Passage de la Bérézina le 28 novembre 1812. Aquarelle attribuée à François Fournier-Sarloveze (1773-1827). Paris, Musée de l'Armée.

Passage de la Bérézina le 28 novembre 1812. Aquarelle attribuée à François Fournier-Sarloveze (1773-1827). Paris, Musée de l'Armée.

BÉRÉSINA : LA RIVIÈRE DE LA DÉBÂCLE.

Cette rivière marécageuse, était un point de passage obligé pour les troupes napoléoniennes sur la route de Vilnius.

Dans la nuit du 25 au 26 novembre, pour tromper les Russes qui les attendent en aval, les soldats-pontonniers du général Eblé érigent au prix de leur vie, deux ponts de chevalet sur la rivière en crue, alors large de 100m, pour permettre aux troupes françaises de traverser.

Le 27 au soir, Napoléon et ses principaux corps d’armées sont parvenus à rejoindre l’autre rive de cet affluent du Dniepr.

Mais le 28 au matin, au troisième jour du passage, de nombreux Français sont toujours coincés sur la rive droite de la Berezina.

Des milliers d’entre eux, gelées (la nuit, le thermomètre est descendu à -20°C) attendent encore de traverser, quand ils sont pris au piège des bombardements de l’artillerie russe.

C’est un sauve-qui-peut général !

Dans la panique la plus totale, affolés, tous se précipitent sur les deux ponts au risque de les rompre.

Cette foule qui se piétine est constituée de soldats « trainards » auxquels se mêlent de nombreux chevaux et chariots d’intendance, ainsi que des civils accompagnateurs, dont des femmes cantinières, comme il était d’usage à l’époque.

Le 29 novembre au matin, beaucoup ne sont toujours pas parvenus à franchir la rivière.

Passage de la Bérézina le 28 novembre 1812. Aquarelle attribuée à François Fournier-Sarloveze (1773-1827). Paris, Musée de l'Armée.

Or pour protéger son armée et couper la route à celles du Russe Koutouzov, Napoléon a fait donner l’ordre, une fois les soldats de l’arrière-garde passés, d’incendier les deux ponts.

Un destin funeste attend alors les malchanceux.

Des milliers de personnes tenteront de traverser les eaux glacées de la Berezina par leur propre moyen.

Beaucoup périront lors du passage de cette rivière, dont le nom est aujourd’hui synonyme de catastrophe.

Source : sciencesetavenir.fr

 

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