ENCORE UNE RÉFLEXION SUR LES GUERRES

ENCORE UNE RÉFLEXION SUR LES GUERRES

J'apprends à l'instant qu'une amie corse vient de publier un livre sur la première guerre mondiale et la participation des Corses à ce qui fut, particulièrement à Verdun, une véritable boucherie.


Cette horrible guerre moderne n'aurait jamais dû avoir lieu.


Les armes modernes, la chimie moderne, avaient enterré l'art du combat ou le sens du courage.

L'homme ne pouvait plus que subir.


C'est un supplice inimaginable qui fut organisé par une petite poignée d'ordures mentales pour faire souffrir et mourir l'humanité dans les tranchées de Verdun.


Tant d'hommes servirent de chair à canon, subirent les pires souffrances, firent les frais d'inventions chimiques diaboliques en étant gazés, de manière absolument inadmissible, pour la lutte que se livrèrent les industriels ou prête-noms de différentes nations en vue de la conquête économique universelle, autant dire pour le seul argent!


Des industriels, des hommes de tradition économique mondialiste, qui, maîtres véritables d'États usurpateurs des traditions, après avoir gravement attenté aux pays authentiques, dissimulèrent une fois de plus leurs forfaits en faisant ressurgir en paroles un prétendu patriotisme pour lequel le paysan déraciné de sa terre était censé se battre, alors que tous les hommes de la terre, qu'ils soient français, allemands ou autre, étaient grugés de fond en comble et ne servaient plus que de bras désœuvré et impuissant devant la mitraille pour faire valoir une enseigne industrielle plutôt qu'une autre qui en sortirait vainqueur au prix du sang de ces malheureux combattants déplacés et trompés!


L'existence même de cette guerre est révoltante.

Comment un tel enfer a-t-il été possible?

Et maintenu pendant quatre ans?

On aurait dû comprendre que la démesure de la guerre industrielle devait être une opportunité à saisir aussitôt pour "tuer" la guerre, la supprimer, comme la bombe atomique un peu plus tard plus encore, s'il est permis d'établir des échelles dans l'innommable.

Mais non pas déchiqueter ou irradier des êtres.


Il est affligeant de voir comment l'Histoire se répète depuis deux mille ans sous la baguette perceptible ou invisible des mêmes créateurs de cruautés et de soumissions!

De voir comment le mondialisme imposé qui détruit les références acceptables et sans surprises mène à des charniers et à des drames sans nom tels que les fleuves de sang des guerres de religion ou l'horreur des tranchées, là où des hommes ne cessèrent pas de se faire enterrer sur place sous un feu d'enfer craché par des armes modernes contre lesquelles ils ne pouvaient rien!


Pendant que, non pas exposés dans les tranchées de la mort, mais retranchés dans leurs demeures abritées et confortables, les industriels avançaient leurs pions sur un échiquier économique qui n'appartenaient qu'à eux, qui n'appartient toujours qu'à eux, et par ailleurs faisaient perdurer la guerre pour vendre davantage d'armes et se créer ainsi des bénéfices!


14-18: l'exemple d'un mensonge assassin comme il en existe tant d'autres!

Le leurre absolu de l'expression belligérante de patriotismes supposés, en réalité le combat cruel et méprisant de l'argent apatride!


Sans oublier que l'amour que l'on porte à sa terre, en particulier à son village, à sa communauté d'origine la plus proche, représente le seul élan patriotique réel qui peut défendre exceptionnellement son territoire mais ne cherche pas la guerre au dehors.


Mais comment peut-on appeler le patriotisme claironné par les États voleurs de l'essence de la terre de chacun? - Une escroquerie!


Avec son livre, cette amie va donc refaire vivre ces heures noires qui ont inscrit tant de noms sur la pierre de nos villages.


Pourquoi ce drame?

Non pas par une haine entre le paysan français et le paysan allemand qui ne se croisaient pas, qui, dans une rencontre brève et fortuite, auraient échangé leur savoir, mais par le maléfice d'un long processus universellement orienté, par l'édification d'États, par la mainmise d'hommes avides de pouvoir pour leur propre bêtise et leur propre compte, et voilà des millions de morts sur le terrain pour une guerre pour rien!


Nous nous empressons de dire d'ailleurs que toutes les guerres sont pour rien, illégitimes, et un crime contre l'essence des nuances entre régions qui doivent leur harmonie à la non intrusion d'éléments belliqueux et étrangers en leur sein.


Aujourd'hui, Verdun est une plaine apparemment silencieuse, tant d'esprits pourtant s'y sont volatilisés!


Aujourd'hui, les Français et les Allemands se croisent sans se tuer, ils se visitent, ils se sourient parfois.

Parce qu'aujourd'hui ce qui a fait Verdun est derrière et ne devra plus jamais être devant!

Les industriels ont désormais d'autres méthodes, toujours redoutables, mais moins criardes en ce qui concerne la mobilisation des hommes.

Relativité cruelle des fourvoiements!

Alors que le respect de la vie sur son seul territoire et entre soi n'engendre aucun conflit, aucune violence au dehors; et si une rencontre imprévue se fait, elle a lieu à travers des gestes de bienvenue et d'autres, suivant d'assez près, d'adieux de départ du visiteur qui regagne son lieu d'origine.


Bien sûr, ce chacun retrouvant sa terre ne convient pas aux commerçants de l'impossible mondialisation qui met la planète à genoux, mais qu'importe!

Nous ne voulons plus d'eux!

Qu'ils se recyclent, qu'ils s'excusent de nous avoir agressés sans cesse dans notre quotidien visuel par leur racolage, de nous avoir imposé des voix étrangères du bout du monde, au téléphone, chez nous, pour tenter de nous faire payer une proposition malhonnête.

Quel irrespect ces intrusions de territoire, ces intrusions de domicile au nom du commerce mondial!

Tout cela doit cesser!

 

Charles Versini.

Extrait du livre: "Planète Terre, vivre ou mourir?
Réflexions à partir de l'île de Corse".
Ebook Kindle Amazon.

Photo : Colombe de Picasso.

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