CLAUDE-FRANÇOIS BERTRAND DE BOUCHE PORN INTENDANT DE LA CORSE.
Claude-François Bertrand de Boucheporn, né le 4 novembre 1741 à Metz (Trois-Évêchés) et mort guillotiné à Toulouse le 20 février 1794.
Magistrat français et intendant éclairé de l’Ancien Régime.
Il fut avocat au parlement de Metz (1761), puis avocat général (1768-1771), maître des requêtes au Conseil du roi (de 1772 à la Révolution), intendant de Corse (1775-1785), intendant de la généralité de Pau et Bayonne, puis Auch (de 1785 à la Révolution).
Sous la Terreur, il fut condamné à mort et guillotiné, à Toulouse, le 2 ventôse an II (20 février 1794), dans sa cinquante-troisième année.
Boucheporn devenait commissaire départi en Corse, le 6 avril 1775.
Placé pendant dix ans à la tête de l'intendance de Corse, au cours de la période délicate de la francisation de l'île, Boucheporn y fut, en fait, le « brillant second » du commandant en chef, le comte Charles Louis de Marboeuf, cette attitude lui valut d'ailleurs, de la part des insulaires, le surnom de « grand vizir du commandant en chef ».
Désireux de faire une bonne administration et de favoriser le progrès économique, il ne resta pas insensible aux problèmes sociaux qui préoccupaient les administrateurs éclairés de l'époque.
Par ses ordonnances, il encouragea le développement de la forêt, de l’agriculture (mûriers, arbres fruitiers), de l’industrie (faïence, poterie) et organisa à partir de 1778 un plan d’élargissement des ponts de l'île (Pont génois d'Altiani, sur la route reliant Aleria à Corte).
CLAUDE-FRANÇOIS BERTRAND DE BOUCHE PORN INTENDANT DE LA CORSE.
Claude-François Bertrand de Boucheporn, né le 4 novembre 1741 à Metz (Trois-Évêchés) et mort guillotiné à Toulouse le 20 février 1794.
Magistrat français et intendant éclairé de l’Ancien Régime.
Il fut avocat au parlement de Metz (1761), puis avocat général (1768-1771), maître des requêtes au Conseil du roi (de 1772 à la Révolution), intendant de Corse (1775-1785), intendant de la généralité de Pau et Bayonne, puis Auch (de 1785 à la Révolution).
Sous la Terreur, il fut condamné à mort et guillotiné, à Toulouse, le 2 ventôse an II (20 février 1794), dans sa cinquante-troisième année.
Boucheporn devenait commissaire départi en Corse, le 6 avril 1775.
Boucheporn y fut, en fait, le « brillant second » du commandant en chef, le comte Charles Louis de Marboeuf, cette attitude lui valut d'ailleurs, de la part des insulaires, le surnom de « grand vizir du commandant en chef ».
Désireux de faire une bonne administration et de favoriser le progrès économique, il ne resta pas insensible aux problèmes sociaux qui préoccupaient les administrateurs éclairés de l'époque.
Désireux d'augmenter la production en favorisant les défrichements, il accordait diverses exemptions en faveur des terrains de Corse desséchés ou défrichés.
Il fit, d’autre part, un gros effort pour diffuser de meilleures techniques pour l'agriculture et l'élevage.
Quand des épizooties survenaient, comme à Sartène en 1784, on ne se bornait pas à utiliser les vétérinaires du pays, on en faisait venir de France et on donnait des ordres sur la meilleure manière d'enterrer les animaux morts de maladie contagieuse.
Il s'intéressa aussi particulièrement aux pépinières.
Boucheporn ne négligeait pas non plus les produits de la mer.
La pêche du corail ayant été suspendue pour cinq ans, en 1773.
Il obtint que la liberté fût rendue à la pêche du corail à partir de 1779.
En 1784, Boucheporn pour aider le développement de l’industrie,
accorda son appui total au projet Rossi relatif à l'apprentissage de jeunes soldats du régiment Le Royal Corse stationné à Arras afin de leur apprendre un métier et de faciliter leur installation dans l'île à l'expiration de leur engagement.
Boucheporn contribua activement à l'introduction et au développement de l'élevage des vers à soie.
Il s’attaqua également au problème des communications.
On travailla à la fois à des routes stratégiques pour lesquelles on employa la main d'oeuvre militaire et à des routes commerciales.
De nombreux ponts furent élevés ou réparés (Pont génois d'Altiani, sur la route reliant Aleria à Corte).
En fait, on ne construisit complètement que la route de Bastia à Saint-Florent et celle de Bastia à Ajaccio, encore la partie centrale, de Venaco à Bocognano, resta-t-elle jusqu’en 1827 inaccessible aux voitures.
Boucheporn s'intéressa aussi au commerce extérieur.
Il fut conduit à étudier les propositions d'une compagnie qui envisageait d'établir entre la France et le Liban un commerce dont la Corse aurait été « le lieu d'entrepôt ».
L'intendant était également hostile à toute ferme des droits du roi en Corse.
Boucheporn n'était pas insensible aux préoccupations « sociales »familières et il accorda notamment un intérêt particulier à l’oeuvre des Enfants Trouvés.
Il se fit l'instrument d'une politique de francisation de la noblesse par l'envoi de ses enfants au pensionnat de Saint-Cyr pour
les filles, dans les collèges prémilitaires pour les garçons.
Marboeuf et Boucheporn ouvrirent la session des Etats de Corse le 26 mai 1785 en exposant les heureux résultats obtenus : rétablissement de la sécurité, relèvement économique.
C'était, en quelque sorte, le bilan d'une collaboration de dix années qui allait prendre fin.
Boucheporn se trouvait en effet appelé à l'intendance de Pau et
Bayonne par commission du 4 mai 1785, peut-être à la suite de
quelques dissentiments avec Marbeuf.
Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale.
Photo : F.D. Guerrazzi. 1872. bridgemanimages.
Rencontre entre le Comte de Marbeuf, nomme gouverneur militaire de Corse en 1772 et Pasquale Paoli.