Porto-Vecchio – Foce di Termini
Opération d’archéologie préventive (1998)
Responsable d’opération : Pascal Tramoni

Le site de Foce di Termini, à 2 km au nord de Porto-Vecchio est installé dans une palée-cuvette, au pied du versant nord de la colline de Punta di Carpalona.

Partiellement détruit à l’occasion des travaux d’aménagement de la RD486, le site a fait l’objet d’un diagnostic archéologique, motivé par la viabilisation d’un lotissement comportant 53 tranches de 1 500 à 5 000 m2.

Le projet s’étend sur 11 ha et se développe essentiellement en direction du sommet de la Punta di Carpalona.

L’étude des niveaux archéologiques a été entreprise à partir de sondages mécaniques sur lesquels viennent s’articuler des décapages plus larges correspondant essentiellement aux structures recoupées en tranchées.

À la suite de prospections de contrôle, dix sondages exploratoires en tranchées, identifiés par des lettres de A à J, ont été réalisés (fig. 1).

Une seule structure moderne a été localisée à l’extrémité est du sondage B.

Il s’agit vraisemblablement d’une ancienne limite parcellaire matérialisée par un mur dont il ne subsiste plus que le niveau de fondation.

Les sondages I et J n’ont pas permis de retrouver en stratigraphie les vestiges néolithiques (Néolithique final ?) qui apparaissaient à cet endroit le long de l’accès aux lots 51-52.

Le résultat principal demeure la mise en évidence d’un habitat néolithique avec des structures diversifiées (empierrements, fosse à pierres chauffées, fosse réutilisée en dépotoir) et des sols associés signalés par des épandages souvent diffus de vestiges de dimensions modestes.

Fig. 1 – Localisation des sondages (A-J) et des structures (ST)

Fig. 1 – Localisation des sondages (A-J) et des structures (ST)
DAO : P. Tramoni (Afan).

2Les limites du site sont à présent repérées avec une certaine fiabilité.

L’habitat de plein air de Foce di Termini s’étend sur 7 000 à 8 000 m2 dont un quart environ a été détruit avant le début du diagnostic.

Les décapages totalisent une surface de 45 m2 dont 30 fouillés manuellement, soit moins de 1 % de l’emprise probable du site.

Le mobilier et les structures reconnues sur le site ne s’opposent pas à l’hypothèse d’une occupation culturellement synchrone sans préjuger de sa durée.

L’ensemble des caractères de la céramique et de l’industrie lithique s’inscrit dans une phase ancienne du Néolithique moyen, c’est-à-dire chronologiquement située avant le Basien.

Identifié pour le moment dans le sud de la Corse, ce Néolithique moyen présente de nombreuses affinités avec le groupe de Bonuighinu en Sardaigne, actuellement calé dans la première moitié du ve millénaire av. J.-C.

Les rares assemblages disponibles pour cette période ne sont pas fiables d’un point de vue chronostratigraphique ou présentent des effectifs trop limités.

Cette phase ancienne du Néolithique moyen reste donc très mal documentée en Corse.

Référence électronique

Pascal Tramoni, « Porto-Vecchio – Foce di Termini »

© ministère de la Culture et de la Communication, CNRS

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