SOYONS LÉGERS! NE PORTONS PAS NOUS-MÊMES LE POIDS DE NOTRE DESTRUCTION
SOYONS LÉGERS!
NE PORTONS PAS NOUS-MÊMES LE POIDS DE NOTRE DESTRUCTION
On dit que le soleil disparaîtra, qu'il nous entraînera dans sa disparition en transformant la planète en une terre rouge et incendiée par ses rayons devenus dévastateurs.
On situe ce désastre au plus loin dans sept milliards d'années.
Mais on dit aussi que les hommes sur la Terre ne pourront plus vivre dès la maturation de ce processus enclenché, et on situe cette date aux alentours de cinq cent millions d'années.
Malgré la distance relativement importante qui nous sépare de ces dates supposées fatidiques, il est déjà très douloureux de penser qu'ainsi l'éternité des descendances se tarirait, que les œuvres d'art qui se voulaient éternelles disparaîtraient.
Ainsi des œuvres dans l'édification desquelles certains artistes "sacrifièrent" leur vie, c'est-à-dire en y mettant presque tout leur temps, toute leur énergie, tous leurs espoirs, en vue, entre autres choses, de devenir éternels à travers elles, et bien non!
"La Chartreuse de Parme", la Vénus de Milo, "Les frères Karamazov", La Joconde, tout cela serait emporté, réduit à rien!
Quelle douleur! Et quel renversement de perspective cette certitude possible de disparaître même à travers la mémoire d'un descendant quel qu'il soit!
C'est pourquoi, au moins, il nous appartient de ne pas hâter cette fin probable, nous devons plutôt nous mettre entre les mains d'un destin peut-être inexorable, mais que nous n'aurons pas précipité par nos négligences et nos folies.
Laisser le soin à la bêtise de terminer, de tout bâcler, de tout jeter, laisser cela à une gigantesque boule de feu physique, mais pas à notre conscience!
Pas à notre possibilité mentale et spirituelle d'un choix.
Car à l'inverse d'un corps ou d'un élément en trop grande partie physique, nous possédons une conscience davantage élargie, une divinité qui nous permet de dire oui ou non, une vision intelligente de chaque instant.
C'est cette intelligence, c'est cette conscience qui, si tant est que le soleil prenne fin, continuera à vivre et à régner s'il est admis qu'elle en a le pouvoir.
Cette conscience qui serait venue habiter un corps d'humain, au milieu de planètes et d'éléments physiques non dénués complètement de conscience, mais pourvus d'une conscience moindre que la nôtre.
Mais nous serions impardonnables aux yeux même de cette conscience qui demeure, d'avoir jeté nos vies et notre planète, sous prétexte qu'il était agréable à l'impuissance de quelques-uns de la pallier avec de dérisoires billets de banque.
Charles Versini.
Extrait du livre: "Planète Terre: vivre ou mourir?
Réflexions à partir de l'île de Corse".
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