AUTONOMIE DE LA CORSE. IN LISTESSU TEMPU ?
AUTONOMIE DE LA CORSE.
IN LISTESSU TEMPU ?
Mais pour Emmanuel Macron : « quel sens donner au mot autonomie » ?
Emmanuel Macron a proposé « une nouvelle étape institutionnelle » pour l’avenir de l’île.
Il s’est déclaré favorable à l’inscription de la Corse dans la Constitution.
« Ce ne sera pas une autonomie contre l’Etat, ni une autonomie sans l’Etat ».
Le texte Autonomia des nationalistes, adopté par l’Assemblée de Corse à 73 % des voix, réclamait :
- Autonomia : « la reconnaissance juridique du peuple corse »,
- Emmanuel Macron :
« Reconnaître son identité et l'ancrer dans la République ».
« Il faut l’entrée de la Corse dans notre Constitution. Je suis favorable à ce que les spécificités de la communauté insulaire corse soient reconnues dans la Constitution au sein d’un article propre, celle d’une communauté insulaire historique, linguistique et culturelle. Ces mots, je le souhaite, seront ceux de notre texte fondamental des mots de respect et de reconnaissance. »
- Autonomia : « un statut de co-officialité de la langue corse »,
- Emmanuel Macron :
« Je veux que la langue corse puisse être mieux enseignée ».
Pour cela, « un service public de l’enseignement en faveur du bilinguisme sera mis en œuvre. Il nous faut donner plus de place à la langue corse dans l’enseignement comme dans l’espace public ».
« Il a prévenu qu'il n'accepterait jamais de réserver à celui qui parle corse tel ou tel emploi ».
- Autonomia : la reconnaissance du « lien entre le peuple corse et sa terre » via « un statut de résident »,
- Emmanuel Macron :
« Le statut de résident serait contraire à notre Constitution et au droit européen ».
« A aucun moment, on veut créer deux types de citoyens. On veut juste que pour les citoyens qui vivent dans un territoire, on prenne en compte leurs difficultés sociales ».
- Autonomia : un pouvoir législatif pour l’Assemblée de Corse dans tous les domaines comme le foncier, le tourisme, les transports, sauf ceux relatifs aux pouvoirs régaliens.
- Emmanuel Macron :
« La possibilité pour la collectivité de Corse de définir des normes sur des matières ou des compétences transférées ».
Une capacité qui devra s’exercer sous le contrôle du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel.
« C’est un vrai pouvoir de choix démocratique et une grande confiance ici faite ».
De son côté, l’opposition minoritaire de droite de l’Assemblée de Corse appelait à un simple « pouvoir d’adaptation » des lois françaises aux spécificités corses, sans gestion autonome de l’éducation et de la santé et sans transfert de la fiscalité.
Pour le sénateur LR, Jean-Jacques Panunzi, le discours d’Emmanuel Macron « se rapproche du projet présenté par l’opposition de l’Assemblée de Corse.
« Il ne l’a pas dit comme ça, mais il a clairement rejeté la reconnaissance du peuple corse, la co-officialité de la langue, et le statut de résident.
Sources :
Public Sénat. Par Simon Barbarit.
Ouest-France. Solène AGNÈS.
Photo : Thibaut Soulcié dans La Revue Dessinée.