DOCTEUR LOUIS BADETTI PÉDIATRE DANS LE COEUR ET DANS L'ÂME.

DOCTEUR LOUIS BADETTI PÉDIATRE DANS LE COEUR ET DANS L'ÂME.

 

 

Certaines personnes cultivent la modestie avec la méticulosité dont on use pour prendre soin de roses anciennes.

Louis Badetti en fait incontestablement partie.

Son nom est inextricablement lié au centre hospitalier de la Miséricorde et au service pédiatrie qu'il a dirigé pendant des décennies.

Il est aussi associé à la création de l'école d'infirmière ou à la découverte et à la lutte contre la thalassémie.

Jamais, pourtant il ne cherche le projecteur qui l'inondera de lumière.

Il associe systématiquement des confrères à ce travail inlassable contre la maladie qui a été le moteur de sa vie.

Le jeune homme qui a obtenu un bac "mathélem" (scientifique) au sortir de la guerre était plutôt destiné à entrer dans une école d'ingénieur.

"Quand je suis entré en médecine, mes camarades de lycée se sont moqués de moi en me disant que je laissais tomber les sciences", remarque-t-il.

"À l'époque être médecin c'était plutôt un métier d'écoute et d'expérience. Cela a énormément évolué avec la biologie, la génétique, l'imagerie..."

Pédiatre il l'est dans le coeur et dans l'âme tout autant que dans ses actes.
 
Du haut de ses 88 ans il a su conserver une âme juvénile et lumineuse et cette joie de s'émerveiller comme devant cette médaille qui n'est que bien peu de choses au regard des immenses services qu'il a rendus à la population ajaccienne et départementale et du nombre de vie sauves qu'on lui attribue.
 
Il a également toujours ce bonheur d'apprendre et cette quête perpétuelle du service mais également du beau et de ce qui lui fait du bien comme voyager, partir à la découverte de paysages simples et apaisants avec son épouse toute aussi dévouée.

Sa famille, nombreuse, (cinq enfants et 7 arrière petits enfants) est sa force et sa fierté et s'il admet  bien volontiers qu'il a dû lui faire défaut pour courir aux chevets des petits patients, on voit bien que l'essentiel a été donné et que l'intelligence de ses enfants s'est accommodée sans ambages d'une absence ô combien compensée par la fierté d'avoir un tel père.

Nous autres avons , humbles auditeurs, appris qu'il est arrivé avec son épouse Marie-Madeleine , infirmière en pédiatrie, à Ajaccio en 1955, après 6 années marseillaises et une Médaille d'or de l'Internat des Hôpitaux de Marseille.
 
C'est également l'année de son mariage.
 
Informé de la création d'un hôpital à Ajaccio, il y accède sur concours 4 ans avant son inauguration pour avoir en 1959 un poste de médecin généraliste aux côtés du Docteur Pieri et ouvre concomitamment un cabinet libéral de pédiatrie avenue Pascal Paoli où il exerce durant 9 ans.

A cette époque, nous confie-t-il, il fallait un équipement spécial pour rejoindre l'hôpital par une route en terre, tout comme, plaisante-t-il, pour se rendre au nouvel hôpital d'Ajaccio.
 
Une allusion à l'absence de réflexion sur l'accès routier du futur CHA, que le député-maire s'est engagé à corriger, fin de la parenthèse.

Devenu chef du service pédiatrie en 1961, à temps partiel comme il convenait à l'époque, il force le pas et passe à temps complet en 1963 et assumera cette fonction jusqu'à sa retraite en 1992.
 
Depuis son internat il compte ainsi 41 années au service des enfants en service pédiatrie hospitalier auxquelles on rajoute une bonne vingtaine d'années d'accompagnement et de présence associative en faveur de la recherche sur la thalassémie, la mort subite du nourrisson et au service du secours catholique.
 
 
 
Source : Ajaccio.fr et Corse Matin.
Photo : Photo Pierre-Antoine Fournil.
Retour à l'accueil