EN 1871, GEORGES CLEMENCEAU, ALORS MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, PROPOSAIT DE VENDRE LA CORSE POUR UN FRANC SYMBOLIQUE.

 

Dans le Journal Officiel de septembre 1908, suite la visite de la commission Delanney, on peut lire ce bilan en forme d'appel au secours :

« Ni la Bretagne ni les Hautes-Alpes, ni peut-être aucun pays d'Europe ne peuvent donner une idée de la misère et du dénuement actuel de la Corse. » 

« De nombreuses communes, des cantons tout entiers sont privés de voies de communication. La Corse n'a pas à proprement parler de réseau vicinal. Ses ressources départementales ne lui permettent pas d'entretenir les routes existantes. »

Henri Hauser, né le 19 juillet 1866 à Oran et mort le 27 mai 1946 à Montpellier, est un historien et de la réforme et de la contre-réforme, géographe et économiste et universitaire français. Il a été, entre autre, professeur d'histoire économique à la faculté des lettres de Paris de 1921 à 1936.

Henri Hauser, né le 19 juillet 1866 à Oran et mort le 27 mai 1946 à Montpellier, est un historien et de la réforme et de la contre-réforme, géographe et économiste et universitaire français. Il a été, entre autre, professeur d'histoire économique à la faculté des lettres de Paris de 1921 à 1936.

Les rapports succèdent aux rapports sans effets.


L’historien Henry Hauser, qui n’a pourtant aucun lien avec la Corse, critique le néant de la commission et  propose une autonomie sous statut colonial, dans un article écrit dans La Revue du Mois et dans La Revue politique et parlementaire  :
 

 " approcher autant que possible son administration de type colonial, c’est-à-dire lui conférer le maximum d’autonomie administrative. Le chef de l’administration corse doit être une sorte d’intendant groupant autour de lui et sous sa direction les services techniques ; n’envoyer en Corse que des fonctionnaires d’élite ; choisir ces fonctionnaires à l’extérieur de l’Île ; exécuter les lois avec justice, mais sans faiblesse ; interdire à tous les fonctionnaires de tout ordre toute immixtion abusive dans les luttes politiques locales. »

Les mêmes mesures déjà proposées dix, vingt fois au fil des rapports administratifs envoyés à Paris au cours du XIXe siècle.

La naissance de l’autonomisme:
Deux ans plus tard naissait le premier journal en langue corse, A Tramuntana, fondé par Santu Casanova, l’un des pionniers du corsisme.

Le 9 avril 1911, plusieurs milliers d’insulaires affluent vers le théâtre de Bastia pour fleurir la statue de Pasquale Paoli.

Le 24 avril 1911, le 6e congrès de la Fédération des Syndicats d’initiative et amicales corses ouvre ses portes.


En mars 1914, A Cispra, fondée par Saveriu Poli et Ghjacumu Santu Versini, exprime en termes clairs l’idée nationale.

" Il faut demander la reconnaissance de la nation corse. La Corse ne souffre que d’un mal : celui de ne pas être elle. "

Les rédacteurs, tous deux instituteurs, tiennent à exprimer leur amour de la France : “Nous comptons même sur son incomparable intelligence pour avoir d’elle, le jour où nous en serons dignes, la faculté de préparer librement nos destinées… 
Tous les Corses doivent souhaiter une Corse autonome, une nation indépendante avec sa langue, ses lois, son gouvernement à part. (…) La Corse n’est pas un département français, c’est une nation vaincue qui doit renaître.”

Source : Journal de la Corse. GXC

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