Sainte Barbe : Quatrième jour de l’Avent ! (plkdenoetique.)

Sainte Barbe : Quatrième jour de l’Avent ! (plkdenoetique.)

SAINTE BARBE.

BARBE ou BARBARA ou BARBARE.

Martyre fêtée le 4 décembre par les orthodoxes et les catholiques sous le nom de Sainte Barbe.

Sainte Barbe, église Saint-Nicolas de L'Hôpital (Moselle)

Sainte Barbe, église Saint-Nicolas de L'Hôpital (Moselle)

Barbe aurait vécu au milieu du iiie siècle en Bithynie (au nord-ouest de l'Anatolie) sous le règne de l’empereur Maximien.

Son père, Dioscore, aurait été un riche édile païen d'origine phénicienne. 

Selon la légende, son père décide de la marier à un homme de son choix.

Elle refuse et décide de se consacrer au Christ.

Pour la punir, son père l’enferme dans une tour à deux fenêtres.

Pendant l’absence de son père, convoqué par l’Empereur, le Christ se révèle à elle.

Un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduit dans la tour et la baptise

De retour de voyage, Barbe lui  apprend qu'elle a fait percer une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte Trinité et qu'elle est chrétienne.

Furieux, son père met le feu à la tour.

Sainte Barbe par Robert Campin (1438).

Sainte Barbe par Robert Campin (1438).

 

Barbe réussit à s'enfuir, mais un berger découvre sa cachette et avertit le père.

Ce dernier la traîne devant le gouverneur romain de la province, qui la condamne au supplice.

Comme la jeune fille refuse d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonne au père de trancher lui-même la tête de sa fille.

Elle est d'abord torturée : on lui brûle certaines parties du corps et on lui arrache les seins.

Mais elle refuse toujours d'abjurer sa foi.

Dioscore la décapite mais est aussitôt châtié par le Ciel : il meurt frappé par la foudre.

Quant au berger qui l'a dénoncée, il est changé en pierre et ses moutons en sauterelles.

Quand les chrétiens viennent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant ni utiliser son prénom païen ni se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne peuvent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui est donné.

Les empereurs byzantins vénéraient particulièrement ses reliques qu’ils firent transférer au VIe siècle à Constantinople.

Une partie fut emmenée en Italie par les Vénitiens, et une autre au xie siècle par la fille d’Alexis Comnène à Kiev, où elles se trouvent toujours à la cathédrale Saint-Vladimir de Kiev.

Flagellation de Sainte Barbe par Gaspar Requena. Almodi de Xàtiva

Flagellation de Sainte Barbe par Gaspar Requena. Almodi de Xàtiva

Sainte Barbe est généralement représentée en jeune fille, avec la palme de martyre, elle peut porter une couronne, un livre.

Une tour à trois fenêtres (en référence à son adoration de la Trinité), un éclair constituent également d'autres de ses attributs.

Elle peut également porter une plume de paon, symbole d'éternité, ou fouler à ses pieds son père qui est aussi son persécuteur. 

Sainte Barbe est aussi représentée avec un ciboire surmonté d'une hostie, d'un rocher qui s'entrouvre pour la mettre à l'abri et avec un canon au projectile balistique (pour associer les canonniers) 

Elle est représentée depuis le viie siècle.

Sainte Barbe est souvent associée à trois autres saintes ayant fait vœu de chasteté : 

sainte Catherine d'Alexandrie, 

Marguerite d'Antioche, 

Geneviève de Paris.

C'est le cas pour l'autel des Vierges de l'église Notre-Dame de Croaz Batz de Roscoff (Finistère) présentant une statue de sainte Barbe accompagnée de celles de sainte Catherine et de sainte Geneviève.

Le retable de l'autel des Vierges, date du XVIIème siècle : dans les niches, il abrite sainte Geneviève, sainte Barbe, sainte Catherine d'Alexandrie.   Note : A droite l'on a cru voir pendant de nombreuses années Sainte Catherine d’ Alexandrie. La statue de cette vierge figurait effectivement sur l’autel primitif déplacé en 1777. En réalité il s'agit de Judith, l’héroïne biblique qui avait décapité Holopherne général de Nabuchodonozor.

Le retable de l'autel des Vierges, date du XVIIème siècle : dans les niches, il abrite sainte Geneviève, sainte Barbe, sainte Catherine d'Alexandrie. Note : A droite l'on a cru voir pendant de nombreuses années Sainte Catherine d’ Alexandrie. La statue de cette vierge figurait effectivement sur l’autel primitif déplacé en 1777. En réalité il s'agit de Judith, l’héroïne biblique qui avait décapité Holopherne général de Nabuchodonozor.

Son iconographie illustre les scènes les plus populaires de sa tradition :

  • Son emprisonnement par son père dans une tour.
  • Sa fuite à travers un rocher qui s’entrouvre pour lui laisser le passage.
  • Le châtiment du berger qui avait dénoncé sa retraite.
  • Son martyre (comme à la chapelle Notre-Dame de Lannelec).
Sainte Barbe sur un poteau cornier de Saint-Julien-du-Sault.

Sainte Barbe sur un poteau cornier de Saint-Julien-du-Sault.

Une vignette du bréviaire d’Éléonore du Portugal (vers 1500-1510), par le Maître de l'ancien livre de prières de Maximilien Ier, représente sainte Barbe, assise, un livre ouvert sur ses genoux.

 

Source :wikipédia.

La richesse des légendes entourant le martyre de Sainte Barbe a suscité diverses croyances et pratiques :

- les mineurs d’abord mais aussi les artificiers,

- les salpêtriers,

- les fondeurs,

- les couleuvriers,

- les arquebusiers

- et bien sûr les pompiers se sont mis sous sa protection.

Tous les métiers en rapport avec la foudre et le feu se tournent vers celle-ci mais aussi :

- les fourreurs,

- les pelletiers

- et les chapeliers !

Et bien d’autres encore ayant un lien plus ou moins lointain avec la légende de la Sainte Patronne.

 

Source : pompiers.fr

Sainte-Barbe, patronne des mineurs, des pompiers et des artilleurs. ( France Bleu )

Sainte-Barbe, patronne des mineurs, des pompiers et des artilleurs. ( France Bleu )

Source photo : opetitmarseillais.

Source photo : opetitmarseillais.

4 décembre : La tradition du blé de la Sainte-Barbe pour lancer les fêtes de Noël.

 

Dans l’antiquité, on plantait les grains de blés de la récolte précédente le 4 décembre.

Une bonne germination durant l’hiver laissait entrevoir des récoltes abondantes l’année suivante. Aujourd’hui, la tradition perdure dans les familles provençales.

Le jour de la Sainte-Barbe, la tradition veut que l’on sème le blé dans 3 petites coupelles pour assurer la prospérité à toute la famille.

Comme le dit l’adage :

« Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! » : Quand le blé va bien, tout va bien !

Cette tradition remonterait à l’époque romaine.

Ces coupelles, représentant la Sainte-Trinité, font ensuite partie de la décoration de la table de Noël au soir du 24 décembre, lors du Gros Souper.

Le 25 décembre, le blé est orné de rubans jaunes et rouges, et à partir du 26 décembre, jusqu’à l’Epiphanie, il rejoint la crèche provençale.

Source : madeinmarseille.

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