POGGIOLO  - U PIGHJOLU.
POGGIOLO  - U PIGHJOLU.

POGGIOLO  - U PIGHJOLU.

 

ENTERREMENT DE JEAN "NOËL" CECCALDI.

 

La photo montre une douzaine d'hommes (pas de femme visible) dont quatre portent un cercueil sans couvercle et dans lequel se trouve un mort que l'on devine difficilement.

 

Le lieu est facilement identifiable: le cortège traverse la route devant la maison Ceccaldi, que l'on reconnaît facilement à droite avec ses deux balcons superposés, pour vraisemblablement gravir la Stretta vers l'église Saint Siméon et le cimetière.

Mais cette scène est quasiment hors-la-loi.

 

Elle est également paradoxale, quand on sait que le défunt a été chargé d'appliquer la loi en tant que maire.

Il se nommait Jean "Noël" CECCALDI et présida le conseil municipal de Poggiolo entre 1894 et 1901.

 

Il était surtout connu par son surnom de "Barretta Vechja".

 

Il est né le 24 juillet 1850 et décéda le 17 décembre 1925.

 

Donc, la photo a été prise un ou quelques jours après cette date.

 

Ce qui est encore plus paradoxal est le fait que, au moment des obsèques, le maire était le fils de Noël, Jean François (1876-1968), qui avait dans ses attributions l'observation de la légalité.

Il a laissé promener le corps sans couvercle.

 

Jean François CECCALDI garde toujours le record de longévité à la mairie qu'il dirigea de 1919 à 1941 et de 1943 à 1959.

 

L'autre fils de Noël, Jean Martin (1883-1918), eut comme enfant Antoine, surnommé "Bébé", qui naquit en 1912 et disparut avec la Caravelle Ajaccio-Nice le 11 septembre 1968.

 

 

 

En effet, il est interdit de sortir un cercueil sans couvercle.

"Dans tous les cas, le corps d'une personne décédée est obligatoirement mis en bière et, il n'est admis en principe, qu'un seul corps dans chaque cercueil.

Cependant, l'article autorise deux exceptions, à savoir que peuvent être placés dans un même cercueil, les corps de plusieurs enfants mort-nés de la même mère ou ceux d' un ou plusieurs enfants mort-nés et de leur mère.

L'obligation de la mise en bière interdit en France la pratique encore en vigueur dans certains pays, qui consiste à inhumer un corps simplement revêtu d'un suaire.

De la même manière, les funérailles ne peuvent avoir lieu qu'après la mise en bière du corps, en sorte qu'il n'est pas possible que le défunt soit porté visage découvert à l'église ou au cimetière."

(renseignements trouvés sur le site juritravail.com)

Source : poggiolo.over-blog.fr
Merci à Monique Bellini.
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