ÉTATS GÉNÉRAUX 1789 : LES CAHIERS DE  DOLÉANCES.
LETTRE DU ROI POUR LA CONVOCATION DES ÉTATS GÉNÉRAUX.
 
 
Lettre du roi pour la convocation des États généraux :
 
« Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour nous aider à surmonter toutes les difficultés où nous nous trouvons, relativement à l’état de nos finances.
 
Ces grands motifs nous ont déterminé à convoquer l’assemblée des États (généraux) pour nous conseiller et nous faire connaître les souhaits et les doléances de nos peuples.
 
Donné à Versailles le 24 janvier1789. Louis.
 
In Bordas, Textes d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM , 1997
 
 
DES CAHIERS DE DOLÉANCES.
 
Dans les extraits de cahiers de doléances qui suivent, surlignent ce que réclament les sujets du Roi.
 
Essaie de rester à l'essentiel.
 
 
«Sire, nous sommes accablés d’impôts de toutes sortes; nous vous avons donné jusqu’à présent une partie de
notre pain, et il va bientôt nous manquer si cela continue.
[...] Nous n’en pouvons plus et qu’il faut nous diminuer nos impôts.
Ce qui nous fait bien de la peine, c’est que ceux qui ont le plus de bien paient le moins.
Nous payons la taille, et le clergé et la noblesse rien de tout cela. Pourquoi donc est-ce que ce sont les riches qui paient le moins et les pauvres qui paient le plus?
Est-ce que chacun ne doit pas payer selon son pouvoir?
Sire, nous vous demandons que cela soit ainsi, parce que cela est juste.»
Extrait du cahier de doléances des paysans de Culmont, 1789.
 
« Il serait souhaitable que les droits des seigneurs fussent abolis.
Ils regardent ceux qui font valoir leurs biens comme de vrais valets, le laboureur qui les nourrit comme un esclave [...] »
Extrait du cahier de doléances de Gastines, 1789.
 
« L'objet dont les Députés doivent s'occuper essentiellement et en premier ordre est d'assurer à la France une bonne et solide Constitution qui fixe pour toujours de la manière la plus claire les droits du Trône et
ceux de la Nation... »
Extrait du cahier de doléances du Baillage de Nancy, 1789.
 
« Art. 17. Enfin, demander qu'il y ait mêmes poids et mesures pour tout le royaume et que l'on tienne plus exactement à la main la vérification desdits poids et à la police qui doit s'observer dans les bourgs et villages
relativement bonne ordre. »
Extrait du cahier de doléances de Chennevières-sur-Marne, 1789.
 
« Mais les Nobles réclament aussi le maintien de leurs privilèges : Nous déclarons ne jamais consentir à l'extinction des droits qui ont caractérisé jusqu'ici l'ordre noble et que nous tenons de nos ancêtres...»
Extrait du cahier de doléances de la Noblesse de Montargis, 1789.
 
Les habitant se plaignent d'être surchargés de taille, capitation et autres impôts[...] Pour remplacer tous ces impôts supprimés, le gouvernement établirait un impôt unique, en nature ou en argent, en y faisant contribuer les ecclésiastiques et les nobles qui doivent être assujettis comme le Tiers-État.
Extrait du cahier de doléances de Valencay, 1789.
 
«Que toutes les mesures des seigneurs soient réduites à la mesure du roi, sans qu’aucun seigneur puisse de plus fortes ou plus petites.»
Extrait du cahier de doléances de Grouzon, 1789.
 
« Il y a une infinité de mesures différentes parmi les seigneurs.
L’on demande que toutes les mesures soient réduites à celles du roi. »
Extrait du cahier de doléances de Briec, 1789.
 
 
 
 
«Nous demandons que tous les meuniers soyent tenus d’avoir chez eux une balance et des poids, pour que chaque particulier puisse s’assurer qu’il ne lui a pas été fait tord.»
Extrait du cahier de doléances de Rigny-sur-Arroux, 1789.
 
«Nos campagnes inondent de mendiants de tout âge, de tout sexe et de toute condition; c’est le plus grand et le plus dangereux de tous les abus.
Nous demandons donc que chaque pauvre demeure dans sa paroisse
et qu’on établisse un bureau de charité pour les vrais pauvres.»
Extrait du cahier de doléances des paysans de La Caure, 1789.
 
«Ils n'ont pour tout bien que le faible prix de leur journée.
Sur cette somme médiocre ils doivent prélever leurs impositions.
Que leur reste-t-il pour subvenir à leur entretien, pour payer le sel, cet autre genre d'imposition si cruelle...»
Extrait du cahier de doléances de Soulangis, Baillage de Bourge, 1789.

«L’Assemblée des Etats généraux ne doit pas se borner à réparer les maux actuels de la Nation, elle doit aussi travailler à assurer les principes de la Constitution.»
Extrait du cahier de doléances du tiers de Montpellier, 1789.
 
«Art. 21. Le député demandera que les villes, bourgs et villages établissent des bureaux et ateliers de charité, et répondent des vagabonds qui seraient arrêtés et ramenés dans leurs paroisses.»
Extrait du cahier de doléances de la noblesse du Baillage d’Auxois, 1789.
 
«Mais les Nobles réclament aussi le maintien de leurs privilèges: Nous déclarons ne jamais consentir à l’extinction des droits qui ont caractérisé jusqu’ici l’ordre noble et que nous tenons de nos ancêtres...»
Extrait du cahier de doléances de la noblesse de Montargis, 1789.
 
« Il faudrait dans le royaume qu’un seul et une seule mesure, mais que de difficultés se présentent pour y parvenir !
[...] l’âpreté des meuniers et la manière de mesurer les grains sur les marchés méritent l’attention la plus sérieuse.
Il y a presque autant de mesures locales pour les redevances seigneuriales que de fiefs particuliers. »
Extrait du cahier de doléances d’Angoulême, 1789.
 
Le Roi a réclamé les doléances de ses sujets, plus de 60 000 cahiers sont rédigés par les nobles, les commerçants,les avocats et les curés (ceux qui savaient écrire).
 
Source : ac-grenoble.fr et ekladata.com
 
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