L’Unione di u Populo Corsu (UPC) L’Unione di u Populo Corsu (UPC)
L’Unione di u Populo Corsu (UPC) est le plus ancien des partis du nationalisme corse.
Comme on a déjà vu, il a été fondé en juin 1977 par les frères Max et Edmon Simeoni avec l’intention d’être “le” parti politique du mouvement régionaliste.
Son origine remonte à l’Action régionaliste corse et à l’Azzione per a rinascita corsa, qui pendant la première moitié des années soixante-dix a été la principale expression politique du nationalisme, spécialement du fait de sa capacité d’action qui a débordé d’autres alternatives politiques mineures.
Les faits de l’Aléria en 1975 ont provoqué sa dissolution par le Gouvernement français et la condamnation en 1976 de son dirigeant Edmond Simeoni à cinq ans de prison.
Comme on a déjà vu, en 1976 l’ARC avait été à nouveau reconstruite comme Associu di i patrioti corsi, au même temps qu’un groupe de membres des organisations clandestines existantes fondaient le Fronte di Liberazione Nationale di a Corsica (FLNC).
À partir de ce moment les adeptes de l’ancienne ARC se sont centrés dans la réalisation de mobilisations revendicatives de caractère non violent et en défense de l’unité politique du corsisme.
Le résultat le plus immédiat de cette volonté d’agir dans la légalité avait été la création de l’Unione di u Populo Corso comme parti.
Mais l’existence d’un bras politique et un autre bras clandestin orienté vers la propagande armée s’était consolidé déjà.
On peut penser qu’il s’agissait d’une division fonctionnelle de caractère tactique, mais la logique de la séparation entre l’UPC et le FLNC doit être comprise comme la configuration de deux stratégies contradictoires: l’action légale et l’action clandestine.
En tous cas, les frontières initiales entre UPC et FLNC n’ont pas été toujours nettes, et même plus tard les alliances électorales entre les deux groupes seront fréquentes.
L’UPC se définit par la défense de l’autonomie, l’action légale et la fin de la violence, et en même temps il coïncidait électoralement avec les secteurs nationalistes radicaux, dans une tentative pour devenir le principal interlocuteur du Gouvernement français et le directeur du processus de pacification.
L'éclatement du FLNC de 1989-1990 a crée une nouvelle scène, qui l’a éloigné de la perspective de se convertir en interlocuteur privilégié, mais malgré cela il s’est mantenu lié dans les débuts au bloc presque unitaire de Corsica Nazione.
L’alliance de l’UPC avec ceux qui continuaient à pratiquer la violence a terminé bientôt et, finalement, en 1996 le parti a abandonné toute coïncidence avec les défenseurs des méthodes violentes pour assumer en solitaire la défense de l’autonomisme et le dialogue démocratique.
En plus il s’est transformé en principal rival d'A Cuncolta.
Aux élections régionales de 1998 il est resté à trente voix de la barrière électorale du 5% pour accéder au deuxième tour; il a contesté les résultats au motif d’irrégularités et le Conseil d’État a annulé les élections sont répétées le 7 et 14 mars 1999; mais dans cette occasion il a perdu largement son “bras de fer” avec Corsica Nazione et il est resté en quatrième position des options corsistes (3.86%), après Corsica Nazione (10.41%), Rinnovu Nazionale (4.44%) et Uniti (3.97%).
L’UPC appartient à l’organisation internationale de l’Alliance Libre Européenne (dans laquelle y participent, parmi d’autres, Union du peuple alsacien, Parti occitan, Mouvement Région Savoie, Union démocratique bretonne; Esquerra Republicana de Catalunya, Eusko Alkartasuna; ou la Volksunie flamande).
Depuis 1967 elle publi l’hebdomadaire “Arritti”.
Aujourd’hui, en 2000, son dirigeant le plus remarquable est François Alfonsi.
L’UPC est opposé au terrorisme et aux extorsions, et manifeste le nationalisme corse le plus éloigné de l’extrémisme.