LA FIN DU BANDIT CAVIGLIOLI.

LA FIN DU BANDIT CAVIGLIOLI.

François CAVIGLIOLI, partage son enfance avec Spada.

Fréquente tous les bars d'Ajaccio, particulièrement agressif, dangereux et bagarreur : borgne à 18 ans, à la suite d'une rixe, la machoire fracassée d'un coup de fusil par Spada, en 1927 après avoir tué un homme, il prend le maquis.

Son neveu Toussaint et son cousin Torre le rejoignent et partagent sa vie de débauche, de rapines et de violence.

 

Guagno les bains, 17 août 1931

François Caviglioli, son jeune neveu Toussaint Caviglioli et son cousin Jean-Baptiste Torre, son âme damnée, tenaient sous leur coupe toute la région du Liamone, vivant de l'extorsion de fonds.

Le 17 août 1931, en pleine saison, ils font une descente à Guagno les Bains, qui était alors une station thermale réputée et animée, pour racketter les propriétaires des nombreux cafés et hôtels.

Après avoir réussi à obtenir ce qu'ils voulaient, c'est le tour de l'établissement thermal : le patron qui avait annoncé son intention de ne pas céder à l'intimidation, refuse de recevoir François qui s'est avancé dans la cour, seul mais couvert par ses deux comparses.

Les clients à l'extérieur sont tenus en respect les mains en l'air, ceux de l'intérieur se barricadent.

Les bandits sont contraints de repartir bredouilles et, en représailles, mitraillent la façade de l'établissement.

Un des clients, au nom prédestiné de Guagno, qui se trouvait là avec ses deux filles, a le malheur de passer devant une fenêtre et se fait tuer d'une balle.

Une famille sera encore dépouillée sur le chemin du départ vers Balogna.

 

 François CAVIGLIOLI fut pourchassé par la gendarmerie.

Le lieutenant NEUVEGLISE, commandant de la brigade de VICO, ratissa toute la région pour retrouver le bandit.

Mais celui-ci quitta TIUCCIA pour la montagne.

 

    Le matin du 2 novembre 1931, en compagnie de ses deux neveux TORRE Jean-Baptiste et CAVAGLIOLI Toussaint, François CAVIGLIOLI s'arrêta pour boire à la buvette du col de Saint-Antoine, au-dessus de VICO.

   Il fit du tir à la cible dont les échos durent parvenir jusqu'à la place Casanelli.

 

Il arrêta le car d'Ajaccio et obligea les voyageurs à chanter un lamento avec lui.

 

Il s'empara finalement d'une voiture et obligea un menuisier de BALOGNA à conduire le groupe jusqu'à ce village.

   Là-haut, les bandits s'arrêtèrent à un café où ils commandèrent un repas.

 

Après avoir coupé le fil de la cabine téléphonique, ils attendirent et ils finirent par voir dans leurs jumelles une voiture de gendarmes qui grimpait la route sinueuse.

Les hors-la-loi  se disposèrent pour l'embuscade qui aura lieu près du pont, un peu avant l'entrée de BALOGNA.

    Quand le véhicule des forces de l'ordre arriva, il fut accueilli par une pluie de projectiles lancés par la mitraillette et le fusil de Jean-Baptiste et Toussaint.

Le maréchal des logis TOMI et le gendarme KLEIN furent tués.

Le gendarme SOYER, chauffeur du véhicule, eut le bras brisé (il fut ensuite amputé).

Quant au  lieutenant NEUVEGLISE, il fut grièvement blessé à l'abdomen et à la poitrine.

   Mais le gendarme CHAZE parvint à sortir de la camionnette et à répliquer par des rafales de fusil-mitrailleur. 

François CAVIGLIOLI, qui s'était imprudemment approché, reçut une balle en plein front.

Ses complices prirent alors la fuite, Toussaint étant blessé par un autre tir de CHAZE.

La bande se réfugia dans le maquis autour de BALOGNA.

   Toussaint se constituera prisonnier le 1er décembre près de BELFIORE, à côté de VICO.

Jean-Baptiste TORRE sera capturé à MUNA deux mois plus tard, le 10 février 1932, après avoir été endormi par des beignets contenant un soporifique.

   L'agression de GUAGNO-LES-BAINS était vengée.

 

Source :  "Avec les derniers bandits corses" de Jean BAZAL.

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Blog Poggiolo- Guagno les Bains.

Article proposé par Gilles Giudicelli.

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