5 MAI : CATASTROPHE DE FURIANI.

5 MAI : CATASTROPHE DE FURIANI.

Le drame.

Le match entre le Sporting Club de Bastia et l'Olympique de Marseille est prévu à 20h30.

Dès 19h, plusieurs responsables de la sécurité sont inquiets du comportement de la tribune reposant sur des cales en bois et des parpaings non scellés et qui commence à bouger.

Des employés de Sud-Tribunes s'affairent à revisser les boulons et écrous, en vain : la partie arrière de la tribune est construite à partir de tubulures métalliques de qualité inférieure formant une série de rectangles non reliés entre eux par des diagonales de renfort.

Jean-Pierre Paoli, le speaker du stade, est sommé par des représentants de la sécurité de calmer les supporters au micro.

À 20h15, il invite les supporters de la tribune nord à « ne pas taper des pieds surtout sur les parties métalliques » mais il n'est pas écouté.

À 20h20, alors que les journalistes de TF1 prennent l'antenne pour la retransmission télévisée, la partie haute de la tribune nord s'effondre.

Les spectateurs qui étaient assis en haut font une chute de 15 mètres.

Très vite, les spectateurs envahissent la pelouse afin de fuir la tribune.

Certains en profitent pour passer devant les caméras de télévision afin de signifier à leur famille leur présence.

Les secours se mettent en place, les deux unités du SAMU prévues pour le match prennent en charge les premiers blessés.

Mais ils sont vite débordés.

À 21h, l'ordre d'évacuation des spectateurs du stade est donné afin de faciliter le travail des secours.

Un détachement de la C.R.S. 14 de Bordeaux participe à l'évacuation des blessés et des autres spectateurs.

À 21h30, des hélicoptères de la sécurité civile se posent sur la pelouse du stade pour évacuer les blessés.

Le plan rouge est déclenché à 22h par le ministre de l'Intérieur Paul Quilès.

À 22h, le premier bilan fait état d'un mort et de 50 blessés.

Les secours rencontrent des difficultés à évacuer les blessés du fait de la faible accessibilité du stade : une seule route coincée entre une voie ferrée et la lagune.

L'aéroport de Bastia Poretta est utilisé pour transporter des blessés sur le continent - notamment vers les hôpitaux de Nice et Marseille - car ceux de Corse sont saturés.

Le bilan total des victimes est de dix-huit morts et 2 357 blessés.

Parmi les 36 journalistes présents en haut de la tribune, Michel Vivarelli et Jean-Pierre Giudicelli, tous deux de France Bleu RCFM, Jean-Baptiste Dumas de RTL, et Michel Mottier de France Inter sont décédés.

Ceux de France Inter, La Corse, Corse-Matin, RCFM et RCFI, Jacques Vendroux, Jean-Paul Capuri, Richard Graziani, Jean-Marc Raffaelli, Charles Monti, Toussaint Colombani, Paul Giorgi, Jo Cervoni, Lucien Marfisi, Francis Massiani, Arnaud Tzanck, Didier Grazzi, Philippe Jame sont blessés à des titres divers.

Source : Wikipédia.

Chanson de "I Muvrini" en hommage aux victimes.

Era un cinque di maghju
sentu sempre vucià
si calava u ragiu
annuttava digià
era un cinque di maghju
in li nostri campà
Duve sà spaisate
quelle voce a cantà
d'altre chi sò vultate
l'anu intese chjamà
duve saranu andate
e so sciarpe à vulà
Indu e stelle turchine
o quale hè chi a sà
e campane latine
l'anu viste passà
è tante altre matine
pienghjenu sempre avà
Era un cinque di maghju
chi ùn si vole chjinà
era un cinque di maghju
perdunateci Ò Mà...

 

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