ROSAZIA.

ROSAZIA.

 

Qui a pu inciter des humains à s'installer ici au creux de ravins inaccessibles ?

Dans ce désert vert du Cruzzini, entouré de conifères, et ceint par la punta di u Ciarbellu, il faut se perdre dans un dédale de routes sinueuses via Tartavellu, Muna ou Lopigna pour atteindre la commune.

Un édifice unique :  l'église cassée. 

Face à elle, le monument aux morts.

Vingt-six noms y sont gravés.

Elle avait été commencée à la fin du XIXe siècle, mais il n'y avait plus assez d'hommes pour la finir à cause de la première guerre mondiale.

Dans la nef de cette église à ciel ouvert, des générations ont connu leurs premiers émois.

« C'était notre salle des fêtes, notre lieu de rencontre : si les murs pouvaient parler… », glisse André Marchi.

La balade se poursuit dans des quartiers où les maisons sont parfois envahies de vigne vierge.

Ici, la porte vert émeraude de l'épicerie d'Angèle Pinelli est close.

Chez elle, tout le village a volé des bonbons…

« Elle le savait très bien, mais ne disait rien ».

Aujourd'hui, ce sont des marchands ambulants qui « montent au village » chaque semaine.

Trois fois le boulanger.

Deux, l'épicier.

Le boucher serpente jusqu'à Rosazia le mercredi seulement.

Vivre ici à l'année est « un acte militant.

Heureusement la statue de la Vierge qui veille sur le village.

Source : Corse Matin

Nicolas Robert a partagé la publication de Parc naturel régional de Corse.

 

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