LES FRÈRES DE NEGRONI.
- Marié vers 1815 avec M Jeanne DE CARDI 1795-.
- Enfants :
- Virginie DE NEGRONI 1817-1844 Mariée le 15 Juillet 1837, à Alger, avec François René SPITZER, Colonel 1805-1890.
- Roch Pascal M Cyr DE NEGRONI 1823-1913
- Pascal Olivier Le Général DE NEGRONI, Comte DE NEGRONI 1829-1913
Nommé général le 27 décembre 1884, il commande la 2éme brigade de cuirassiers de la 3éme division de cavalerie.
Né le 4 Avril 1829 à Rogliano, Corse.
Décèdé le 22 Octobre 1913 à Alençon, à l'âge de 84 ans.
Marié le 7 Mai 1857 à SAINT LOUIS (Sénégal), avec Blanche Élise GÉRARD FONTALLARD 1834-1879 .
Témoins du mariage:
Charles Hippolyte BILHAU, Colonel des Dragons 1815-1892 ,
Jean François LAFONT, Officier des Spahis 1826-1911 ,
Pierre Eugène DALIDET, Négociant 1810- ,
Edouard BESSON, Négociant 1817-
Enfants :
Henri Pierre Roch DE NEGRONI 1861-1935
X3 DE NEGRONI ca 1865-
Mathilde Louise Eugénie Blanche DE NEGRONI ca 1868-.
Engagé aux Zouaves en mai 1847, il passe au 5e chasseurs en juin 1847.
Il est nommé brigadier en 1847.
Campagne d’Algérie de 1847 à 1854.
En aout 1849, il passe au 1er régiment de Spahis et est nommé maréchal des logis en octobre.
Il a laissé une trace dans les mémoires du général du Barail, lorsque ce dernier commandait à Laghouat :
"J'avais choisi pour me servir d'intermédiaire et de factotum auprès des Ouled nails, un jeune sous officier de mon escadron, infatigable, d'une santé de fer, plein de bonne volonté et du désir de parvenir, parlant suffisamment l'arabe et très aimé des indigènes, quoiqu'il se montrât parfois brutal avec eux.
Ce sous officier s'appelait de Négroni.
Il me rendit de très utiles services."
Le 28/12/1852, il est nommé sous-lieutenant au 2e Spahis et permute un an plus tard pour revenir servir au premier régiment.
II sert en Orient entre mai et décembre 1854, comme ordonnance du Général Yusuf et y reçoit la médaille de Crimée et l'ordre du Medjidié.
Promu Lieutenant le 11 août 1855, il fait campagne au Sénégal entre août 1855 et novembre1863.
Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1856.
Capitaine le 13 août 1857, il est Chef d’Étal Major de la « colonne du Sénégal » (avec Faidherbe).
En Afrique de 1863 à 1869
Chef d’escadron du 4eme Cuirassier le 27 février 1869, sous les ordres du colonel Billet.
Guerre contre l’Allemagne, charge de Reishoffen (cheval tué sous lui, éclat d’obus au casque) Officier de la Légion d'Honneur en 1870.
En captivité en Allemagne.
Lieutenant Colonel du 8e régiment de cuirassiers le 31 décembre 1874.
Colonel du 5eme Cuir le 20 mars 1877.
Général de Brigade le 27 décembre 1884, commandant la 2e brigade de cuirassiers, il est nommé commandeur de la Légion d'Honneur en 1888, puis prend sa retraite en 1891.
Décédé en 1913.
Roch Pascal Marie Cyr De Negroni.
Fils de Pierre de Négroni, consul général de Toscane en Corse.
Né le 16 avril 1823 à Bastia.
Il s'engage en novembre 1841 comme soldat à l'ambulance active de la division d'Algérie et y est promu sergent le 10 mai 1844.
Le 21 octobre 1850, il est fait sergent major et rejoint le bataillon de tirailleurs indigènes d'Alger.
Il y est promu Sous Lieutenant le 5 mars 1852, puis Lieutenant le 7 février 1854.
En janvier 1856 le bataillon devient le 1er régiment de tirailleurs algériens.
De Négroni est nommé Capitaine le 8 octobre 1856.
Il est fait chevalier le la Légion d'Honneur le 7 août 1859.
Le 15 mars 1862, de Négroni rejoint la France est est transféré dans la Garde Impériale, au 1e régiment des grenadiers.
Le 18 février 1863, il est nommé capitaine major au 5e bataillon de chasseurs.
Il quitte l'armée en 1869 pour infirmités temporaires, mais reprend du service au déclenchement de la guerre de 1870 comme Capitaine au 7e régiment de marche, devenu le 107e RI en mars 1871.
Le 16 avril 1871, il passe au 37e régiment de marche.
Il se distingue alors lors des opérations contre la Commune en faisant partie des premières troupes ayant pénétré dans Paris le 21 mai par le point du jour.
De Négroni commande ainsi 3 compagnies envoyées depuis cette première position pour cheminer par la fortification et enlever les bastions et redans encore occupés par les insurgés.
Le 25 mai, il se distingue une nouvelle fois dans les rues à Paris :
"Enfin, le 25 mai, et c'est ce jour là que commencent les véritables fait de guerre du régiment, le 37e Régiment de Marche est envoyé à la place Royale et entre dans la rue des Vosges où le 1er bataillon sous les ordres de Monsieur.
le Commandant Chevallier engage une vive fusillade avec les insurgés.
La Maison Perrotin qui fait face à la rue des Vosges et qui forme angle au boulevard Beaumarchais et à la rue Daval était occupée par les insurgés ce qui rendait très difficile la position du régiment dans la rue des Vosges, il devenait urgent de s'emparer de cette maison.
Le Lieutenant-Colonel Mallat élança la 1er compagnie du 1er bataillon avec la section d'élite sous les ordres de Monsieur le Capitaine Negroni qui enleva cette position avec une énergie au-dessus de tout éloge, mais cette minime fraction du régiment se trouva bientôt séparée du gros du corps et comme nous, vous, Mon Général, vous eûtes de vives inquiétudes sur sa position.
Le Capitaine de Negroni assailli par la mitraille et les obus prit des dispositions qui lui permirent de résister vaillamment et avec avantage à toute attaque de l'ennemi, aussi fût-ce avec la plus grande tranquillité d'esprit, mais avec la plus grande vigilance, qu'il passa la nuit dans cette position.
Ce poste que des insurgés croyaient encore en leur pouvoir, enleva plusieurs d'entre-eux : 1 Chef de bataillon, 1 Capitaine, 1 Officier d'État-Major à cheval, 1 Vengeur de la République, 1 Artilleur vinrent successivement se présenter à la porte, furent arrêtés par le Capitaine de Negroni ci-passés sur le champs par les armes.
Le 26 mai au matin, les trois bataillons du régiment furent élancés avec sa bravoure habituelle par le Lieutenant-Colonel Mallat sur la grande barricade de la Bastille qui fût enlevée avec cette ardeur qui n'a jamais abandonné le 37e Régiment de Marche dans les circonstances difficiles. [...]
J'ai à vous signaler, Mon Général, les militaires du régiment qui se sont le plus particulièrement distingués dans la journée du 26. [...]
Monsieur le Capitaine de Negroni, commandant dans la 1er Compagnie du 1er Bataillon qui s'est élancé de la maison Perrotin le drapeau à la main, suivi par une dizaine d'hommes de sa compagnie et qui l'a planté sur la barricade de la Bastille et pour l'énergie qu'il a déployée dans les missions difficiles et périlleuses qui lui ont été confiées."
(Rapport du 37e régiment de marche).
Il est fait officier de la Légion d'Honneur le 24 juin 1871.
Il est mort le 18 janvier 1913.
Sources : geneanet.org/bsonneck et military-photos.com