PORTO VECCHIO : COHABITER AVEC LES HIRONDELLES.
PORTO VECCHIO :
COHABITER AVEC LES HIRONDELLES.
L'hirondelle fait le printemps, dit l'adage.
Encore faut-il qu'elle puisse trouver de quoi nicher, à Porto-Vecchio comme ailleurs.
Particulièrement présents sur l'axe de la sortie nord de la ville, ces oiseaux qui séjournent environ deux mois par an sur la région ont des difficultés à retrouver leurs nids, bien souvent détruits pendant l'hiver.
Une problématique sur laquelle l'association Global Earth Keeper a été alertée à plusieurs reprises depuis deux ans maintenant, "en particulier en ce qui concerne le quartier des Quatre-Portes où nous nous sommes rendus et où nous avons pu constater la disparition de dizaines de nids d'hirondelles".
Laurence Constantin a donc rédigé et envoyé un courrier aux commerçants et habitants du quartier "pour les sensibiliser à cette problématique, rappeler les règles de législation en vigueur, proposer des solutions…
L'objectif est avant tout de les informer, de leur donner un maximum de renseignements sur ce qu'il est possible ou non de faire si des hirondelles décident de faire leur nid dans les angles de leurs fenêtres."
Le courrier a également été transmis aux autorités, "parce qu'il faut qu'elles aient, elles aussi, conscience du problème. C'est un cas concret d'écologie sur lequel on peut agir et sur lequel la mairie peut avoir son mot à dire", estime Laurence Constantin, qui juge le problème "très visible ces temps-ci. Il est donc important d'en parler dès aujourd'hui, de sensibiliser les personnes qui pourraient être concernées et de revenir sur le sujet avec elles plus tard dans l'année."
Outre un rappel de la législation - à savoir notamment que la destruction ou l'enlèvement des nids d'hirondelles est interdit en tout temps et passible d'une amende pour infraction au Code de l'environnement - l'association insiste aussi sur l'aspect écologique du respect des hirondelles, "qui sont des oiseaux extrêmement utiles dans notre micro-région, puisqu'ils peuvent manger jusqu'à 3 000 moustiques par jour, nous faisant ainsi l'économie financière de l'usage de pesticides qui sont également nocifs pour l'ensemble de la biodiversité. Malheureusement, en deux décennies en Europe, nous avons perdu entre 20 et 50 % d'hirondelles suivant les lieux, d'où l'importance de les protéger".
Et pour ce faire, des nichoirs peuvent être installés dans des préaux, par exemple.
Il est également possible de déplacer des nids vides lorsque les hirondelles sont reparties, "sous dérogation préfectorale et conditions très précises et en remplaçant les nids pas des nids artificiels. La Ligue de protection des oiseaux peut apporter un soutien dans ce cas."
Une possibilité qui pourra intéresser les particuliers et commerçants concernés, "car il est vrai qu'avec les stores roulants, les nids peuvent poser problème. Mais des solutions existent tout en préservant l'habitat des hirondelles", conclut Laurence Constantin.