ANTON-MICHÉ SERPAGGI.

 ANTON-MICHÉ SERPAGGI.

 

1918. Ajaccio est en effervescence.

Les journalistes écrivent : «  La ville d’Ajaccio est le théâtre d’une série de crimes audacieux. Vols qualifiés, souvent à main armée, et tentative de meurtre sur les agents de la force publique...

 

           Jamais il n’a été question de la présence d’Anton-Miché Serpaggi ! Malheureusement, le cousin de Lùnetta a eu maille à partir, avec le gendarme Louis Peraldi.

Cette affaire donne à ce dernier la possibilité d’assouvir sa vengeance.

 

            Déclaré coupable du crime d’association de malfaiteurs, du vol Benetti, buraliste, « Anto–Miqué avait dans sa poche un paquet de cigarettes » le beau, le merveilleux, l’affectueux, le généreux cousin de ma grand-mère, Antoine-Michel Serpaggi, sera condamné à vingt ans de travaux forcés !

 

Le gendarme a parlé. L’Archange doit se taire ! 

 

C’est pas demain que Louis Peraldi verra traîner Serpaggi dans les rues d’Ajaccio ! 

 

Sa douce Maman, «  la tante Françoise » est morte de chagrin et Lùnetta accompagnée de sa sœur Pierrine ira dire adieu à son cher beau cousin.

 

S’il a évité la mort dans les tranchées, s’il a défendu sa Patrie, voilà comment la belle Patrie le récompense. Il est écœuré.

 

            Je ne sais combien de temps, le cousin de grand-mère, demeura au bagne de Cayenne.

 

Tout ce que je puis dire est qu’il parvint à s’évader.

 

Étant particulièrement doué pour le poker, il établit très vite, une maison de jeux à Caracas, puis il se maria et acheta une superbe hacienda où il fut très heureux entouré de son épouse et de ses enfants.

 

Son seul grand chagrin, fut tout au long de son existence, de ne pouvoir revenir, un jour, une heure, auprès de sa famille, dans sa Corse natale.

 

Rédigé par Monique Bellini. MBGC Editions.

Photo : Fig. 1. Anon. (photographe amateur), « Omer Bobert »

    

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