Certains trous noirs super-­mas­sifs seraient en réalité des trous de ver.

Certains trous noirs super-­mas­sifs seraient en réalité des trous de ver.

Des astro­phy­si­ciens russes émettent l’hy­po­thèse que certains trous noirs super­-mas­sifs sont en réalité des trous de ver, des objets hypo­thé­tiques servant de pont entre deux points de l’uni­vers.

Si ces raccour­cis cosmiques à travers l’es­pace et le temps existent bel et bien, ils pour­raient permettre un jour les voyages inter­stel­laires et les voyages dans le temps, rappor­tait Vice le 6 octobre.

 

L’étude publiée par les astro­phy­si­ciens de l’ob­ser­va­toire de Poul­kovo, à Saint-Péters­bourg, pour­rait ainsi confir­mer les prédic­tions faites par Einstein en 1935 dans le cadre élargi de sa théo­rie de la rela­ti­vité géné­rale – ces dernières années, de plus en plus de décou­vertes astro­no­miques confirment empi­rique­ment ce qu’il avait imaginé au début du XXe siècle, dont l’exis­tence des trous noirs.

Les astro­phy­si­ciens russes suggèrent même qu’un vais­seau passant par l’un de ces trous de ver trans­por­te­rait les voya­geurs à travers le temps.

«L’une des consé­quences passion­nantes de l’exis­tence de ce type de trous de ver, c’est qu’ils sont en fait des machines à voya­ger dans le temps natu­relles », a expliqué à Vice Mikhail Piotro­vich, coau­teur de l’étude.

« Les trous de ver dont nous parlons sont des trous de ver traver­sables, c’est-à-dire que théo­rique­ment, les vais­seaux spatiaux peuvent voya­ger à travers », pour­suit le cher­cheur.

« Mais évidem­ment, il faut comprendre que nous savons très peu de choses sur la struc­ture interne des trous de ver, et que nous ne savons même pas avec certi­tude s’ils existent. »

Même s’ils existent, les trous noirs super­-mas­sifs dont parlent les cher­cheurs sont ceux qu’a­britent les galaxies actives, au noyau émet­tant de puis­sants rayon­ne­ments éner­gé­tiques.

Les trous noirs super­-mas­sifs au centre de ces galaxies seraient en réalité la « bouche » de trous de ver traver­sables.

Mais la plus proche d’entre elles se trouve à des millions d’an­nées-lumière de la Voie lactée, dont le trou noir super­-mas­sif serait quant à lui « juste » un trou noir.

Déce­vant ou rassu­rant ?

 


Sarah Ben Bouzid    7 octobre 2020 Source : Vice.

Crédits photo : Pixabay.

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