LA PORTE BLEUE.
LA PORTE BLEUE.
Elle se dresse, fière,
Au milieu de ce tas de ruines…
Toujours là, tremblante, mais entière
A compter les secondes assassines
Elle se souvient des heures de gloire
Des festins et des fêtes
Des visites nocturnes secrètes
Des frémissements et de la douceur du soir
Elle s’est blessée
Aux meubles qui cognent
Aux chiens qui grognent
Et aux personnes égarées
Et toute sa vie, elle a aimé
Séparer la rue du jardin
Veiller sur leur vie, sur leur intimité
Etre au début du chemin…
Kristell L.
Photo : Ferdinand Simeoni / Groupe de Corsica Secreta.