Le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu président de la République avec 15,708 millions de voix contre 14,642 millions pour Valéry Giscard d’Estaing.

Réélu avec 54,02% des voix face à Jacques Chirac en 1988, il reste l’homme qui a exercé le plus longtemps les responsabilités de chef de l’État sous nos différentes Républiques, même si ses deux septennats ont été marqués par deux expériences de cohabitation, de 1986 à 1988 puis de 1993 à 1995.

 


«Critique féroce de la Ve République, François Mitterrand se coula dans la monarchie présidentielle, y compris pour la retourner contre ses adversaires lors des périodes de cohabitation qui en dénaturait l’esprit».

Nicolas Baverez.

 

Nous pouvons énumérer des lois:

- l’abolition de la peine de mort en 1981 (que l'on attendait depuis Victor Hugo),

- La retraite à 60 ans

- La 5e semaine de congés payés,

- Les 39 heures,

- Les lois Auroux sur la démocratie dans l’entreprise en 1982, 

La création du RMI,

- Puis, la même année, la décentralisation (des conseils régionaux élus au suffrage universel),

- La libéralisation des chaînes de télévision et de radio

- Sans oublier la politique culturelle, dont Jack Lang a été l’artisan, notamment avec le prix unique du livre en 1981,

-  Les grands travaux (Opéra Bastille, tunnel sous la Manche, Très Grande Bibliothèque)

La signature du traité de Maastricht.

Je retiendrai surtout deux choses: désormais il y aura, face à une majorité qui gouverne, une opposition qui a vocation au pouvoir. C’est capital pour un système démocratique.

Ensuite, François Mitterrand a donné aux socialistes une culture de gouvernement qu’ils avaient perdue dans une opposition de trop longue durée.

 

  « Dans l’histoire économique, il restera surtout comme un modernisateur du capitalisme français. »

Danièle Gervais

 Il a été un homme ambivalent, souvent imprévisible.

Un grand stratège, habile et persévérant.

Il détenait une grande puissance de séduction.

Il avait le culte de l’amitié.

Deux convictions complémentaires l’ont animé: le patriotisme et la nécessaire construction de l’Europe.

Mais il faut aussi évoquer son esprit "clanique" dont Michel Rocard a fait les frais, sa manière de présider fort peu démocratique, ses rapports ambigus à l’argent, son utilisation des tables d’écoute, les mensonges sur son passé, son aveuglement volontaire sur Pétain, sur Bousquet...

L'historien Michel Winock.

Source : Notre Temps.

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