PAOLI PASCAL : SA JEUNESSE ET SES ÉTUDES EN ITALIE.

PAOLI Pascal  ( Pasquale de  PAOLI)

 

                         Né le 5  Avril  1725 à La Stretta, hameau de Morosaglia,

Baptisé  7  avril  1725 à l'église de Santa Reparata de Morosaglia

sous les prénoms de Philippus Antonius Paschalis,

Mort le 5 Février 1807 à Londres.

Ensevelie  le 13 février 1807 en l'église catholique de St Pancrace à Londres la dépouille sera transférée dans la chapelle de sa maison natale de Morosaglia le 6 septembre 1889.

Officier au Royal Farnese, Généralissime, chef suprême des Corses.

  

 

 

 

LA JEUNESSE.     

Lorsque naît Pascal Paoli les tensions entre la Corse et la Sérénissime République sont violentes.

 

Déjà à la fin du siècle précédent, un gentilhomme français, Pidou de saint Olon, écrit dans son rapport :

 " Il leur suffit (en parlant des insulaires) d'avoir simplement de quoi vivre, plus tost que de prendre peine pour les officiers gennois, qui leur enlèvent encore leur peu de substance avec beaucoup de tirannie ",

il termine son rapport par l'énumération des ressources de l'île et conclut par une  phrase qui marque les prémices de l'ambition française  : 

" Il est aysé de voir qu'on ferait quelque chose de bon de cette isle ". 

 

         Parlant de son enfance Pascal écrira plus tard :

" J'ai sucé avec le lait l'amour de la Patrie. Je naquis alors que ses tyrans en méditaient la perte. A l'exemple de mon généreux père, les premiers rayons de ma raison m'en firent désirer la liberté."

 

On ne possède aucune certitude sur sa jeunesse et ses premières études. 

 

 René Emmanuelli pense qu'il reçut sa première instruction au couvent des Observantins de la piève de Rostino qui était réputé pour la qualité de son enseignement.

 

Il est âgé de neuf ans lorsque son père prend la tête du soulèvement en Castagniccia.

 

L'année suivante il assiste à sa nomination à la tête de la nation en compagnie de Luigi Giafferi.

 

Il va vivre  pendant quelques années les pages les plus glorieuses de l'histoire de son pays.

 

Le 10 juillet 1739 à l'emplacement de Moriani Plage qui porte alors le nom de Padulella, il accompagne son père en exil.

 

Lorsque celui-ci lui conseillera d'embrasser une carrière ecclésiastique pour  laquelle il n'est  pas fait, il lui remémorera cet instant :

" Rappelez-vous votre passé, et songez que le premier jour où vous êtes sorti de Corse fut le dernier de votre gloire."

 

Ce n'est pas dans la perspective d'une reprise  en mains des destinées de l'île que Hyacinthe Paoli entraîne son fils dans son exil mais simplement afin de lui permettre de poursuivre ses études pour lesquelles il présente des aptitudes exceptionnelles.

 

De nombreux Corses émigrés au Royaume de Naples ont choisi le métier des armes.

 

Son père les rejoints à la tête du régiment corse avec le grade de lieutenant-colonel que vient de lui conférer Charles VII de Naples.

  

LES ETUDES

 Pascal apprend le latin, l'italien, le français et l'anglais.

 

En attendant d'avoir l'âge requis pour être enrôlé dans les cadets du régiment Corsica le 1er février 1741.

 

Avec ce régiment il séjourne à Gaëte, à Gallipoli puis à Brindisi.

 

Le 8 Décembre 1743 il est promu "Primo Alfiere" (sous-lieutenant) .

 

C'est en 1745 qu'il obtient son retour à Naples et son inscription à l'Académie Royale destinée à la formation des officiers d'artillerie.

 

Cette Académie de grand renom est surtout un haut lieu de la culture européenne.

 

C'est là qu'il suit les cours d'Antoine Genovesi l'un des plus illustres économistes de son temps.

 

Celui-ci  aurait dit de son élève :  " Ce jeune homme étonnera un jour l'Europe".

 

 Antoine Genovesi Philosophe italien né à Castiglione en 1712. Professeur de métaphysique et de morale à Naples il créa en Italie une chaire d'économie politique qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1769.

 

 La doctrine économique qu'il professe appartient à celle des physiocrates, elle se retrouve dans les institutions établies en corse par Paoli :

"...la nécessité de l'instruction du peuple et des femmes, la glorification du travail, l'estime particulière pour l'agriculture, considère comme la source de la richesse privée et publique, la fonction éducatrice et dirigeante de l'état". 

 

Il subit aussi  l'influence du grand philosophe  Jean-Baptiste Vico et se passionne pour les historiens de l'antiquité tels Polybe, Tacite, Tite Live et Thucydide, faisant de Plutarque son auteur favori. 

 

Jean-Baptiste Vico ( né à Naples  1668/1744. Philosophe italien auteur de "La science nouvelle" et " Les principes de la philosophie de l'histoire";en qui Michelet dira plus tard avoir trouvé un maître et un initiateur)

 

C'est à cette époque qu'il entre en contact avec le marquis Bernardo Tanucci, homme politique influent, demeuré célèbre par la lutte acharnée qu'il mène contre les abus de toutes sortes et les réformes qu'il introduit dans les lois du Royaume. 

 

Bernardo Tanucci (Né en 1698 à Stia (Toscane) + en 1783 à Naples (Campanie) Ministre du Roi de Naples Ferdinand IV.) 

 

Toutes les portes de l'aristocratie napolitaine lui sont ouvertes.

 

Pascal dira plus tard de son séjour en Campanie :

"Connu de tous pour une tête originale, je parlais, plaisantais et me montrais toujours gai, mais je ne me suis jamais assis pour jouer. Je m'en allais au gré de ma volonté et le plaisir que j'estimais par-dessus tout était la liberté et l'absence d'affectation. Je ne peux pas supporter longtemps les diseurs de bons mots".  

 

 

Source : genealogieprovence

 

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