A MADONNA FIUMAROLA.

A MADONNA FIUMAROLA.

 

Au XVIe siècle, les corses représentaient 1/5 ème de la population de Rome.

Installés principalement dans le quartier du Trastevere, ils créent une confrérie autour d’une statue de la vierge (Madonna Fiumarola) trouvée à l’embouchure du Tibre par des marins corses.

La statue fut déposée en l’église San Crisogono qui est consacrée à la nation corse et bien entendu à la garde papale corse.

En 1662, l’ambassadeur du roi de France provoque par le biais de ses soldats, une escarmouche avec les gardes insulaires.

Ces derniers assumaient la fonction de gendarmerie, garante de l’ordre public, aux ordres de la papauté.

Suite à cet incident, les unités corses seront dissoutes, la garde corse répudiée et plusieurs d’entre eux exécutés.

Avec le temps la célébration de cette Madonna à perdurée et est devenu une importante fête religieuse représentative du Trastèvere.

Cinq siècles après, des relations solides ont étés nouées entre des confréries corses et des confréries italiennes liées à la Madonna Fiumarola.


En juin 2018 Doria Ousset créa une très jolie chanson sur la tragédie de la garde corse du pape, chanson et texte (corse et français) joints avec cette intervention.

Un grand merci à IVIU PASQUALI et ses amis.

Je t’adresse, Madonna Fiumarola, ma dernière prière,
Mon chant, porte-le au-delà des mers, testament salutaire
Jusqu’à la Corse de mon cœur, éternel autel sacré
Nous t’avons trouvée sous l’eau et portée au Choeur d’une église
Pour humblement te prier en langue corse
Nous avons établi une confrérie car tu fus reprise au fleuve
Demain ils me pendront, ceux que j’ai fidèlement servis
Ainsi que mes frères corses avec lesquels nous gardions les portes de Rome
Je t’adresse comme testament, la complainte du soldat…
Ô combien de corses ont débarqué sur tes quais accueillants
Du temps des sarrasins, et le soldat et l’abbé
Ô combien ont trouvé un abri, arrivés à toi pour ne plus pâtir
Et puis est arrivé le français avec son orgueil inné
Le sbire du roi est à Farnese avec un objectif néfaste
Son vice comme instrument et son feu est expéditif
Demain ils me pendront, ceux que j’ai fidèlement servis
Ainsi que mes frères corses avec lesquels nous gardions les portes de Rome
Je t’adresse comme testament, la complainte du soldat…
Demain je serai mort, mon âme sera aux Cieux
Mais sans plus trembler, je baiserai ton visage
Mais du Trastevere à L’Urnanu, le deuil sera partagé… »


(Texte et traduction: Paul Turchi-Duriani).

Merci à Laurent Zaccio

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