AUGUSTE-FRANCOIS-LOUIS-SCIPION, DE BEAUVOIR DU ROURE DE BEAUMONT.
AUGUSTE-FRANCOIS-LOUIS-SCIPION, DE BEAUVOIR DU ROURE DE BEAUMONT.
DÉPUTÉ DE LA CORSE.
Auguste-François-Louis-Scipion de Grimoard de Beauvoir du Roure de Beaumont est un homme politique français né le 10 août 1783 à Paris et décédé le 31 janvier 1858 à Paris.
Maréchal de camp, il doit à ses liens avec la famille Sébastiani d'être élu député de la Corse de 1846 à 1848, siégeant dans la majorité soutenant la Monarchie de Juillet.
Le Marquis Scipion du Roure (1783-1858) :
un des premiers collaborateurs du Bulletin du bibliophile.
Joachim Beauvoir fut une des plus illustres et des plus anciennes maisons du Midi.
Elle était originaire du Viennois [Bas-Dauphiné : Isère et Drôme] et établie dans le Gévaudan [Lozère] et le Vivarais [Ardèche], où elle posséda le nom, les armes et la terre du Roure [Prévenchères, Lozère] depuis le XIIe siècle.
Elle reçut la seigneurie de Beaumont [Ardèche] en 1435 et s’allia à la maison Grimoard en 1472.
Joachim de Beaumont (1577-1628) reçut de sa mère, en 1583, la seigneurie de Brison [Sanilhac, Ardèche], voisine de celle de Beaumont.
Son petit-fils, François de Beaumont (1658-1734), reprit le nom de sa maison, Grimoard de Beauvoir du Roure, baron de Beaumont-Brison, de Largentière et des États de Languedoc, par l’acquisition de la baronnie de Largentière [Ardèche], faite en 1716 à l’évêque de Viviers [Ardèche].
L’arrière-petit-fils de ce dernier, Nicolas de Grimoard de Beauvoir du Roure de Beaumont (1753-1843), vicomte de Beaumont-Brison, baron des États de Languedoc, maréchal de camp, épousa, à Paris, le 26 août 1782, Denise de Grimoard de Beauvoir du Roure (1763-1846), sa cousine au 4e degré du côté paternel, héritière de la branche aînée de cette maison : cette alliance réunit les deux branches qui étaient séparées depuis 1420.
Ils eurent quatre enfants, dont l’aîné, AUGUSTE-FRANCOIS-LOUIS-SCIPION, né à Paris le 10 août 1783.
Auguste-François-Louis-Scipion de Grimoard de Beauvoir du Roure de Beaumont-Brison, marquis du Roure, émigra avec ses parents au moment de la Révolution.
Le marquis du Roure suivit, comme son père, la carrière militaire : lieutenant-colonel, aide de camp du général Jean-Joseph Dessoles (1767-1828), à la chute de l’Empire, il devint colonel en 1822, fit la guerre d’Espagne en 1823, et parvint au grade de maréchal de camp en 1830.
Rallié à la monarchie de Juillet et tout dévoué à la famille Sébastiani, il obtint par son influence, le 10 octobre 1846, son élection comme député de Bastia [Corse], en remplacement de Horace Sébastiani (1772-1851), maréchal de France, qui avait opté pour Ajaccio.
Il siégea au centre et soutint jusqu’en 1848 la politique de Guizot :
« vous le trouverez à la gauche de M. Sébastiani, comme le Saint-Esprit à la gauche de l’Eternel, non pas pour créer, mais au contraire pour demeurer éternellement immobile. »
En 1847, le marquis du Roure vendit le château de Largentière à la ville, qui en fit un hôpital.
Après la chute de Louis-Philippe, il fut mis d’office à la retraite comme général, le 8 juin 1848.
Il était officier de la Légion d’honneur, commandeur des Ordres de Charles III et de Saint-Ferdinand d’Espagne.
Il décéda à Paris, le 31 janvier 1858.
source : histoire de la bibliophilie.