SCANDOLA EN ÉTAT D'URGENCE.
Scandula en état d’urgence.
L'Exécutif et l’État doivent établir un quota.
 
Rédigé par Victoria Leonardi le Samedi 9 Février 2019
 
Dans une lettre ouverte adressée au président de l’Exécutif et aux conseillers de l’assemblée de Corse, U Levante revient sur la Convention-Cadre entre l’État et la Collectivité de Corse fixant les modalités de gestion du site inscrit sur la liste des biens naturels du Patrimoine Mondial de l’UNESCO « Golfu di Portu, Calanche di a Piana, Golfu di Ghjirulata e Riserva di Scandula ».
Convention-Cadre entre l’État et la Collectivité de Corse fixant les modalités de gestion du site inscrit sur la liste des biens naturels du Patrimoine Mondial de l’UNESCO « Golfu di Portu, Calanche di a Piana, Golfu di Ghjirulata e Riserva di Scandula ».

 

La situation du site du Patrimoine Mondial  qui fait l’objet de cette Convention-Cadre et plus particulièrement de la Réserve naturelle de Scandula est particulièrement grave et alarmante.

 

Le dernier en date est le rapport de l’Expert mandaté par le Conseil de l’Europe, venu en Corse en juillet 2018.

 

L’Expert écrit (extraits qui démontrent l’impact désastreux et comportemental de la surfréquentation nautique) :

 

    •    On observe une dégradation et une érosion par les activités en période estivale depuis 2006.

 

    •    À noter aussi le délabrement de l’état de santé de l’herbier de Posidonie de la baie d’Elbo.

 

    •    Faune : le balbuzard se porte mal : des 7 nids de la Réserve, un seul poussin s’est envolé, en raison des dérangements permanents des visiteurs par bateaux.

 

    •    Menaces : visiteurs par bateau et particulièrement le mouillage durant la saison estivale mettent en péril l’herbier de Posidonie Posidonia oceanica et par là même les espèces qui en dépendent pour la fraie : Pinna nobilis, Pinna rudis et d’autres.

 

    •    Méfaits des activités du tourisme non contrôlées :

 

    •    surfréquentation de mai à octobre,

 

    •    danger pour le balbuzard, le cormoran huppé, le dauphin commun et les espèces halieutiques évoluant en eau peu profonde,

 

    •    problématique prioritaire : définir un numerus clausus pour la fréquentation et définir la capacité de charge de l’environnement de la réserve naturelle.

 

    •    Situation problématique du balbuzard.

 

    •    Trottoirs à Lithophyllum bissoïdes d’une part impactés par les hydrocarbures et d’autre part abimés par les bateaux.

 

    •    La fréquentation incontrôlée de la Réserve par les visiteurs de tous bords et la forte pression sur le milieu sont inadmissibles et incompatibles avec les objectifs de la création de la Réserve naturelle de Scandola et avec les termes de référence du Diplôme européen.

 

Il est indispensable de mettre en application au plus vite un règlement qui limite l’accès au site et qui permette de conserver les espèces de flore et de faune et les écosystèmes liés au site.

 

C’est la seule et unique condition à poser pour le renouvellement du Diplôme.

 

Ce rapport est plus qu’une énième sonnette d’alarme : le tocsin résonne dans la réserve.

 

 

 

 

 


 

La Direction collégiale de U Levante

 
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