai beaucoup de réformes aujourd’hui dans le ministère, et s’est rajouté un surcroît de travail inattendu, malheureusement, qui est cette crise du coronavirus qui aujourd’hui m’occupe énormément.

Et donc j’avais dit à Benjamin Griveaux, malgré mon soutien, que je ne pourrai pas m’engager auprès de lui. »

« Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus.

On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade.

La dernière semaine a été un cauchemar.

J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. » 

« Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous.

Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » 

 Interrogée par l'AFP, elle avait affirmé :

"Je verrai ce que je fais (mais) je ne souhaite pas continuer à faire campagne dans de telles conditions".

 "Dans les semaines qui viennent, je ne peux être que médecin"

et non candidate, avait-elle précisé, laissant entendre qu'elle pourrait reprendre cette activité très prochainement.

La candidate, médecin de formation, était en disponibilité et doit, comme tout personnel, contacter son hôpital de rattachement si elle souhaite reprendre du service. 

Lundi, elle a écrit à ses militants qu'elle "arrêtait" sa campagne. 

"Les conditions ne sont plus réunies pour continuer une campagne électorale"

et "la priorité est à la lutte contre le coronavirus".

Dans cet entretien au Monde, elle prédit "des milliers de morts".

 

Source : Le Monde.

France Info.

Agnès Buzyn à Paris, le 1er juillet 2020. Jean-Christophe Marmara / Le Figaro

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