QUILICHINI Jean Baptiste. Né le 18.12.1892 à Sartène (Bilia).

Enregistré le 9 mars 1916 au camp de Stendal (salle de lecture des Français).
1er Zouaves, 4e Bataillon,16e Cie

 

Journalier d’après sa fiche matricule, il se déclare cocher au camp.

Il effectuait son service militaire en Algérie au 5e chasseurs d’Afrique, une unité de cavalerie légère, à la mobilisation, et n’a été embarqué pour le front que le 8 novembre 1914.

A cette date le 5e chasseurs combat à pied dans la région d’Ypres, mais Jean Baptiste, lui, n’en fait plus partie. Il est passé au 1er régiment de Zouaves, dans la même division.

Cette mutation, qui s’explique probablement par la moindre utilité de la cavalerie au moment où la guerre s’enlise dans les tranchées est-elle intervenue en Algérie, avant le départ, ou une fois en ligne ?

Toujours est-il que moins d’un mois après son arrivée au front, Jean Baptiste est signalé disparu.

Il a été gravement blessé par schrapnel (balle d’obus) à la tête, et capturé à Saint-Jean-d’Ypres le 10 décembre 1914.

Il est soigné durant un an dans les hôpitaux de campagne de Cologne en Allemagne et de Wervicq en Belgique puis connaît plusieurs camps, Stendal où s’est déroulé l’enregistrement, puis Merseburg, Wittenberg, Zerbst et enfin Gardelegen.

Jean Baptiste a au moins deux frères aînés, dont les fiches de la Croix Rouge nous apprennent qu’ils se sont tenus informés de son sort : Antoine François, né en 1884, ancien engagé volontaire dans la Marine devenu comptable à Paris, gravement blessé en novembre 1915, et Jacques, né en 1888, quartier maître de la Flotte.

Comme de nombreux blessés à la tête, Jean baptiste souffre toute sa vie de séquelles. 

Bénéficiant probablement d’un des emplois réservés aux anciens combattants, Il devient facteur au Maroc au début des années 1920, à Paris ensuite durant quelques années, avant d’achever sa carrière à Casablanca, pour finalement prendre sa retraite dans son village de naissance en 1956.

 

Source : Direction du Patrimoine / Collectivité de Corse 

Responsable publication : Philippe SALORT, Chercheur Inventaire 

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