Gravure de Louis Charles RUOTTE d'après un dessin de Grégorius d'après le buste de Cartellier

Gravure de Louis Charles RUOTTE d'après un dessin de Grégorius d'après le buste de Cartellier

Louis Napoléon Roi de Hollande.

Troisième frère de l'Empereur.

Connétable de l'Empire français.

Grand officier de la Couronne, chef suprême de l'armée.

Né Louis Bonaparte le 2 septembre 1778 à Ajaccio.

Mort à Livourne le 25 juillet 1846.

Père de Napoléon III.

 

NAPOLÉON -SAINT-LEU-TAVERNY : VILLE IMPÉRIALE.
Peinture d'Anne-Louis Girodet.

Peinture d'Anne-Louis Girodet.

 

HORTENSE EUGÉNIE CÉCILE DE BEAUHARNAIS.

Reine consort de Hollande (1806-1810).

Duchesse de Saint-Leu (Saint-Leu-la-Forêt) (1814).

Née le  à Paris.

Morte le au château d'Arenenberg dans le canton de Thurgovie en Suisse.

Membre de la famille impériale française.

Fille de Joséphine de Beauharnais.

Mère de l'empereur Napoléon III.

Elle fut aussi compositrice.

NAPOLÉON -SAINT-LEU-TAVERNY :

VILLE IMPÉRIALE.

Saint-Leu-La-Forêt.

 

De  1852 jusqu’en 1870 Saint-Leu-la-Forêt s’est appelé Napoléon-Saint-Leu-Taverny.

 

C’est dire la force du souvenir napoléonien dans cette jolie cité du Val d’Oise.

 

Louis Bonaparte, frère de Napoléon 1er et son épouse Hortense de Beauharnais, ont fait l’acquisition en 1804 de deux châteaux de Saint-Leu.

 

Celui du haut édifié en 1645 à l’emplacement du château seigneurial des Montmorency et celui du bas construit en 1693 sur le fief d’Ort.

 

Louis Bonaparte ne conserva que ce dernier, la reine Hortense, fille de Joséphine de Beauharnais, souhaitant pleinement tirer parti du domaine et des jardins.

 

Les époux avaient eu un coup de cœur pour le château du bas, qui ressemblait tout particulièrement à celui de Malmaison.

 

En cet endroit qu’ils habitèrent peu, ils trouvèrent tous deux les résonances de ce qu’ils avaient imaginé être un endroit d’élection pour être heureux.

 

Ils restèrent attachés au château par delà l’exil infligé par la Restauration, la reine Hortense ayant soutenu l’Empereur lors des Cent-Jours.

 

Nommé roi de Hollande en 1806 par Napoléon, Louis abdiqua en 1810 en désaccord total avec l’Empereur. Il vécut ensuite en exil pour mourir finalement à Livourne (Italie) le 25 juillet 1846.

 

La reine Hortense, quant à elle, conserva un attachement presque viscéral avec Saint-Leu et lors de la Restauration, grâce au Tsar Alexandre 1er de Russie, Louis XVIII lui accorda le titre officiel de Duchesse de Saint-Leu.

NAPOLÉON -SAINT-LEU-TAVERNY : VILLE IMPÉRIALE.

La crypte de l'Eglise Saint-Leu Saint-Gilles

 

On y accède par un escalier hélicoïdal de pierre à voute en berceaux.

 

C’est la partie de l’église qui justifie le plus son statut historique.

 

Elle est divisée en deux salles par des arcades portées sur des colonnes hexagonales.

 

Les chapiteaux sont ornés de feuillages et frappés des monogrammes B (Bonaparte) et N (Napoléon).

 

La voute se présente sous un assemblage d’arêtes plates qui donne à la crypte une facture très XVIIIe siècle.

 

On remarque la présence de quatre sarcophages de pierre dont l’un est vide, celui de Charles Marie Bonaparte, père de Napoléon 1er et de Louis de Hollande.

 

Le corps a été remis à la Corse en avril-mai 1951 au cours d’une émouvante cérémonie dans l’église de Saint-Leu-la-Forêt.

 

Il occupe la première salle.

 

La seconde abrite les sarcophages de Louis Bonaparte, roi de Hollande, son fils, et ceux de ses petits-fils, Napoléon-Charles et Napoléon-Louis.

 

Ce sont les frères de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III.

 

A l’entrée de la crypte une petite pièce renferme les statues de Saint-Leu et de Saint-Gilles ainsi que la plaque qui ornait la tombe de Napoléon-Louis décédé à Forli en Italie.

Le choeur vu de la nef.

Le choeur vu de la nef.

La nef de l'Eglise Saint-Leu Saint-Gilles

 

Baignée d’une douce lumière l’intérieur de l’église révèle une nef en deux niveaux séparés par un bandeau et ornés de noms de saints en lettres rouges.

 

Le premier niveau est délimité par une suite d’arcades en plein cintre portées par des colonnes dont le chapiteau est décoré de motifs feuillagés.

 

Le second niveau permet à la lumière du jour de pénétrer dans l’église grâce à des baies jumelées en plein cintre.


L’originalité de la nef réside en son plafond charpenté et non vouté.

 

Il aligne une succession de « fermes », chacune donnant l’impression d’une barque renversée et reposant sur des consoles semblant portées par de frêles colonnes à chapiteaux.

 

Le plafond est peint de chevrons couleur bois et d’un ciel constellé d’étoiles d’or.

 

Une nef à deux niveaux :

L’intérieur de la nef abrite plusieurs monuments remarquables tels que les anciens fonts baptismaux, une très belle statue de la Vierge à l’Enfant en marbre de carrare, l’orgue Cavaillé-Coll offerte par Napoléon III et enfin, au fond de l’église derrière l’autel, une impressionnante statue de marbre représentant Louis Bonaparte, roi de Hollande, en costume de sacre et  inaugurée par l’Empereur en 1862.

Photo : JC Allin.

Photo : JC Allin.

L’église Saint-Leu-Saint-Gilles.

 

Vous serez émerveillés par la beauté de cette église au riche passé impérial. 

 

Tout d’abord, c’est la statue de Louis Bonaparte roi de Hollande (1862), œuvre de Louis-Messidor Petitot qui vous accueillera.

Photo : Roger Veringmeier.
Photo : Roger Veringmeier.

Photo : Roger Veringmeier.


Ensuite, si vous avez la chance d’entendre le son des orgues Cavaillé-Coll offertes par Napoléon III vous serez sublimés par l’acoustique du monument. 

 

La première pierre fut posée le 24 février 1851 par l’abbé Pierre Masson en présence du président de la République et de sa cousine la princesse Mathilde venue en voisine de Saint-Gratien.

 

Les délais très courts, entre février et octobre 1851 et les crédits limités, firent dire à Louis-Napoléon Bonaparte face à l’église livrée vide : « Je n’avais pas commandé une grange ! »

 

Mais Louis-Napoléon Bonaparte, président de la Seconde République, souhaitait en inaugurant la nouvelle église de Saint-Leu, le vendredi 31 octobre 1851, rendre hommage à cette ville qui l’avait vu grandir (1808-1815) et réaliser le vœu de son père Louis, désireux de retrouver la terre de Saint-Leu pour son dernier repos.

 

La cérémonie ne manqua pas de fastes : arcs de triomphe, présence de l’archevêque de Versailles Jean-Nicaise Gros, du maire Monsieur Dubois et de ceux des alentours, des membres de la famille présidentielle tels que le Prince Jérôme son oncle et de ses enfants (le prince Lucien que l’Histoire a retenu sous le nom de Plon-Plon, et sa sœur la princesse Mathilde) ; revue de la Garde Nationale.


La messe fut accompagnée des interventions musicales d’une vingtaine d’artistes de l’Opéra, dont celle du « Sacre de Napoléon 1er » signée Cherubini.

 

Par la suite l’église fut enrichie de la grande statue de Louis Bonaparte roi de Hollande (1862), œuvre de Louis-Messidor Petitot.


La statue de la Vierge, en marbre, exposée au Salon de 1831 et achetée par le ministère de l’Intérieur et des Cultes, fut offerte en 1852 (classée depuis février 2000 Monument Historique).

NAPOLÉON -SAINT-LEU-TAVERNY : VILLE IMPÉRIALE.

 

Les orgues Cavaillé-Coll furent offertes par Napoléon III le 3 septembre 1869 et sont typiques de la facture du XIXème siècle.

 

Le chapier, un meuble rare destiné à ranger les ornements liturgiques sera conçu et réalisé par des artisans de Saint-Leu et financé par la Fabrique en 1877.

 

Il conserve des ornements précieux dont une chape brodée offerte à la paroisse par le Prince de Condé, lorsqu’il résidait à Saint-Leu, avant 1830. 

 

Notons également que dans l’église reposent les trois sœurs Auguié, amies de la reine Hortense.

 

L’une d’elles, Aglaé Louise, avait épousé le maréchal Ney qui repose au Père-Lachaise.

 

Le 28 avril 1951 les restes mortels de Charles Bonaparte, père de Napoléon, furent remis à la ville d’Ajaccio en présence de nombreuses personnalités corses parmi lesquelles on remarqua le célèbre chanteur Tino Rossi.

 

L’église impériale peut défier les siècles pour la plus grande fierté de Saint-Leu-la-Forêt.

 

Source : Saint-Leu-la-Forêt. ville-imperiale.com

Retour à l'accueil