Le voyage vers la Corse
et la construction de Ventimiglia Nuova

Le voyage est plus long et plus difficile que prévu. La traversée qui, habituellement ne nécessitait que quelques jours de mer, durera plusieurs semaines à cause des mauvaises conditions atmosphériques.

Novembre n'était certes pas le mois le plus propice pour entreprendre un voyage en mer, mais Pietro Massa n'avait pas le choix.

Comme nous l'avons déjà vu, il comptait partir pendant les mois d'été. Durant la belle saison, le temps aurait été plus favorable et le déplacement moins pénible pour les familles. On aurait aussi pu mieux entreprendre les travaux de construction de la ville et la mise en culture des terres environnantes.

N'oublions pas que Porto-Vecchio avait été complètement détruit et donc, jusqu'à ce que l'on reconstruise les habitations, les nouveaux colons devront passer plusieurs jours à la belle étoile ou dans des abris de fortune. Une installation de ce genre n'aurait présenté aucun inconvénient en été, alors qu'à la fin novembre les femmes et les enfants ne pourront que mal supporter ces conditions.

Malgré cela, les familles décident de partir car ils étaient nombreux alors à avoir déjà vendu leurs terres et ceux qui ne l'avaient pas fait, les avaient laissées incultes, car le départ pouvait avoir lieu du jour au lendemain.

La route maritime prévoit une navigation le long de la côte entre la Ligurie et la Toscane jusqu'à Piombino où commencera la traversée proprement dite.

En longeant l'île d'Elbe, le bateau avancera en pleine mer et arrivera en vue de la Corse à la hauteur de Bastia pour continuer ensuite en descendant le long de l'île jusqu'au but convenu : Porto-Vecchio.

Le mauvais temps vient empêcher le bon déroulement du voyage et le capitaine Tommaso Baliano doit faire plusieurs haltes pour éviter la fureur de la mer.

Près de Piombino, une pause particulièrement longue durera plus d'une semaine. Une violente tempête qui recouvre le bateau alors qu'il est au mouillage, arrache les amarres et menace de le faire couler.

On trouve un récit succinct de cet épisode dans quelques lettres. L'événement est ainsi relaté dans la lettre de Tommaso Carbone, gouverneur de Corse, à la République : «... le bateau à destination dudit lieu Porto-Vecchio a dû lutter contre la mer et le 18 du mois dernier, alors qu'il avait mouillé près de Piombino, il n'a été sauvé que par miracle, une seule ancre sur les 3 qu'on avait jetées ayant tenu... ».

La missive de Pietro Massa est plus riche de renseignements.

Outre les faits déjà exposés par Carbone, il raconte les tribulations endurées par les passagers et les dommages subis par le chargement.

Il raconte que pendant la tempête «... on croyait même perdre la vie sur la plage de Piombino ; ... il fallut à deux reprises quitter le navire... ».

A partir de là, nous pouvons bien imaginer les péripéties que connurent les pauvres émigrants pendant ces journées terribles.

Les éléments les plus faibles de l'expédition, c'est-à-dire les femmes et les enfants étaient particulièrement frappés et souffrants dans ces circonstances tourmentées. Une deuxième lettre de Tommaso Carbone nous apprend que : «... en un si long voyage avec autant de gens, seul un petit garçon est porté disparu ».

Ces nouvelles ont été communiquées au gouverneur par le scribe du bateau « Bariana » que l'on avait laissé descendre à terre pour aller à Bastia faire un compte rendu du voyage.

L'eau qui avait pénétré dans le navire durant la tempête, avait mouillé les provisions des colons, les endommageant irrémédiablement : ces provisions se composaient de figues, de farine de blé et autres grains et semences.

De plus, comme l'affirme Pietro Massa «...elles ont pourri et ne valent plus rien... ».

Cela oblige les familles émigrées à dépenser les économies qu'elles avaient pour acheter de nouveau des vivres.

Le 25 novembre, la mer s'étant calmée, l'expédition repart et le jour suivant le navire est aperçu par les sentinelles des tours corses : «... le 26 de ce même mois, nous apprenons qu'il est à 50 milles environ au-dessus du Fiumorbo et nous espérons qu'avec l'aide de Dieu le navire est arrivé à bon port... ».

Le capitaine Baliano arrive devant Porto-Vecchio alors que le soir tombe, mais comme la navigation dans le golfe est rendue difficile par la présence de rochers et de bas-fonds, il préfère passer la nuit ancré au large et accoster à la lumière du jour.

Le 27 novembre enfin, comme le souhaitait Tommaso Carbone, les familles débarquent à Porto-Vecchio.

Bien qu'ils aient tous échappé à la tempête, leurs conditions sont alors vraiment précaires ; les mots de Pietro Massa reflètent bien la situation : «... nous nous sommes tous retrouvés presque nus et sans argent, de sorte que nous, pauvres et fils de vos Seigneuries très Illustres, nous allons souffrir cruellement des lourdes dépenses faites à Piombino... ».

Malgré tout, il est confiant dans son projet et il espère, en peu de temps, remédier aux dommages subis «... parce que nous avons espoir en Dieu, nous ferons une très belle ville... ».

Camillo Torriglia, capitaine de la compagnie de cavalerie légère, est à Porto-Vecchio avec 8 hommes depuis le 26 novembre et les premiers jours de décembre les autres soldats assignés à cette garnison arrivent aussi (5I).

Sous leur protection, les nouveaux habitants commencent à travailler avec ardeur pour reconstruire les murs et les maisons de la ville.

Entre-temps, Pietro Massa se rend à Bonifacio et à Sartène pour demander de l'aide.

Le 3 décembre à Bonifacio, Cristoforo Campanella, greffier et responsable des munitions de cette garnison lui prête les outils suivants :
12 pics de fer d'un poids de 5 « rubi » et 9 livres ;
2 masses de fer d'un poids de 2 « rubi » et 17 livres ;
3 pelles de 25 livres ;
12 bêches neuves ;
8 pioches étroites de 55 livres ;
6 grosses pioches de fer de 44 livres ;
3 palanquins de fer dont un gros qui servira de levier ;
1 petite masse en fer et 2 pistolets de mine.

Les habitants de la seigneurie de la Rocca et le podestat de Sartène, par contre, se montrent très réticents à venir en aide à Pietro Massa. Ils ne voient pas d'un bon œil l'arrivée d'étrangers, mais puisqu'ils sont débiteurs chacun de 3 jours de travail auprès de la Chambre, ils doivent malgré eux collaborer.

Le gouvernement avait en effet ordonné au podestat de Sartène que « chacun participe à la construction de Porto-Vecchio en donnant 3 journées de travail ou à défaut en versant un tribut... ».

Ayant la possibilité de choisir, les hommes concernés par cette mesure, plutôt que de se rendre à Porto-Vecchio, préfèrent remettre la somme correspondant à 18 sous chacun.

Si le lieutenant de Sartène s'était montré très froid au sujet de cette affaire, les Corses ne réservent guère aux nôtres meilleur accueil.

Il n'y a pas de propos plus éloquents que ceux de Tommaso Carbone pour donner une preuve évidente de leur comportement «... d'après ce que l'on peut voir, les Corses, surtout dans cette région, n'ont pas vu d'un bon œil l'arrivée de ces hommes et s'il s'était agi de Turcs, ils les auraient davantage considérés et leur auraient réservé un accueil plus chaleureux ».

On peut facilement comprendre et justifier cette aversion des Corses pour les nouveaux venus.

En effet, les Corses visaient à obtenir du gouvernement la permission de s'installer à Porto-Vecchio désormais déserté et, si le repeuplement entrepris par Pietro Massa réussissait, leurs espérances s'évanouiraient.

Par ailleurs, l'élevage des moutons étant une des principales activités de la population locale, celle-ci se considère spoliée des terres données aux immigrants liguriens, car la transhumance alors ne pourrait plus se faire sur les terres réservées à 1 agriculture. Il est donc compréhensible que les Corses aient cherché par tous les moyens à empêcher le bon déroulement de cette nouvelle installation.

Malgré toutes les difficultés rencontrées, après avoir travaillé «... tous les jours et même la nuit... » le 26 décembre, le premier rempart de défense, un mur bâti à sec d'une hauteur de 8 empans est enfin terminé et on peut mettre en place les canons. Quelques semaines après, un mur d'enceinte de trente empans de haut et de six à sept empans de large entoure toute la ville.

Ainsi fortifiée, Ventimiglia Nuova est maintenant en mesure de faire face à n'importe quelle attaque des corsaires, ses habitants ne courant pas le danger d'être capturés. Le seul inconvénient vient du fait qu'il manque un « bombardier » capable de faire fonctionner les huit canons dont dispose la garnison.

Alors Camillo Torriglia prie le gouvernement d'en détacher un de ceux qui sont en service à Bonifacio «... car avec huit canons et un homme pour les actionner, nous serions tout à fait à l'abri des corsaires, même s'ils venaient en force ».

La menace d'une attaque des corsaires turcs est toujours présente et le danger est d'autant plus grand qu'ils sont souvent conduits par un « renégat corse » qui, connaissant très bien les points faibles du système de défense de l'île, dirige les assauts vers les localités les moins surveillées ou les plus démunies en moyens de défense.

Parmi ces commandants corses des pillards, il y a « Mami Longo » que l'on craint plus que tous ; à la tête d'un grand nombre d'hommes, il provoque de graves dommages chaque fois qu'il débarque en Corse.

Par bonheur, il y a aussi des espions qui informent les capitaines des déplacements et des intentions des corsaires et ainsi on arrive à neutraliser, au moins en partie, le travail des renégats.

En janvier 1579 Damiano di Olmetto venant de Barbarie, avertit le capitaine Camillo Torriglia que le tristement célèbre Mami Longo est en train de préparer une nouvelle razzia au grand dam de la population de l'île : les objectifs choisis sont les villages de Zonza et Carbini dans la seigneurie de la Rocca.

Mami Longo était déjà venu en Corse l'année précédente à la tête d'environ 5 à 600 Turcs et il avait capturé à peu près 200 personnes dans la seigneurie d'Ornano.

Ces nouvelles apportées par Damiano di Olmetto alarment donc le capitaine, qui, avec sa compagnie de 20 chevau-légers, dans le cas d'une attaque sur le territoire qu'il défendait, ne serait pas en mesure de s'opposer à un tel déploiement de force.

Pour mieux enrayer une probable incursion, Camillo Torriglia demande au gouverneur de rassembler en un seul escadron les compagnies de chevau-légers d'Aléria, Bonifacio et Porto-Vecchio.

On pourrait ainsi protéger convenablement les agriculteurs qui «... essayent avec grande application de persévérer dans la culture des terres... » et on leur permettrait de se consacrer aux travaux des champs sans «... qu'ils aient peur d'être amenés deux cents à la fois en Barbarie... ».

Mais pour les habitants de Ventimiglia Nuova le manque de vivres est un piège sans doute plus terrible encore que les corsaires. Comme nous l'avons vu, ils avaient perdu leurs provisions de vivres durant leur malheureuse traversée et les insulaires n'avaient pas du tout été disposés à les aider.

Alors commencent les pérégrinations de Pietro Massa et Giacomo Paimero qui se donnent beaucoup de mal pour trouver quelqu'un prêt à vendre les provisions nécessaires, s'engageant à payer dès la première récolte.

Ces derniers s'adressent d'abord au gouverneur Tommaso Carbone pour lui faire «... connaître les difficultés dans lesquelles ils se trouvent ayant, pendant leur pénible et long voyage consommé toutes les provisions, ou presque, qu'ils avaient emportées... ».

Le gouverneur, cependant, ne peut pas disposer librement des réserves de blé et autres produits alimentaires, biens de la République dont il doit rendre rigoureusement compte à ses supérieurs.

C'est pourquoi il répond qu'on n'accordera la farine et le blé nécessaires, que contre un paiement et à condition que les frais de transport jusqu'à Ventimiglia Nuova soient à la charge des habitants de la ville.

L'autorité centrale, uniquement, pouvait prendre une mesure accordant à Pietro Massa le ravitaillement demandé et lui permettre des « commodités de paiement ».

Si le gouverneur de Corse avait pris la décision de son propre chef, il se serait exposé à payer de sa poche, ce qui explique la conduite prudente de Tommaso Carbone qui ne peut qu'intercéder auprès du gouvernement pour que la permission soit donnée de fournir à la population de Ventimiglia Nuova ce qu'elle demandait. Dans sa lettre, il affirme que l'œuvre de colonisation entreprise par les vintimillais est «... vraiment digne d'aide car avec le temps, s'il plaît à Dieu, elle sera utile non seulement à la garnison de Bonifacio, mais à toute cette île et, elle servira, sur cette côte, de poste de défense contre les corsaires ».

 

Camillo Torriglia intervient lui aussi pour plaider la cause de Pietro Massa et de ses compagnons dans le but de convaincre les gouvernements de prendre une mesure d'extrême urgence.

Cela, parce que «... Maître Perino a été très courageux, homme de bien et digne de reconnaissance... » et au fond, si on réfléchit, en emmenant 200 familles en Corse il a rendu un grand service à la République, alors son œuvre mérité d'être soutenue.

Le capitaine poursuit en expliquant que, si ces familles en sont venues à demander une aide, cela est uniquement dû à la malchance qui les a persécutées tout au long du voyage, les obligeant à utiliser «...les vivres dont ils devaient se servir et maintenant ils sont dans l'obligation de manger les graines qu'ils devaient semer... ».

Il fait ensuite un tableau quelque peu pessimiste ou peut-être réaliste de l'avenir de Ventimiglia Nuova.

A son avis, et étant donné la situation actuelle, si le gouvernement désire que «... ces génois élisent domicile en ce lieu... » il doit fournir à Pietro Massa les semences et les vivres nécessaires à la subsistance des habitants de cette ville, sinon le projet de repeuplement tournera court, non pas, parce que ledit Pietro Massa n'est pas homme de bien et courageux, mais parce que, ces montagnes étant peu clémentes, il est impossible qu'un si grand nombre de personnes puisse résister. »

Le gouvernement n'intervient pas malgré les sollicitations réitérées. On ne comprend pas les raisons d'une telle attitude, il est vrai que, déjà, selon l'usage établi, on avait tendance à dépenser le moins possible mais puisque désormais l'entreprise était engagée, qu'une certaine somme avait déjà été investie et que tous les mois on dépensait environ 1400 lires pour la solde des militaires de cette garnison, il aurait été plus logique que le gouvernement accorde une nouvelle subvention plutôt que de risquer tout perdre,

Alors, il ne reste plus à Pietro Massa et à Giacomo Palmero qu'à s'adresser à des fournisseurs privés pour obtenir à crédit les marchandises dont ils avaient besoin. On cherche les « fournisseurs » possibles soit dans l'île, soit sur le continent. Après plusieurs tentatives vaines, les deux hommes réussissent enfin à trouver des denrées alimentaires suffisantes dans l'immédiat.

Giovanni Maria Restagno de Vintimille leur donne 30 barils d'huile que le gouvernement permet d'exporter du « capitanato » de Vintimille sans paiement des droits habituels.

En Corse, personne n'est disposé à aider les nouveaux venus ; bien que le gouverneur de l'île ait ordonné, à plusieurs reprises, à la population de la seigneurie de la Rocca d'amener des vivres à Ventimiglia Nuova, et qu'il ait, à ce propos, envoyé sur place le capitaine Gio Francesco Monaco qui avait le pouvoir d'obliger les habitants de cette circonscription à exécuter les ordres, le but ne fut pas atteint «... n'ayant trouvé personne qui leur ait fait la grâce, d'un seul pain... »

 

 

Par l'entremise de Tommaso Carbone, Massa et Paimero rencontrent à Bastia des gens prêts à les ravitailler en blé, vin et huile. Ces marchandises devront être payées pour moitié en argent comptant et le reste dans un délai de dix-huit mois.

L'accord est conclu grâce aux bons offices du gouverneur qui affirme qu'à Ventimiglia Nuova il y a «... des hommes jeunes et forts qui ont vraiment envie de travailler et produire et qui ont déjà commencé à labourer pour semer... ».

En attendant de trouver une embarcation pour transporter ces marchan­ dises, Tommaso Carbone envoie par voie de terre à Ventimiglia Nuova «... quelques vivres certainement utiles, mais la longueur du voyage et les dangers de la route font que cela n'est pas du tout facile... ».

Les difficultés, dont veut parler le gouverneur, viennent surtout des corsaires qui auraient pu piller l'embarcation qui transportait les vivres. C'est justement à cause de cette crainte que, début mars, la cargaison de blé n'a pas encore quitté Bastia bien que «... déjà chargée depuis très longtemps mais qui n'a pu être acheminée étant donné que par les temps qui courent il est dangereux de se rendre dans cette région... ».

cette époque, le terrible Mami Longo croisait dans les eaux corses, et à la fin du mois de mars il est aperçu à Porto Croce avec une flotte de vingt-trois galiotes.

La nouvelle se répand aussitôt dans toute l'île et le gouverneur prévient toutes les garnisons et les gardes des tours «... afin que l'on fasse bonne garde... ».

Pour recevoir les 150 boisseaux de blé, les habitants de Ventimiglia Nuova doivent attendre jusqu'à la mi-mai que le calme règne à nouveau dans les eaux corses. Pour garantir le paiement du blé, ils engagent leurs biens par un acte notarié ; ce document rédigé le 21 mai 1579 chez le notaire Tommaso Armanino est d'une importance fondamentale car il est signé par tous les chefs de famille.

On peut ainsi établir précisément le nombre de familles qui résidaient alors à Ventimiglia Nuova. En comparant cet acte à la liste de ceux qui sont partis pour la Corse au mois de novembre 1578, on peut savoir quelles sont les familles, parmi celles qui avaient participé à cette entreprise, qui sont encore à Ventimiglia Nuova, et on peut ainsi savoir quelles sont les familles qui après 6 mois seulement ont abandonné cette nouvelle installation.


Bien qu'un mois auparavant soient arrivés à Ventimiglia Nuova «... 55 hommes, femmes et enfants... » la population de la ville se compose de 126 familles.

De ces 126 familles il n'y en avait que 69 qui faisaient partie de la première expédition, les autres étant arrivées ultérieurement.

On en déduit que presque 60 % des fondateurs de Ventimiglia Nuova ont fui, quelques-uns sont retournés dans leurs villages d'origine sur le continent, d'autres se sont installés dans différentes villes de Corse, où la vie était plus facile. Le découragement des colons est vraisemblablement la cause de cet abandon si massif. Ces colons, après leur triste voyage, s'étaient vu refuser l'appui du gouvernement et en plus du dur labeur, ils avaient dû pourvoir à l'absence d'une protection militaire convenable, en montant la garde sur tous les remparts de la ville, étant donné la menace permanente des razzias des corsaires.

Ainsi déçus de cette aventure qui aurait dû améliorer leurs conditions économiques et qui n'avait fait que les empirer, ceux qui avaient encore quelques ressources avaient préféré renoncer à leur projet et retourner chez eux.

 

 

Source : amalberti.

 

CACEL DE PORTO-VECCHIO
AMIS DE LA BIBLIOTHÈQUE ET DU BASTION - 1992

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