TRADITIONS ARTISANALES AJACCIENNES.
 
TRADITIONS ARTISANALES AJACCIENNES.
 
 
 
Les nasses, i nassi, sont fabriquées à l'aide de deux bois différents: u ghjuncu, le jonc, et a murta, la myrte.
 
U ghjuncu, le jonc, peut être ramassé de juin à la mi-août, car alors sa racine est tende et peut être arrachée facilement.
 
A murta, la myrte, doit être coupée à la nouvelle lune pour être bien résistante ; c’est le bois qui se conserve le mieux au contact de l’eau car son écorce persistante protège le bois du sel.
 
Les jeunes pousses de myrte servent, quant à elles, à fabriquer des aiguilles pour raccommoder les filets.
 
Il y a diverses sortes de nasses :
 
 
Les nasses à langoustes, i nassi à ligusti, ont deux entrées et sont de forme cylindrique.
 
Una baderna est le nom que porte un chapelet de nasses reliées entre elles.
 
C'est ainsi que procédaient les pêcheurs de langoustes, i ligusteri;
ils transportaient sur leurs lieux de pêche i baderni, les chapelets, et ensuite ils ne faisaient que les retirer, sarpali, prendre les langoustes, i ligusti, remettre les appâts, i bucconi, les relancer, calali.
 
Les nasses à murène, i nassi à mureni, sont soit construites suivant le modèle des nasses à oblades, soit construites suivant le modèle des nasses à langoustes, et alors elles ont le nom de u cecu.
 
Les nasses à oblades, uchiati, et à canthes grises, tanuti, sont construites suivant le même modèle; elles sont en forme de cloche et n'ont qu'une entrée, a bocca.
 
I bartavelli, les paniers à girelles, sont de petites nasses circulaires et aplaties dans lesquelles on dispose des oursins écrasés, zini sfraccicati, et qui pêchent des poissons de roche de petite taille, en particulier les girelles, i righjini.
 
C'est une pêche très amusante que l'on pratique avec plusieurs paniers, deux, trois ou quatre, que l'on va relever et regarnir tour à tour.
 
Le vivier, d'une façon générale, s'appelle a prighjo, mais le vivier rond, cylindrique, a, lui, le nom spécifique de u stallonu.
 
Les nasses et les viviers sont surtout l'attirail des pêcheurs de langouste.
 
Mais, aujourd'hui, les langoustiers utilisent davantage les filets que les nasses pour capturer leurs proies.
 
Source : Références bibliographiques : Extrait d’un mémoire soutenu en juin 1981 au Centre d’études Corses de l’université de Provence.
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