L’ ANCIENNE USINE DE BARCHETTA.
L’ ANCIENNE USINE DE BARCHETTA.

 

Cette usine d’extraits tannants est construite entre 1897 et 1907 par la Société Corse pour le Traitement du Bois avec l’aide des financiers bastiais Orenga et Fantozzi.

L’ingénieur Lucien Chardon est l’administrateur de cette société et son siège social est à Bastia.

Sa fusion avec la S.A. de Champlan en 1907 permet de regrouper les trois usines corses : Campo Piano, Folelli et Barchetta. 

L’usine de Campo Piano est arrêtée en 1914.

Suite aux difficultés économiques des années 1920, l’usine de Folelli est vendue à la Compagnie Française d’Extraits Tinctoriaux et Tannants du Havre (CFETT)(1922).

Champlan, menacée de liquidation, fusionne avec la CFETT en 1935  pour créer la Société de Champlan et de Folelli au capital de 4.000.000 francs, pour gérer les usines de Folelli et de Barchetta.

L’eldorado de l’industrie du tanin issu du châtaignier né à la fin du 19e siècle touche à sa fin.

La société Champlan-Folelli ne parvient pas à se redresser économiquement.

L’activité de l’usine de Folelli est fortement ralentie pendant la période 1939-1945.

Elle est reprise par les Tanins Rey au début des années 1950 et intégrée dans leur filiale Société de Cellulose et de Tanins Corses.

L’usine de Folelli ferme en 1956.

Après la Première Guerre mondiale, l’Angleterre, grande consommatrice et importatrice de tanin végétal, s’intéresse à la Corse et à sa châtaigneraie.

Des hommes d’affaires de la région de Liverpool investissent 250 000 francs pour créer une usine.

Elle est construite en Corse sur la commune de Ponte Leccia en 1928, au lieu-dit Cherchio sur les bords du Golo.

Dirigée par Guy Fardet et exploitée par la Société Anonyme des Tanins Corses, cette usine produit à ses débuts 2000 tonnes par an d’extraits tannants.

Créée tardivement, elle innove en installant dans les années 1930 un atomiseur cyclonique à air chaud permettant de sécher et de fabriquer un tanin pulvérulent livré en sacs.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la production atteint 4 000 tonnes par an pour un effectif d’une centaine de personnes.

Elle est également reprise par les Tanins Rey au début des années 1950 et intégrée dans leur filiale Société de Cellulose et de Tanins Corses.

La généralisation de l’utilisation des extraits tannants synthétiques et au chrome par l’industrie du cuir au lendemain de la Guerre 1939-1945 n’améliore pas la situation économique de l’industrie corse des extraits tannants végétaux.

En 1961, la Société Anonyme des Tanins Rey (SATR) se recentre sur la production de pâte à papier et devient Produits Chimiques et Celluloses Rey (PCC Rey).

Elle diminue fortement la voilure dans le secteur des extraits tannants, entraînant la fermeture en 1963 des deux usines encore en activité en Corse : Barchetta et Ponte Leccia.

Cette dernière est ferraillée en 1965 pour éviter toute reprise par un concurrent.

Depuis elle est abandonnée.

 

Source : cerig.pagora.grenoble-inp.fr

Photo : Roger Huselstein.

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