LA LANTERNE DE LA RUELLE.

LA LANTERNE DE LA RUELLE.

La lanterne de la ruelle s’allume,
Comme les étoiles
 

Et le village s’endort pensivement…
Plus une cloche ne tinte ;
Toutes les lampes sont éteintes ;
Elles, elles étaient les sœurs de la lanterne,
 

Une lampe de clarté par où monte le Rêve !
Et on voit remuer son feu comme des lèvres.

 

C’est le vent qui effeuille à terre sa lumière,
Lumière éclose en une serre.

Petite serre, à quatre vitres, la lanterne
Où le bouton avec la fleur ouverte alterne,

Selon le caprice du vent,
Écrasant la flamme ou la relevant.

 

La Nuit est seule, comme un pauvre.
La lanterne offre
Sa flamme jaune
Comme une aumône.

 

Texte modifié de Georges Rodenbach par Augustin Chiodetti.

Photo : Ferdinand Simeoni à Groupe de Corsica Secreta

 

 

Retour à l'accueil