1560 HISTOIRE DE LA CORSE ET DU MONDE.
1560.
CORSE.
— Ainsi depuis quelques mois, après le départ des Français, suite traité du Cateau-Cambrésis, la Corse est propriété de l'Office génois de Saint-Georges, Casa di San Giorgio, compagnie bancaire, puissante et souveraine à l'égal d'un Etat.
Elle le restera jusqu'au 30 juin 1562, date à laquelle la Casa rétrocédera ses droits sur l'île à la Signoria de Gênes : le doge et ses ministres.
Les commissaires-gouverneurs en place - deux anciens administrateurs de l'Office qui ont succédé à Giovan Battista Grimaldi et à Cristoforo Sauli -, sont : Andrea Imperiale et Pellegro Giustiniano Rebuffo.
Arrivés en décembre de l'année précédente, ils ont été investis de pouvoirs très étendus, d'autorità grandissima.
Le 4 mai de cette année 1560, les Turchi di Barbaria débarquent en Corse.
Avec vingt-sept galères, un millier des leurs et, à leur tête, le fameux renégat corse Mami, de la piève de Pino, ils ravagent Centuri, Morsiglia, ed altri piccoli luoghi.
Les gardiens des deux petites tours d'Ortinola et les habitants se défendent avec acharnement ; quelques-uns, dont un certain Zaccagnini, se couvrent de gloire.
Après avoir saccagé ou brûlé une trentaine de maisons, les Turchi abandonnent la place, en laissant seize des leurs sur le terrain.
Juillet : Arrivée du nouveau gouverneur, Gasparo Cattaneo dell'Uliva (Oliva).
Au cours de la Veduta qui suit sa prise de fonction, il incite, avec beaucoup de persuasion, de diplomatie, les capipopoli à faire pression sur leurs administrés afin que, sans tarder, ils se mettent en règle avec le fisc.
Achille de Campocasso prend les armes... On l'arrête, on l’exile.
Le 10 Septembre : Nouvelle tentative des Turchi, plus fulgurante et importante cette fois.
Avec cinq compagnies, ils débarquent sur les plages de Mariana, à la Punta d'Arco et à Zuccaghja, tentent d'investir U Borgu, U Viscuvatu, A Venzolasca...
Les habitants de la Casinca se mobilisent, tendent une embuscade.
Victimes de leur inexpérience ou de leur imprudence, ils sont mis en déroute par les Turcs, auxquels ils doivent abandonner six des leurs.
Exilé, depuis 1557, à soixante-deux ans, Sampiero Corso est en Provence.
Claude, comte de Tende, de la maison de Savoie, vient d'y appeler ce colonel disponible pour jouer un rôle pacificateur dans les troubles qui agitent alors la Provence, où catholiques et huguenots s'entre-déchirent.
Il confie à cet ami, dont il est le parrain de la fille, la charge de gouverneur d'Aix, assortie d'une solde de six écus par jour et de diverses prébendes.
Arrivé à Aix le 20 septembre, le Bastelicacciu n'occupera son poste que quelques semaines.
Peu averti des usages locaux, mal accueilli par les autorités du lieu, Sampiero est bientôt contraint de quitter la ville, sans solde, dessaisi de sa charge au profit d'un seigneur de l'endroit et prié de vider l'appartement qu'il occupe dans le couvent des Dominicains.
Il vit dans une confortable maison de la darse, près du port (octroyée et plus tard délaissée par Charles IX roi de France et comte de Provence), avec sa femme, Vannina d'Ornano et leurs quatre enfants : deux garçons, Alfonso, Anton-Francesco, et deux filles, Franchetta et Alfonsina.
Dépouillé de sa seigneurie d'Ornano et par-dessus tout incapable de vivre dans l'inaction, Sampiero songe, jour et nuit, aux moyens de raviver dans sa patrie le feu de la révolte, d'arracher son pays des mains de ses oppresseurs..., même si, victorieuse, sa guerre risque de précipiter l'île, déjà si malheureuse, dans une série de drames et de misères.
L'objet constant de ses pensées, affirme-t-il, est le sort misérable de ses compatriotes.
7 novembre : Récidive des Barbaresques sur Viscuvatu, avec, cette fois, treize galères bourrées de Turcs.
Filippini raconte longuement ces raids sur la Casinca et les prouesses de ses habitants, dont celles d'un prêtre nommé Jasone Leonardi...
Ces incursions sont le fait de pirates de tout poil, Berbères, Turcs ou Maures, et de leurs complices locaux, renégats ou impies, qui, de leurs repaires-bases familiers du cap Corse ou des îles de la région bonifacienne, procèdent à des raids soudains et fulgurants, le plus souvent au cours de la belle saison, faisant preuve de mille cruautés, mettant tout à feu et à sac.
Détail d'un portrait d'Henri II et Catherine de Médicis. Peinture anonyme francaise, 16eme siecle (musee du château d'Anet) Photo Josse / Leemage / AFP
FRANCE.
François II (Fontainebleau, le 19 janvier 1544 - Orléans, le 5 décembre 1560) est roi de France du 10 juillet 1559 jusqu'à sa mort.
Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis, il monte sur le trône de France à l'âge de quinze ans après la mort accidentelle de son père le 10 juillet 1559.
Son règne éphémère ne dure qu'un an et cinq mois mais constitue un prélude majeur au déclenchement des guerres de Religion.
Son règne est en effet marqué par une importante crise politique et religieuse.
À son avènement, il confie les rênes du gouvernement aux Guise, les oncles de son épouse Marie Stuart, reine d'Écosse, partisans d’une politique de répression à l'égard des protestants.
15-19 mars, France : conjuration d'Amboise.
Des gentilshommes protestants (menés par la Renaudie) tentent d’enlever le roi pour le soustraire à l’influence des Guise.
Les conjurés sont exécutes.
Mai : édit de Romorantin qui arrête l’installation de l’Inquisition en France.
Son règne est également traité du Cateau-Cambrésis marqué par l'abandon de l'Écosse, du Brésil et, sous l’effet du signé par son père Henri II, de la Corse, de la Toscane, de la Savoie et de la quasi-totalité du Piémont.
Il marque, au profit de l'Espagne, le point de départ de l’affaiblissement de l’influence française en Europe.
5 décembre : mort de François II.
Charles IX lui succède comme roi de France (fin en 1574).
La régence est confiée à Catherine de Médicis
Les Guises ne pouvant plus gouverner par l'intermédiaire de leur nièce Marie Stuart, veuve de François II, abandonnent le pouvoir.
21 août : Ouverture de l'assemblée des notables à Fontainebleau.
Jeanne d'Albret, reine de Navarre, fait profession publique de la religion réformée.
Théodore de Bèze (1519-1605), le plus illustre des disciples de Calvin, chef de l'Eglise protestante, publie son très célèbre écrit polémique, De hoereticis a civili magistratu puniendis, De l'autorité du magistrat, où il justifie l'intolérance religieuse.
Jean Cousin père, géomètre, peintre et sculpteur publie, l'année de sa mort (1560), un Traité de perspective.
Ulysse et Pénélope, peinture du Primatice.
25 février :Albi organise une grande procession expiatoire et la régente Catherine de Médicis nomme au siège épiscopal son cousin Strozzi qui est chargé de défendre la ville contre les protestants.
5 août: Une ordonnance défend de porter des armes sous peine de confiscation et de mort.
Première édition des oeuvres complètes de Pierre de Ronsard, qui écrit un ouvrage destiné au nouveau roi Charles IX, Institution pour l'adolescence d'un roi Très Chrétien et entame la rédaction de ses Discours.
1er janvier : Mort, à Paris, du poète Joachim du Bellay, né en 1522 au château de la Turmelière, non loin de son "petit Liré", dans le Maine-et-Loire.
Jean Nicot (1530-1600), ambassadeur de France au Portugal, rapporte et propage le tabac en France.
L'herbe à Nicot deviendra bientôt une panacée en thérapeutique.
Catherine l'utilise pour soigner ses migraines.
Naissance de Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, d'une famille calviniste très attachée au roi de Navarre, futur ministre des finances du roi Henri IV.
Germain Pilon commence le tombeau de Henri II et Catherine de Médicis.
Il sculpte Les trois Grâces.
L'architecte Bullant construit le Petit Château pour le connétable Montmorency, à Chantilly.
Coras, juge au Parlement de Toulouse, instruit l'affaire Martin Guerre.
Les sages-femmes sont rattachées au Collège de Chirurgie à Paris.
Mort de Jean-François de La Rocque de Roberval, homme de guerre protestant, corsaire, courtisan de François Ier, vice-roi du Canada, explorateur du passage du Nord-Ouest et seigneur de Roberval (° 1500).
Mort de François Savary de Brèves (1560 à Melay - 22 avril 1628 à Paris) est un diplomate français. Ambassadeur de France à Constantinople (1591-1605) et à Rome (1607-1614), il a été l’un des plus célèbres orientalistes de son temps.
ITALIE.
4 juillet : dernière convocation des États généraux en Piémont et en Savoie par Emmanuel-Philibert de Savoie.
Gênes :
25 novembre : Mort d'Andréa Doria, à l'âge de quatre-vingt- douze ans, condottiere et amiral de Gênes (° 30 novembre 1466).
Il laisse comme héritier Giovan Andrea, fils de Giannettino, mort dans la conjuration des Fieschi.
La République envoie deux ambassades :
- la première, au roi d'Espagne Philippe II, pour le remercier de l'aide apportée à la récupération de la
Corse (ricuperazione dell'Isola di Corsica),
- l'autre au nouveau roi de France, François II, pour lui apporter les condoléances de Gênes à la mort de son père Henri II et le féliciter de son accession au trône.
Naples :
Fondation de l'Academia secretorum naturae, première société de sciences physiques de la nature.
Toscane :
Conjuration de Pandolfo Pucci, uni aux Farnese, contre Cosimo de'Medici, premier grand duc de Toscane ; le complot est découvert, les coupables sont condamnés à l'ultimo supplizio.
Pise :
Fondation de l'université par Cosimo, qui aimait les arts et protégeait les savants.
Rome :
Le nouveau pape décrète la reprise du concile général de Trente : Pie IV l'indique au jour de Pâques de l'année prochaine, par une bulle du trente décembre.
C'est sous la menace de la tenue d'un concile national gallican en France que le pape décide d'ouvrir une dix-septième session du concile de Trente.
17 août : mort de Braccio Martelli, évêque, il est le fils de Pietro Martelli, et le frère du condottiere florentin Antonio Martelli. (° 1501).
Mort de Gian Giacomo Adria : médecin du pape Clément VII, fait chevalier d'Empire par Charles Quint après la Conquête de Tunis (1535) (° vers 1485).
BOLOGNE :
3 novembre : Naissance de Annibale Carracci, en français Annibal Carrache, est un peintre italien.
Travaillant en général avec son frère Agostino et son cousin Lodovico, il connut de son vivant une grande renommée.
ESPAGNE.
Philippe II (1556-1598) abandonne Tolède, fait de Madrid la capitale de son royaume et y entraîne sa cour.
Les Pays-Bas, la Franche-Comté, Naples, le duché de Milan, la Sicile, ainsi que les possessions d'Amérique font partie de son vaste empire.
Ce monarque est à la tête du premier Etat d'Europe :
"quand l'Espagne remue, la Terre tremble", disait-on alors.
Quand Philippe abandonne les Pays-Bas à la mort de son père Charles Quint, il en donne le gouvernement à sa sœur naturelle Marguerite, duchesse douairière de Parme, flanquée du cardinal de Malines, Granvelle, lequel, par ses mesures très impopulaires, va soulever un mécontentement général dans tout le pays.
26 septembre : début de l'expédition de Pedro de Ursúa en direction de l’Amazone.
Rébellion de Lope de Aguirre qui assassine Ursúa le 1er janvier 1561 puis tombe sous les coups des loyalistes.
25 juin : naissance de Juan Sánchez Cotán, peintre espagnol († 8 septembre 1627).
PORTUGAL.
Sébastien Ier (1554-1578), petit-fils de Jean III, neveu de Philippe II, règne (il a six ans) sous la régence de sa grand-mère Catherine, depuis 1557.
2 mars : début de l'Inquisition à Goa.
15 mars, Brésil : les Portugais détruisent la colonie de France antarctique établie, dans la baie de Rio depuis janvier 1555 par une expédition française, forte de 600 colons, et dirigée par Nicolas Durand de Villegagnon, seigneur de Torcy et vice-amiral de Bretagne.
Le gouverneur portugais Mem de Sá, à la tête d’une escadre de deux nefs et de huit bateaux plus petits quitte Bahia en janvier pour la baie de Rio où il prend d’assaut le fort Coligny.
Il meurt pendant l’affrontement.
PEROU.
Début du règne de Titu Kusi, avant-dernier souverain inca, empoisonné en 1571.
Mort de Sayri Túpac est un inca quechua, fils de Manco Inca, mais qui n'avait pas l'esprit de lutte de son père.
Il succéda à ce dernier en 1545 après son assassinat à la suite d'une trahison.
Convaincu par un de ses proches qui était fidèle aux intérêts des conquérants, il choisit de se subordonner à la couronne d'Espagne, lors d'un voyage à Lima.
En contrepartie, il obtint certains privilèges et des terres s'étendant sur les districts actuels de Yucay, d'Urubamba, de Maras et de Chicheros.
Il se fit construire un palais en brique de pierres séchées à Yucay.
Il mourut en 1560, peut-être empoisonné par des quechuas qui résistaient encore aux conquistadors.
Après sa mort, son frère, Titu Kusi Yupanqui, lui succéda.
ANGLETERRE.
27 février - Traité de Berwick : Conditions convenues avec les Seigneurs de la Congrégation du Royaume d'Écosse pour que les forces anglaises entrent en Écosse pour expulser les troupes françaises défendant la régence de Marie de Guise .
6 juillet - Traité d'Édimbourg entre l'Angleterre, la France et l'Écosse, mettant fin au siège de Leith .
Les Français se retirent d'Écosse, mettant fin en grande partie à l' Auld Alliance entre les deux pays et reconnaissent Elizabeth I d'Angleterre .
ÉCOSSE.
Les Anglais envoient une armée au secours des protestants d’Ecosse.
27 février : signature du traité de Berwick entre l'Angleterre et les seigneurs écossais, en vue de chasser les Français d'Écosse.
Les Français, venus au secours de la régente, se retirent alors dans Leith, près d'Edimbourg, négocient avec les Ecossais et évacuent le pays (Traité d'Edimbourg, juillet).
10 juin : mort de Marie de Guise, duchesse de Longueville puis reine et régente d'Écosse (° 22 novembre 1515).
6 juillet : traité d'Édimbourg à la suite de la défaite de Marie de Guise, appuyée par des troupes françaises, contre les révoltés écossais aidés des troupes anglaises.
Départ des Français d’Écosse.
1er août, réforme écossaise : réunion du Parlement écossais ;
le 17 il ne reconnaît plus l'autorité du pape, approuve une confession de foi calviniste, la confession de foi écossaise, rédigée par John Knox fondant ainsi l'Église d'Écosse.
Marie Stuart renonce au titre et aux armes d'Angleterre.
Gouvernement provisoire : Conseil de douze membres de lords protestants, dont cinq nommés par les Etats.
IRLANDE.
12 janvier : le Parlement d'Irlande adopte l'acte d'Uniformité.
La tentative d'introduction de la Réforme en Irlande échoue.
Soulèvement contre l'Angleterre, dirigé par Shane O’Neil.
ALLEMAGNE.
Frédéric III, électeur palatin (1556-1575), embrasse le culte calviniste et fait rédiger par ses théologiens le catéchisme de Heidelberg.
14 février : mort de Philippe Ier de Poméranie, duc de Poméranie-Wolgast (° 14 juillet 1515).
Philippe est le seul fils survivant du duc Georges Ier, né de son union avec Amélie de Palatinat. Après la mort de sa mère le 6 janvier 1525, il est éduqué à la cour de son grand-père maternel à Heidelberg. Il accède au gouvernement à Stettin à l'âge de 16 ans après la mort de son père en 1531.
Le 21 octobre 1532, Philippe Ier et son oncle Barnim IX partagent la Poméranie, Philippe Ier reçoit la Poméranie-Wolgast (dite Vorpommern).
19 avril : mort de Philippe Melanchthon érudit humaniste, philosophe et réformateur protestant allemand, le plus zélé et le plus inconstant des disciples de Luther. ( né à Wittenberg 16 février 1497).
RUSSIE.
Le tsar Ivan (Yvan le Terrible) impose sur tout le pays une tyrannie atroce, qui flétrira toute la seconde période de son règne jusqu'en 1584.
23 janvier : ultimatum de l'ambassade lituanienne à Moscou qui demande à Ivan le Terrible d'arrêter la guerre en Livonie ;
reçue par le tsar le 30 janvier, elle repart les mains vides le 2 février.
Février14 : prise de Marienbourg par les Russes, qui ravagent la Courlande.
Reprise de la guerre en Livonie.
Juillet, Russie : disgrâce des conseillés Sylvestre et Alexis Adachev.
Ivan le Terrible instaure un régime de terreur contre l’aristocratie des boyards qu'il rend responsables de la mort de sa femme Anastasia Romanova.
Il vient de restreindre considérablement leurs droits de propriété.
- 2 août : le prince André Kourbski écrase l’armée livonienne à la bataille d’Ermès.
7 août : mort de Anastasia Romanovna Zakharine, première femme d'Ivan IV le Terrible (° 1520).
On achève à Moscou la grande église de Saint-Basile commencée en 1550.
HONGRIE.
7 août 1560 : naissance de Élisabeth Báthory de Ecséd comtesse hongroise de la famille princière des Báthory.
Les accusations d'un pasteur luthérien, et de nombreux témoignages à charge, font d'elle l'une des plus célèbres meurtrières de l’histoire hongroise et slovaque : la « dame sanglante de Csejte (Čachtice) », du nom du château près de Trenčín (dans la Hongrie royale, aujourd’hui une partie de la Slovaquie), où elle vécut la plus grande partie de sa vie.
HOLLANDE.
10 octobre : naissance de Jacobus Arminius, nom latinisé de Jakob Hermanszoon, est un théologien hollandais de la période de la réforme protestante dont les conceptions sont à la base de l'arminianisme et du mouvement des remontrants hollandais.
Il a été professeur de théologie à l'université de Leyde à partir de 1603 et a écrit de nombreux ouvrages et traités de théologie.
† 19 octobre 1609.
SUÉDE.
29 septembre : Mort de Gustave Ier Vasa, après un règne glorieux. (° 12 mai 1496).
Eric XIV, son fils, lui succède (1560-1568).
Ce prince, très cultivé mais cruel, sujet à des accès de démence, se rendra vite très impopulaire parmi son entourage immédiat.
L'évêque d'Œsel - île de la Baltique près du golfe de Livonie - vend son territoire au duc danois Magnus, frère de Frédéric II du Danemark.
29 septembre : mort de Gustav Vasa23.
Début du règne de Erik XIV Vasa (1533-1577), roi de Suède (fin en 1568).
DANEMARK.
15 avril : Le , l'évêché (dont la partie de Saaremaa qu'il possédait) furent vendus par le dernier prince-évêque, Johannes V von Münchhausen, au Danemark.
Une partie de Saaremaa était directement gouvernée par l'Ordre, tandis que l'autre partie était gouvernée par l'évêché d'Ösel-Wiek, partiellement indépendant.Une partie de Saaremaa était directement gouvernée par l'Ordre, tandis que l'autre partie était gouvernée par l'évêché d'Ösel-Wiek, partiellement indépendant.
PERSE.
Les Ouzbegs dans le Khorassan.
INDE.
19 mars : en Inde, le régent de l'empire moghol Bairam Khan est disgracié par Akbar ;
le parti de Maham Anaga, la nourrice d’Akbar, et de son fils Adam Khan, triomphe.
Bairam Khan part en pèlerinage à la Mecque et meurt assassiné durant le voyage (31 janvier 1561).
JAPON.
12 juin : Oda Nobunaga devient un daimyō (seigneur) important au Japon.
Il écrase ses voisins les Imagawa à la bataille d'Okehazama6.
Seulement douze familles anciennes de daimyôs (haute aristocratie) survivent au Japon, sur les 260 qui existaient un siècle plus tôt.
- 12 juin :
- mort de Imagawa Yoshimoto, Daimyo et chef du clan Imagawa (° 1519).
- mort de Ii Naomori, samouraï, obligé du clan japonais des Imagawa pendant la période Sengoku (° 1506).
- 8 juillet : mort de Chōsokabe Kunichika, puissant seigneur de guerre de la province de Tosa au Japon (° 1504).
Communauté chrétienne sous la direction des jésuites.
AFRIQUE DU NORD.
Depuis le 13 mars de l'année dernière, la petite île de Djerba dans le golfe de Gabès est à l'Espagne ; fortifiée mais fragile, elle est à la merci des attaques de Dragut et de ses acolytes Occhiali, Sinan ou Piali…
9-14 mai : bataille navale de Djerba.
Échec de l’expédition de Philippe II d'Espagne contre Djerba : la flotte chrétienne s’arrête à Djerba, faute de pousser jusqu’à Tripoli.
Elle se fait surprendre par l’armada de Piyale Pasha, bien qu’on lui en ait annoncé l’approche, alors qu’elle s’attardait à charger des marchandises (huile d’olive).
Medina Coeli refuse d'écouter les conseils de Giovan Andrea Doria, petit-neveu du grand amiral et de Flaminio Orsini, l'exhortant à prendre le large.
La plupart des bâtiments de logistique sont coulés.
Les Turcs de Piali débarquent, donnent la chasse aux infidèles.
C'est le massacre.
Maghreb.
Mort de Mollah Hassan (Moulay-Hassan) : fin de la dynastie des Zéyanides.
Les Turcs réunissent le royaume de Tlemcen à celui d’Alger.
ÉTHIOPIE.
Le vice-roi du Tigré Yeshaq se révolte et s’allie aux Turcs de Massaoua contre le négus Menas d'Éthiopie.
Il proclame empereur Tazkaro, un fils illégitime de Yaqob, le fils ainé de Dawit II.