COMME C'EST ALLÉ VITE !
COMME C'EST ALLÉ VITE !
Il suffit de regarder certaines cartes postales anciennes qui n'ont pas mille ans d'âge, mais soixante, soixante-dix ou quatre-vingt ans tout au plus, pour s'apercevoir que bon nombre d'endroits pourtant peu éloignés des villes, en Corse par exemple, présentent des aspects de paysages de commencement du monde.
Ce sont alors des terres vierges, libres, sans constructions.
Parfois, la terre et la mer s'allient comme un jardin uni et indiquent un paradis climatique, avec le silence et l'espace solitaire en plus.
Il suffit de se promener dans n'importe quelle ville avec une personne d'âge qui y a vécu, pour qu'elle exprime son étonnement et son dépit à la vue de cet agrandissement sans fin par rapport à des limites de ville historique qui étaient restées en l'état pendant des siècles.
Quant aux maisons en pierre anciennes, elles sont un argument pour la vie et l'intangible.
Mais comment peut-on qualifier les grands ensembles, les grands "mal être ensemble" que constituent les prisons de béton où, dans les villes financières, des êtres appelés des quatre coins du monde partagent une promiscuité contraire au bon sens, à la dignité de la personne humaine, et au respect des cultures du sol ?
Le grand fourre-tout, le grand irrespect, le grand n'importe quoi, l'incarcération du monde dans les îlots bétonnés aux fins de consommation doit cesser.
Nous souffrons de voir que nos enfants d'aujourd'hui ne puissent plus contempler la tranquillité du monde qu'à travers certains récits anciens ou de vieilles photos estimables.
Mais non pas directement dans leur propre vie.
Charles Versini.
Extrait du livre: "Planète Terre: vivre ou mourir?
Réflexions à partir de l'île de Corse".
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