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Corse Images et Histoire

DIVERSITÉ DU CHROMOSOME Y EN CORSE.

Musée de Levie.

Musée de Levie.

DIVERSITÉ DU CHROMOSOME Y EN CORSE.

Par Bernard Sécher.

La Corse est la quatrième plus grande île de la Méditerranée située à 177 km au sud-est de la Provence et 85 km à l'ouest de la Toscane.

La rareté des restes humains due aux terrains acides, rend difficile d'appréhender son premier peuplement.

L'hypothèse la plus largement acceptée est la colonisation du bloc Corse-Sardaigne à partir de la Toscane au moment des différentes périodes glaciaires.

Ainsi la première colonisation de la Corse peut remonter au Mésolithique entre 18.000 et 15.000 ans.

La preuve archéologique la plus ancienne est la sépulture collective Mésolithique de Campo Stefano située au sud de la Corse.

Elle est datée de 8940 ans.

D'autres sites Mésolithiques sont identifiés au sud-ouest à Filitosa et au sud de la Corse, ainsi qu'en Sardaigne.

Un changement démographique majeur est intervenu au Néolithique à partir du sixième millénaire av. JC.

Les restes archéologiques sont des pierres taillées et des poteries de la céramique imprimée, cardiale ou Campaniforme.

La préhistoire Corse se termine lorsque les Grecs s'installent sur l'île en bâtissant la ville d'Alalia en 565 av. JC.

Les Grecs furent suivis des Romains, des Vandales et des Bysantins.


En conclusion l'ADN du chromosome Y en Corse montre plusieurs vagues de populations.

La plus ancienne est caractérisée par l'arrivée de l'haplogroupe I2 au Mésolithique.

De profonds changements démographiques au Néolithique sont identifiés par la présence de l'haplogroupe G.

L'Âge du Cuivre voit l'arrivée de l'haplogroupe R dans l'île.

La différence de distribution des deux sous-clades R1b-U152 et R1b-U106 peut correspondre aux deux groupes de statue-menhirs érigées à l'Âge du Bronze et répartis au nord et au sud.

Le peuplement de la cité Grecque d'Alaria semble correspondre au maximum de fréquence de l'haplogroupe E1b-V13.

Concernant les relations entre la Corse et la Sardaigne, les résultats de cette étude suggèrent deux histoires génétiques différentes, bien que des similarités existent qui font échos aux similarités archéologiques entre la Corse du Sud et la Sardaigne au Mésolithique, et à la similarité des cultures Nuragique et Torréenne.

La distribution de l'haplogroupe G suggère également une continuité entre la Corse du Sud et la Sardaigne, alors que celle de l'haplogroupe I suggère une distinction.

En effet le bloc Corso-Sarde est caractérisé par un contraste climatique.

Les sédiments glaciaires en Corse du Nord suggèrent trois épisodes glaciaires, alors que ces sédiments sont absents en Sardaigne. Il est raisonnable de penser que les premiers Mésolithiques sont arrivés en Sardaigne, là où le climat est plus favorable, avant de rejoindre la Corse lorsque la température s'est adoucie.

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B
Bonjour<br /> Est-il possible de dire de quelle manière ont été étudiés les différents chromosomes Y ? Comment a-ton fait les prélèvements et sur quels choix géographiques, quels villages ? Pour l'haplogroupe G en particulier a-t-on trouvé différents sous-groupes et à quels patronymes se rapportent-ils ? il serait très intéressant d'avoir des précisions sur tout cela. En effet dans un même village plusieurs patronymes anciens appartiennent peut être au même sous-groupe. Je pense à Levie et San Gavino di Carbini par exemple, je serais très intéressée d'avancer dans la connaissance de la correspondance entre "Y et patronyme". Les BERETTI appartiennent à un sous groupe de G, extrêmement jeune entre 3000 et 5000 ans avant aujourd'hui. La mutation ne semble pas avoir eu lieu en Corse mais qui sait...pour le dire il faudrait comparer avec d'autres personnes au patronyme différent.<br /> Cordialement
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