LEVIE. — Commune où a été abattu l'arbre de la liberté .

LEVIE. — COMMUNE OÙ A ÉTÉ ABATTU L'ARBRE DE LA LIBERTÉ.

 

 

CORRESPONDANCE DE ANTOINE GENTILI, LIEUTENANT-GÉNÉRAL, COMMANDANT DES TROUPES DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE EN CORSE (1796-1797).


A l'administration centrale du département de Liamone. 
Bastia, le 16 ventôse an 5 (6 mars I797) 


Par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 13 de ce mois, j'ai appris, citoyens administrateurs,- avec autant d'indignation que de peine que dans les communes de Sartene et de ses environs l'ordre public a été troublé par les discours de quelques insensés factieux qui égarent le peuple, 
et qu'à Levie on a commis lé plus grand des attentats, celui d'abattre le symbole de notre liberté et de notre indépendance. 

Je mande au général Casabianca de donner ordre au chef de bataillon Roccaserra, de se rendre ici, de passer lui-même à Sartene, de faire arrêter tous les chefs des factieux, notamment l'ex-constituant Peretti et Ambroise Buttafôco, d'employer enfin tous les moyens qui sont en son- pouvoir pour rétablir la tranquillité publique, réprimer les perturbateurs et assurer le règne de la loi et de la liberté.

Je lui mande aussi de se concerter avec vous et je vous engage de l'aider de votre influence et de votre zèle, pour faire marcher un assez grand nombre de patriotes afin de convaincre ceux des habitants du Liamone qui peuvent être criminels ou égarés que les personnes qui désirent le retour des Anglais et de Paoli, et qui préfèrent la servitude à la liberté ne doivent plus, rester en Corse. 

.Sans des obstacles majeurs, je me serais rendu moi-même dans votre département pour comprimer les ennemis du bien public ; mais si contre mon attente, le général Casabianca et vous ne réussissez pas à le faire rentrer dans l'ordre, je mettrai en réquisition trois mille patriotes de ce département qui réunis à ceux du vôtre, anéantiront tous ceux qui voudront méconnaître la puissance de la République. 

Je vous adresse copie d'un- arrêté pris à Ajaccio par le commissaire du gouvernement Miot, qui contient des mesures de sûreté publique, qu'il serait important de faire mettre à exécution.

Source : Gallica. BNF.

Illustration : Gouache sur carton, 1790-1791, Paris, musée Carnavalet.

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